Pour Biden, « pas de tolérance » face aux propos de Baratz
Le vice-président américain, s’adressant aux Juifs réformés, s’en est pris au chef de la com' de Netanyahu mais souligne également l’importance du soutien à Israël
WASHINGTON – Tout en assurant la force du lien qui unit les Etats-Unis à Israël et qui fait fi des désagréments politiques, le vice-président Joe Biden a violemment condamné samedi soir les propos de Ran Baratz, récemment nommé conseiller médiatique de Netanyahu.
S’exprimant lors de la conférence biennale de l’Union pour la Réforme du judaïsme, Biden a déclaré au public pendant la séance plénière qu’il était « intolérable qu’un membre de l’administration israélienne, quel qu’il soit, mentionne le président des Etats-Unis de manière péjorative, point final ».
Sa déclaration a été saluée par des applaudissements de l’assemblée de milliers de personnes alors qu’il continuait à condamner des insultes similaires dirigées cette fois-ci à l’encontre du secrétaire d’Etat John Kerry.
Même si Biden n’a pas explicitement mentionné Baratz, le nouveau conseiller médiatique nommé par Netanyahu était incontestablement l’objet de la colère du vice-président.
La nomination de Baratz qui a eu lieu plus tôt cette semaine a fait les titres de la presse internationale quand ses propos désobligeants visant le président Reuven Rivlin et Kerry et accusant Obama d’antisémitisme sur les réseaux sociaux avaient été révélés.
Trois ministres du gouvernement avaient déjà demandé publiquement que la nomination de Baratz en tant que conseiller médiatique du Premier ministre soit annulée mais vendredi, Netanyahu a démenti les rapports selon lesquels il envisageait de revoir la nomination de Baratz qui dirige un site d’actualité de droite.
A la veille de la rencontre entre Obama et Netanyahu prévu dans deux jours, Biden est devenu la plus haute autorité capable de répondre aux commentaires de Baratz.