Paris et des pays arabes évoquent le besoin de « perspective diplomatique » au Proche-Orient
Jean-Noël Barrot devait rappeler les objectifs de la conférence des Nations unies prévue en juin, co-présidée par la France et l'Arabie saoudite

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot s’est entretenu dimanche en visioconférence avec un certain nombre de ses homologues arabes afin de « redonner une perspective diplomatique pour une solution politique au conflit israélo-palestinien ».
Selon le Quai d’Orsay, le chef de la diplomatie française avait pour objectif « de coordonner l’action internationale en faveur de la solution à deux États, dans un contexte particulièrement difficile ».
Israël a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but d’anéantir les terroristes palestiniens du Hamas, de libérer les otages israéliens qui y sont retenus depuis le pogrom du 7 octobre par les groupes terroristes et de prendre le contrôle du territoire palestinien.
Face à des critiques croissantes dans le monde sur l’interdiction par Israël de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza depuis le 2 mars, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a commencé à laisser passer l’aide lundi, au compte-gouttes.
Dimanche, le ministre français devait insister avec ses interlocuteurs sur « la nécessité d’une pression coordonnée pour aller vers un cessez-le-feu, une entrée massive d’aide humanitaire et la libération des otages à Gaza ».
Il devait aussi rappeler les objectifs de la conférence des Nations unies prévue en juin, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite.
Notamment avancer sur la « reconnaissance de la Palestine », la normalisation avec Israël, les réformes de l’Autorité palestinienne ainsi que le « désarmement du Hamas » et l’apport de « garanties de sécurité pour Israël ».