Omer Hermesh, 47 ans : fils d’un ex-député et fan inconditionnel de Hapoel Tel Aviv
Assassiné au kibboutz Kfar Aza le 7 octobre
Omer Hermesh, 48 ans, a été assassiné par des terroristes du Hamas au kibboutz Kfar Aza le 7 octobre.
Il laisse derrière lui ses parents, sa mère Hava et son père Shai Hermesh, un ex-député de Kadima, ainsi que ses quatre frères et sœurs, Linoy, Einav, Shir et Yaniv.
Ce samedi matin, il a prévenu ses parents, qui vivaient également à Kfar Aza, que des terroristes avaient tiré sur sa maison, le blessant à la main, et qu’il allait se cacher dans sa pièce sécurisée. Il a même publié sur Facebook des photos des énormes dégâts causés à l’intérieur de sa maison par la volée de tirs.
Après cela, sa famille n’a plus rien entendu et a attendu désespérément de recevoir de ses nouvelles jusqu’à ce que son corps soit retrouvé 10 jours plus tard. Il a été enterré le 20 octobre à Shefayim, où les membres du kibboutz ont été relogés.
Hermesh était propriétaire d’un chien qu’il adorait. Il était un fervent supporter de Hapoel Tel Aviv, et très actif au sein de la base de supporters. Il ne mâchait jamais ses mots et disait ce qu’il pensait. Une foule vêtue de maillots rouges a assisté à ses funérailles pour lui rendre hommage dans les couleurs de l’équipe qu’il aimait.
Après l’attaque du Hamas, Israel Hayom a republié une interview de Hermesh réalisée il y a cinq ans, dans laquelle il exprimait son amour pour le kibboutz où il avait fait sa vie : « Ma vie est ici. À la fin d’une journée de travail, je prends une bouteille de bière, j’écoute un de mes disques et je profite de chaque instant… Je ne voudrais vivre nulle part ailleurs en Israël qu’à Kfar Aza ».
Lors de ses funérailles, sa mère, Hava, a déclaré : « Tu m’as promis plus d’une fois que tant que je serais en vie, tu ne mourrais pas. Ta promesse a été brisée par des meurtriers assoiffés de sang, et je reste sans voix… ». Mon Omer, j’ai parfois eu l’impression que nous étions encore liés par le cordon ombilical, alors comment nous séparer ? Comment puis-je vivre sans toi ? Comment est-il possible que je ne te reverrai plus jamais ? »
Sa sœur Shir s’est recueillie sur sa tombe : « Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi, je n’ai jamais rencontré qui que ce soit de semblable à toi, toi, le seul et l’unique. Ton âme était si pure, comme celle d’un enfant, avec des yeux purs et gentils et un sourire que seul un enfant peut avoir, comme si rien n’avait changé en toi depuis ta naissance. Tu n’as jamais eu de mauvaises intentions, tu séduisais tout le monde à ta manière… si seulement tu avais pu voir tout ce qui s’est passé ici pendant les dix jours où nous avons essayé de te retrouver. Le sol a tremblé, quand des centaines, voire des milliers de personnes ont retourné chaque pierre pour te retrouver, parce qu’elles refusaient d’accepter que ton histoire soit terminée. »
Son ami et compagnon de route Liron Teeni a déclaré à ses funérailles : « Omer, certains matchs de Hapoel ont rassemblé moins de supporters que la foule de monde présente [à tes funérailles]. Omer, certains joueurs de l’équipe ont fait l’objet de moins d’articles que ceux qui ont été écrits à ton sujet après ta mort… Adieu Omer, Hapoel a perdu une fois de plus ».