Israël en guerre - Jour 432

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Procès de l’ex-président hondurien : un témoin évoque une valise diplomatique israélienne

Juan Orlando Hernandez avait été extradé en 2022 dès la fin de sa présidence vers les Etats-Unis après avoir été accusé d'avoir facilité la contrebande de 500 tonnes de cocaïne en échange de millions de dollars de pots-de-vin

Le président hondurien Juan Orlando Hernández (Crédit : autorisation)
Le président hondurien Juan Orlando Hernández (Crédit : autorisation)

Des fonctionnaires de l’ambassade israélienne à Bogota ont permis de faire transiter par la valise diplomatique environ 150 millions de dollars provenant de la cocaïne entre le Honduras et la Colombie, a affirmé lundi un témoin du procès à New York de l’ex-président hondurien Juan Orlando Hernandez, poursuivi pour trafic de drogues.

Ancien membre du cartel mexicain de Sinaloa, Luis Perez, présenté par certains médias comme un Colombien de son vrai nom Alexander Monroy Murill, a déclaré sous serment devant le tribunal avoir bénéficié de la complicité de personnes qui « travaillaient à l’ambassade d’Israël en Colombie et qui avaient un passeport diplomatique ».

Il assure avoir lui-même remis 2,4 millions de dollars en 2013 pour la campagne de Juan Orlando Hernandez qui était alors candidat à la présidence du Honduras qu’il a ensuite exercée entre 2014 à 2022.

L’ancien chef d’Etat hondurien, qui se dit innocent, avait été extradé en 2022 dès la fin de sa présidence vers les Etats-Unis après avoir été accusé d’avoir facilité la contrebande de 500 tonnes de cocaïne en échange de millions de dollars de pots-de-vin.

M. Perez a raconté qu’entre 2008 et 2010, selon ses souvenirs, une fonctionnaire de l’ambassade israélienne a permis de transporter via la valise diplomatique « environ 150 millions de dollars ». Il a expliqué qu’une commission de 3 % était versée pour pouvoir faire « sortir l’argent ».

Condamné à 11 ans de prison, peine réduite finalement à 6 ans, cet homme, aujourd’hui en liberté, s’était livré en 2015 au Bélize aux enquêteurs de la DEA, l’agence antidrogue américaine.

Lors de son témoignage, Luis Perez a aussi indiqué qu’un des intermédiaires était un responsable du port de Puerto Cortes, principale entrée maritime du Honduras, et qu’il lui avait été présenté par Fabio Lobo, le fils de l’ancien président hondurien Porfirio Lobo, le prédécesseur de M. Hernandez. Fabio Lobo a depuis été condamné en 2017 à 24 ans de prison par un tribunal de New York pour ses liens avec le trafic de drogue.

Le responsable du port souhaitait obtenir la garantie d’être maintenu à son poste ou promu, en échange de quoi il s’engageait à « garantir la sécurité des containers transportant de la cocaïne », selon M. Perez.

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