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Pour gagner l’Eurovision, politique et loyauté ont un poids, sauf pour Israël

D'après les données, les votes pour le concours annuel de la chanson sont toujours liés à la géographie, l'histoire et une culture commune ; comment Israël fait-il pour gagner ?

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

La performance du Reyaume-Uni lors de l'Eurovision 2018 avait été interrompue par un manifestant. (Crédit : Dewayne Barkley/CC BY-SA 4.0)
La performance du Reyaume-Uni lors de l'Eurovision 2018 avait été interrompue par un manifestant. (Crédit : Dewayne Barkley/CC BY-SA 4.0)

L’Eurovision n’est certes qu’un concours de chanson, mais la politique – et les analyses de données relatives – joue un rôle depuis longtemps dans les pronostics de victoire. Sauf, visiblement, lorsqu’il s’agit d’Israël.

La dernière série de statistiques en la matière émane d’une société de casino en ligne maltaise, Casumo Ltd, qui s’est penchée sur la manière dont l’Eurovision est fortement influencé par les relations entre les pays participants, lesquelles ont un poids sur les votes finaux.

La politique joue assurément un rôle, comme l’ont montré le retrait du concurrent ukrainien en raison d’un conflit avec la Russie, le boycott de la Turquie du fait des chanteurs LGBT qui ne seraient pas appropriés pour les enfants et des appels du mouvement BDS au boycott du concours de cette année, qui aura lieu à Tel Aviv puisque l’édition 2018 a été remportée par la chanteuse israélienne Netta Barzilai.

Alors que les pays votent souvent en bloc et soutiennent des pays proches sur le plan géographique, culturel ou politique, Israël ne semble pas bénéficier de ce schéma de vote alors qu’il a déjà remporté le concours quatre fois.

Israël n’entretient pas de liens géographiques, historiques ou sociaux proches avec aucun autre pays concourrant à l’Eurovision, mais il a remporté le concours quatre fois. (Crédit : Casumo)

Pour William Lee Adams, fondateur de Wiwibloggs, un site et une chaîne YouTube consacrés à l’Eurovision, cela n’est pas si étonnant.

Commentant les conclusions de Casumo, il a expliqué : « Ces dernières années, c’est le pays qui proposait la meilleure chanson, le meilleur interprète, la meilleure performance ou un mélange des trois qui a remporté l’Eurovision ». Cela ne veut pas dire que certains jurés n’ont pas d’orientations politiques ou que certains votes ne sont pas influencés par des liens culturels communs. Mais au final, une performance mémorable par un chanteur extraordinaire interprétant une chanson émouvante a plus de poids que tout autre chose ».

En d’autres termes, un pays peut avoir tout le soutien qu’il veut de ses voisins, s’il n’obtient pas de votes d’autres pays ou présente un chanteur sans charisme, il n’a aucune chance.

Les données analysées par la société maltaise, qui s’est intéressée aux votes enregistrés à chaque finale de l’Eurovision depuis 1956, ont révélé des choses inattendues. La Roumanie et la Moldavie, par exemple, sont les plus grands alliés en termes de vote. Moins surprenant, la Russie et l’Ukraine, bien que voisins, sont rarement amis à l’occasion du concours.

Parmi les pays qui se sont le plus soutenus, on trouve l’Arménie et la Russie, l’Ukraine et l’Azerbaïdjan, l’Estonie et la Suède, le Portugal et l’Espagne, et la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine.

Certains pays ayant attribué le nombre maximum de points au même pays neuf fois ou plus présentent une forte proximité culturelle, comme la Grèce et Chypre, ou ont une histoire commune, telles que la Biélorussie et la Russie, ou des normes sociétales similaires, c’est le cas des pays scandinaves.

Des vingt pays participants, Israël se classe à la 20e place du nombre de votes maximum obtenu. Il n’apparaît dans aucun bloc de pays loyaux. Encore une fois, ce n’est pas le pays le plus populaire.

Ce sont les pays nordiques qui ont voté le plus en bloc, plus fréquemment que les pays d’ex-URSS, les pays francophones ou que ceux d’ex-Yougoslavie.

Lee Adams ne pense pas du tout que ces votes soient politiques, mais qu’ils sont surtout le résultat de traditions culturelles et musicales communes.

« La façon dont un interprète grec exprime ses sentiments a plus de chances de toucher un Chypriote qu’un Britannique tout simplement parce que les deux nations ont plus d’échanges interculturels », a expliqué le spécialiste de l’Eurovision. « Lorsque des Moldaves et des Polonaises de 15 ans prennent leur téléphone pour voter, je ne pense pas qu’elles prennent en compte les rouages de la politique ukrainienne ou l’attitude de l’Islande à l’égard de la politique piscicole de l’UE. Ceux qui évoquent des votes politiques sont typiquement les pays qui finissent en bas du classement ».

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