Israël en guerre - Jour 342

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Pas de libération pour Malka Leifer, recherchée en Australie pour pédophilie

La décision a été prise malgré la défense, qui estime que l'ancienne directrice ultra-orthodoxe est incapable de subir un procès ; l'audience d'extradition est prévue le 15 juillet

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

L'ancienne directrice d'école en Australie Malka Leifer, recherchée dans son pays pour agressions sexuelles contre des enfants, à la cour de district de Jérusalem, le 14 février 2018. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
L'ancienne directrice d'école en Australie Malka Leifer, recherchée dans son pays pour agressions sexuelles contre des enfants, à la cour de district de Jérusalem, le 14 février 2018. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Un tribunal de Jérusalem a refusé dimanche la libération provisoire de l’ancienne directrice d’une école ultra-orthodoxe de Melbourne qui risque une extradition d’Israël. Elle est accusée d’agressions sexuelles à l’encontre de dizaines d’élèves.

Malka Leifer, recherchée pour 74 chefs d’accusation de violences sexuelles sur mineures en Australie, a été arrêtée au mois de février suite à une opération policière sous couverture visant à vérifier son éventuelle incapacité à apparaître devant les magistrats.

L’équipe de la défense doit faire appel de la décision de dimanche, dans laquelle le juge a demandé à ce que la femme âgée de 54 ans reste derrière les barreaux jusqu’à la conclusion des audiences d’extradition à son encontre. La prochaine est prévue le 15 juillet.

Dans son jugement de dimanche, le magistrat Avigdor Dorot a écrit ne pas avoir été convaincu par les affirmations de la défense qui a répété que les preuves réunies contre Leifer étaient biaisées et partiales.

Malka Leifer (Crédit : capture d’écran YouTube)

Dorot a fait sienne la conclusion du psychiatre du tribunal qui avait écrit, au mois de février, que Leifer « ne souffre pas d’une maladie mentale au sens légal. Elle comprend la signification d’une procédure légale et elle est en capacité d’être jugée ».

L’avocat de l’ancienne directrice de l’école Adass Israel a pour sa part réaffirmé ses convictions lors d’une audience qui a eu lieu le 20 juin, disant que Leifer est sous médication pour différentes pathologies psychiatriques, notamment pour des troubles de stress post-traumatique.

Suite au jugement rendu dimanche, l’une des victimes présumées de Leifer, Dassi Erlich, a indiqué sur Facebook qu’elle pouvait « pousser un soupir de soulagement une journée encore ».

« Nous sommes tellement reconnaissantes de voir qu’elle se trouve encore en détention et incapable de continuer à nuire aux plus vulnérables », a-t-elle écrit.

Leifer avait quitté l’Australie pour l’Etat juif en 2008 peu de temps après que des accusations de violences sexuelles ont fait surface, suite à des mises en garde lancées par les responsables de l’école Adass Israel.

Après que les autorités de Melbourne ont engagé des poursuites à son encontre, l’Australie avait officiellement déposé une demande d’extradition en 2014. Leifer avait alors été arrêtée en Israël puis assignée à domicile peu après.

En 2016, elle, son époux et leurs dix enfants étaient partis vivre à Emmanuel, dans le nord de la Cisjordanie.

Au mois de juin de cette année-là, un tribunal israélien avait mis un terme au processus d’extradition après qu’une évaluation psychiatrique initiale a estimé qu’elle n’était pas en mesure de traverser un procès. Des professionnels de la psychiatrie, notamment le psychiatre rattaché au district de Jérusalem, avaient déterminé que les attaques de paniques précédant ses apparitions devant les juges étaient authentiques et que les procédures d’une audience judiciaire la plaçaient dans un état extrême d’anxiété.

Leifer avait été autorisée à rester à Emmanuel sous la surveillance des rabbins de la communauté tant qu’elle acceptait de subir une évaluation psychiatrique judiciaire tous les six mois.

Durant toute cette période, Jewish Community Watch — un observatoire de lutte contre les violences faites aux enfants – s’était attaché les services d’un détective privé pour déterminer si Leifer simulait la maladie mentale.

Le détective avait installé des caméras cachées qui avaient permis de suivre la femme dans ses tâches quotidiennes. Les images avaient entraîné une opération policière sous couverture qui a finalement conclu qu’elle avait joué la comédie pour éviter l’extradition.

Une vue de l’implantation d’Emmanuel en Cisjordanie, le 12 avril 2010 (Crédit : Kobi Gideon/Flash90)

Après l’arrestation de Leifer, au mois de février, les avocats de la défense avaient demandé sa libération, disant qu’elle serait placée sous l’étroite surveillance de l’éminent rabbin israélien Dovid Grossman.

Tandis que la cour de district de Jérusalem avait initialement accepté cette demande, les procureurs avaient fait appel de la décision. La Cour suprême avait alors statué au mois de mars qu’elle resterait derrière les barreaux jusqu’à la fin des procédures d’extradition à son encontre.

C’est un nouvel appel de la décision a entraîné le jugement de dimanche, rendu par le magistrat Dorot.

De plus, dimanche, le Sydney Morning Herald a fait savoir que Leifer avait continué à agresser sexuellement des enfants alors qu’elle se trouvait au sein de l’Etat juif.

Dans l’article, un résident d’Emmanuel affirme ainsi que l’ancienne directrice s’en est pris à sa fille, ajoutant que Leifer a donné des cours privés à d’autres enfants dans l’implantation ultra-orthodoxe.

Toutefois, l’homme, simplement identifié sous le nom de Daniel, n’a pas porté plainte.

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