Israël en guerre - Jour 343

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La femme recherchée en Australie accusée d’agression sur une jeune israélienne

Un habitant d'Emmanuel, lieu de résidence de Malka Leifer, affirme que cette dernière s'est comportée de manière inappropriée avec sa fille

L'ancienne directrice d'école en Australie Malka Leifer, recherchée dans son pays pour agressions sexuelles contre des enfants, à la cour de district de Jérusalem, le 14 février 2018. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
L'ancienne directrice d'école en Australie Malka Leifer, recherchée dans son pays pour agressions sexuelles contre des enfants, à la cour de district de Jérusalem, le 14 février 2018. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

La directrice d’une école australienne qui avait été accusée d’avoir molesté des élèves – et qui fait face à une éventuelle extradition d’Israël – aurait continué à agresser sexuellement des enfants au sein de l’Etat juif, selon un père de famille.

Même si Malka Leifer n’a pas été officiellement mise en cause pour des crimes sexuels en Israël, un homme a affirmé qu’elle avait agressé sa fille et averti qu’elle avait donné des cours privés à d’autres enfants dans l’implantation ultra-orthodoxe d’Emmanuel en Cisjordanie, où elle vit.

Dans un article publié dimanche par le Sydney Morning Herald, le père, simplement identifié sous le nom de Daniel, affirme par ailleurs que l’époux de Leifer a admis devant lui qu’elle « aime toucher » parce qu’elle est « aimante » mais que lui-même était inquiet à l’idée de la laisser seule avec des enfants.

Leifer, qui avait quitté l’Australie pour l’Etat juif en 2008 peu de temps après que des accusations de violences sexuelles sur des enfants lancées à son encontre ont fait surface, ne s’est pas présentée à plusieurs audiences d’extradition en Israël, préférant entrer de son propre gré dans des institutions psychiatriques pour de courtes périodes à des dates coïncidant avec ses convocations au tribunal. Elle est recherchée en Australie pour y être interrogée en lien avec 74 affaires d’agressions sexuelles, notamment pour le viol de plusieurs adolescentes à l’école Adass de Melbourne. Un grand nombre de ces crimes présumés auraient été commis durant des sessions de cours privés auprès des fillettes.

Les autorités australiennes avaient pour la première fois demandé son extradition en 2014. Leifer avait été arrêtée dans le pays à ce moment-là mais assignée ultérieurement à domicile.

En 2016, elle, son époux et ses dix enfants étaient partis vivre à Emmanuel.

Des Juifs ultra-orthodoxes à un arrêt de bus dans l’implantation d’Emmanuel, en Cisjordanie, le 13 avril 2010 (Crédit : Kobi Gideon/Flash90.)

Daniel, habitant d’Emmanuel, déclare qu’à l’époque de son arrivée, les résidents de la communauté ignoraient tout du passé ou des accusations portées contre Leifer.

Peu après son installation au sein de l’implantation, l’ancienne principale avait proposé de donner des cours d’études religieuses à Sarah, la fille de Daniel, ajoute-t-il. L’article ne mentionne pas l’âge qu’avait la fillette à ce moment-là.

Sarah a fini par confier à son père que Leifer avait tiré sur ses vêtements, soulevant sa robe et qu’elle avait « commencé à la toucher ».

« Son enfance s’est terminée à ce moment-là », dit-il.

Inquiet de ce que lui avait dit sa fille, Daniel explique qu’il a alors loué les services d’un enquêteur privé pour observer la femme quand elle se rendait chez d’autres enfants. Elle attirait aussi des enfants « perturbés et défavorisés » à son propre domicile en leur offrant à manger et des cours privés gratuits.

Les privations largement présentes dans la communauté ont permis de rendre l’offre de nourriture très attirante, note Daniel.

« Il y a beaucoup de pauvreté avec des familles qui luttent pour acheter à manger », dit-il.

Daniel affirme qu’à une occasion, il a vu Leifer « se saisir de cette fille blonde qui avait l’air jeune, touchant ses seins et ses fesses. Elle la touchait partout, comme si elle était folle ».

Daniel précise qu’il s’est entretenu avec l’époux de Leifer concernant les agressions présumées.

« Je l’ai interrogé sur sa femme ‘tactile’. Il m’a dit : ‘elle aime toucher et cela s’arrête à cela, parce qu’elle est une femme aimante… Mais nous avons tenté de ne pas la laisser seule avec des enfants’. »

Malgré ses plaintes, Leifer a continué d’envoyer son fils au domicile familial avec l’instruction de ramener la fille de Daniel pour davantage de leçons, raconte le père.

Depuis, sa fille a été inscrite dans une pension dans la ville voisine de Petah Tikva, continue-t-il.

Daniel a commencé à faire des recherches sur l’ancienne directrice, qui s’est installée en Israël sans aucune restriction sur sa liberté, et il a découvert son passé et les accusations en Australie. Il fustige les leaders communautaires d’Emmanuel qui ont permis à cette femme de vivre en toute liberté parmi les résidents, les accusant de ne pas avoir suffisamment fait pour protéger les enfants.

« Elle a continué à agresser sexuellement des enfants ici après qu’elle a été libérée ! », confie-t-il au journal. « On l’a laissée libre de revenir ici, dans mon foyer. Dans ma ville ! »

Une vue de l’implantation d’Emmanuel en Cisqjordanie, le 12 avril 2010 (Crédit : Kobi Gideon/Flash90)

Le journal décrit une communauté étroitement fermée vivant sous la direction de chefs ultra-orthodoxes préférant taire les violences contre les enfants plutôt que d’impliquer les autorités et d’avoir à gérer une attention malvenue.

« Le problème est devenu connu ici, à Emmanuel », aurait confié un résident de l’implantation, « mais ça a été facile pour elle de mener sa vie parce que c’est une petite ville où personne ne cherche de problèmes ».

Les habitants locaux ont indiqué que les chefs de la communauté avaient connaissance du passé de Leifer mais qu’ils ont échoué à gérer la situation.

« Ils savaient très bien qu’elle avait fait ce dont elle avait été accusée, c’est pour ça qu’ils lui ont dit de ne pas donner de cours aux fillettes et au début, elle a obéi à ces demandes. Les choses ont commencé à se révéler après qu’elle a proposé de donner des cours à la fille de Daniel », aurait raconté une source.

L’avocat de la défense de la femme, Yehuda Fried, s’est refusé à tout commentaire sur ces accusations, affirmant qu’à moins qu’une plainte ne soit déposée, il n’avait aucune réponse à apporter, selon le journal.

Daniel a clamé que l’histoire de Leifer n’est qu’une partie d’un plus large problème au sein de la communauté qui est étouffé par ses dirigeants.

« C’est Sodome et Gomorrhe à Emmanuel », a-t-il dit. « Agressions sexuelles contre les enfants, pédophilie… C’est omniprésent ».

Le père jure de faire campagne jusqu’à ce que sa communauté s’attaque à la question.

« Les Catholiques ont été amenés à devoir révéler l’existence de tels crimes », dit-il. « Et maintenant, c’est notre tour de nous attaquer à ce gros problème ».

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