Obama promet de s’attaquer au « rôle déstabilisateur » de l’Iran au Moyen-Orient
Plusieurs pays arabes estiment que l'Iran alimente les conflits et cherche à élargir son influence
Barack Obama a assuré lundi que les Etats-Unis continueraient à coopérer avec leurs partenaires pour s’attaquer aux « actes déstabilisateurs » de l’Iran au Moyen-Orient, quelques jours après la conclusion d’un accord-cadre sur le programme nucléaire de Téhéran.
Lors d’une conversation téléphonique avec le sultan Qabous d’Oman, M. Obama a promis de « travailler avec Oman et d’autres partenaires régionaux pour s’attaquer aux activités déstabilisatrices de l’Iran dans la région », a indiqué la Maison Blanche.
Plusieurs pays arabes estiment que l’Iran alimente les conflits et cherche à élargir son influence à travers ses alliés locaux en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen, notamment.
La semaine dernière, M. Obama a annoncé son intention de réunir à Camp David au printemps les dirigeants des monarchies du Golfe pour étudier le renforcement de la coopération et essayer de résoudre « les multiples conflits à l’origine de tant de souffrances et d’instabilité à travers le Moyen-Orient ».
Selon l’accord de principe conclu la semaine dernière entre Téhéran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France, Russie et Allemagne), l’Iran doit réduire considérablement le nombre de ses centrifugeuses en échange d’une suspension progressive des sanctions.
Cette entente est une percée majeure dans une crise internationale de douze ans, mais les Occidentaux ont souligné que tout pourrait être remis en cause en cas de non respect des termes par Téhéran.
Ryad soucieux de la sécurité dans la région
Le gouvernement saoudien a annoncé lundi espérer qu’un accord final sur le programme nucléaire iranien renforcera la sécurité au Moyen-Orient et invité Téhéran à respecter les principes de bon voisinage et de non ingérence.
Dans un communiqué publié au terme de sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane Ben Abdel Aziz, le conseil des ministres a émis « l’espoir que l’on parvienne à un accord final contraignant qui conduira au renforcement de la sécurité et de la stabilité dans la région et dans le monde ».
Le cabinet reprend la même position exprimée par le souverain saoudien lors d’un entretien téléphonique jeudi avec le président américain Barack Obama, peu après l’annonce d’un accord cadre entre l’Iran, le rival régional du royaume saoudien, et les grandes puissances.
Ce pré-accord est une étape fondamentale sur la voie d’un accord final d’ici au 30 juin, qui pour vocation de résoudre le dossier du nucléaire iranien, empoisonnant les relations de Téhéran avec la communauté internationale depuis plus d’une décennie.
Le cabinet a appelé l’Iran, sans le nommer, à « respecter les principes de bon voisinage et de non ingérence dans les affaires des pays arabes », selon l’agence officielle Spa.
L’Arabie saoudite, à l’instar de la plupart des pays du Golfe, est très méfiante à l’égard de l’Iran, redoutant notamment que ce pays n’encourage, par son programme controversé, la course à la prolifération nucléaire dans la région.
Elle accuse en outre Téhéran de soutenir les rebelles chiites Houthis au Yémen contre lesquels elle a lancé une campagne de frappes aériennes le 26 mars.
L’Iran est également accusé par Ryad de chercher à élargir son influence au Moyen-Orient, comme en Irak, en Syrie, au Liban notamment.