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Nucléaire iranien : « nous n’hésiterons pas » à réimposer des sanctions, dit la France

"Il n'y a pas de solution militaire au problème du nucléaire iranien. Il existe une voie diplomatique pour y parvenir mais c'est un chemin de crête", a déclaré Jen-Noël Barrot

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, tenant une conférence de presse à Jérusalem le 7 octobre 2024, après sa rencontre avec son homologue israélien. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, tenant une conférence de presse à Jérusalem le 7 octobre 2024, après sa rencontre avec son homologue israélien. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni n’hésiteront « pas une seule seconde » à réimposer des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne est menacée par le programme nucléaire iranien, a prévenu lundi à l’ONU le chef de la diplomatie française.

« L’Iran a franchi tous les seuils qu’il s’était engagé à respecter », et le pays « est en passe d’acquérir l’arme nucléaire », a dénoncé Jean-Noël Barrot à l’issue d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur la non-prolifération, qu’il avait convoquée.

« Il n’y a pas de solution militaire au problème du nucléaire iranien. Il existe une voie diplomatique pour y parvenir mais c’est un chemin de crête », a-t-il ajouté, espérant le succès des discussions en cours entre Téhéran et Washington sur le dossier.

Dans ce contexte, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont en « contact étroit » avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, a-t-il noté.

« Mais il va de soi qu’à l’expiration de l’accord sur le nucléaire iranien (…), si les intérêts de sécurité européens n’étaient pas garantis, nous n’hésiterons pas une seule seconde à réappliquer toutes les sanctions qui ont été levées il y a 10 ans », a-t-il prévenu.

Cela aurait « des effets dévastateurs sur l’économie du pays. Ce n’est pas ce que nous souhaitons, et c’est pourquoi j’appelle solennellement l’Iran à prendre aujourd’hui les décisions qui s’imposent pour éviter le pire », a plaidé le ministre.

Photo d’illustration : des diplomates iraniens et des responsables du groupe P5+1 à Vienne lors de discussions sur l’accord nucléaire, le 25 avril 2017. (Crédit : AFP/Joe Klamar)

En 2015, l’Iran avait conclu à Vienne un accord avec la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et les États-Unis pour encadrer son programme nucléaire. Le texte prévoyait en contrepartie un allègement des sanctions internationales contre Téhéran.

En 2018, Donald Trump, lors de son premier mandat, avait retiré unilatéralement son pays de l’accord – auquel se conformait Téhéran, selon l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) – et rétabli de lourdes sanctions.

En représailles, Téhéran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies et porté le seuil à 60%, inférieur aux 90 % nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, mais très loin du plafond de 3,67% fixé par l’accord de Vienne.

La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU qui endossait l’accord de 2015, prévoit la possibilité de réimposer les sanctions (mécanisme appelé « snapback »), mais ce texte expire en octobre 2025, dix ans après l’entrée en vigueur de l’accord.

« Il y a urgence », a commenté le patron de l’AIEA Rafael Grossi, aux côtés du ministre français.

« Ce n’est pas une question de mois ou d’années, mais peut-être une question de semaines où le monde peut parvenir à quelque chose d’applicable, de faisable, et surtout éviter le spectre de nouveaux conflits militaires », a-t-il ajouté.

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