Pays-Bas: un fonds de pension retire les banques israéliennes de sa liste noire
Cinq ans après avoir annoncé son désinvestissement, perçu comme une réussite par le mouvement BDS, la société néerlandaise revient sur sa décision
Un grand fonds de pension néerlandais est revenu sur sa décision prise en 2014 de placer les banques israéliennes sur sa liste noire.
PGGM avait retiré ses investissements dans cinq grandes banques israéliennes pour des « questions éthiques », se rapportant à leur présence ou leurs actions en Cisjordanie, un territoire dit disputé où les Palestiniens sont majoritaires mais où des centaines de milliers d’Israéliens habitent.
Cette mesure avait été considérée comme une victoire majeure des défenseurs du boycott de l’Etat juif.
Mais mercredi, le Nieuw Israelitisch Weekblad, a révélé que les banques israéliennes ont été retirées de la liste noire, ce qui les rend désormais éligibles aux investissements et autres transactions de la part de PGGM.
L’article ne précise pas si PGGM a déjà investi ou traité avec les banques en question.
Le deuxième plus grand gestionnaire de retraites du pays avait annoncé la fin de ses investissements dans ces cinq grandes banques en janvier 2014, évoquant les activités dans des implantations construites par Israël en Cisjordanie, lesquels sont considérés comme illégales par les Pays-Bas et l’Union européenne.
La décision du fonds de pension aurait été, à l’époque, le résultat de la pression de militants et d’organisations défendant le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS). Elle avait été critiquée par des hommes politiques néerlandais et par des manifestations organisées par une organisation non gouvernementale locale, Chrétiens pour Israël.