Raid de la police au ministère des Transports sur fond d’allégations de corruption
La police enquête pour fraude et abus de confiance, suite à un reportage alléguant que Miri Regev a accordé un traitement préférentiel aux fonctionnaires locaux qui l'ont aidée sur le plan politique
L’unité anti-corruption Lahav 433 de la police israélienne a perquisitionné lundi les bureaux du ministère des transports à Jérusalem, et a procédé à la saisie des documents dans le cadre d’une nouvelle enquête sur des allégations de corruption au sein du ministère.
La police a annoncé avoir ouvert une enquête criminelle sur les activités du ministère des Transports pour des soupçons de fraude et d’abus de confiance, qui fait suite à un reportage accablant alléguant que la ministre des Transports Miri Regev a systématiquement accordé un traitement préférentiel aux fonctionnaires locaux qui l’ont aidée sur le plan politique.
Selon la police, la procureure générale Gali Baharav-Miara et le procureur de l’État Amit Aisman ont ordonné l’ouverture d’une enquête « sur des soupçons de crimes dans le domaine de l’éthique et de l’interférence dans des procédures judiciaires qui auraient été commises au sein du ministère des transports », à la suite du rapport d’enquête sur le comportement de Regev diffusé sur la Treizième chaîne.
Le communiqué de la police ne précise pas si Regev fait elle-même l’objet de l’enquête.
Selon le reportage de la Treizième, Regev aurait classé les villes en fonction du niveau d’assistance politique qu’elle a reçu des maires et des responsables locaux lors des primaires du Likud, acceptant d’aider les villes et les municipalités dans leurs projets et leurs besoins en matière de transport si elles lui avaient été utiles et rejetant ou ignorant celles qui lui étaient politiquement hostiles.
Ces allégations ont été formulées dans un reportage diffusé fin mai, sur la base de mémorandums officiels et de discussions de groupe internes fournis par Yonatan Yehosef, ancien chef du personnel du ministère des Transports.
Regev a rejeté ces allégations comme étant fausses et a affirmé que Yehosef avait volé des documents et cherchait à la diffamer. Ni Regev ni Yehosef n’ont précisé quand il avait cessé de travailler à ses côtés en tant qu’assistant principal.
Yehosef a déclaré que Regev avait ignoré les aspects professionnels du ministère et s’était concentrée sur une équipe politique parallèle, qui avait un jour concocté une histoire sur l’insurrectionnalisme de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet pour contrecarrer une nouvelle embarrassante dans laquelle la ministre était impliquée.
Yehosef a déclaré qu’il avait décidé de faire son mea culpa pour son implication dans ce type de politique qui, selon lui, était typique des échecs de l’État avant le 7 octobre, lorsque des milliers de terroristes dirigés par le groupe terroriste palestinien du Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tuant près de 1 200 personnes et enlevant 251 otages.