Rassemblements hebdomadaires le jour des 2 ans de l’otage Kfir Bibas
Le plus jeune des otages capturés par le Hamas fait partie des 33 Israéliens qui doivent être libérés au cours de la phase 1 de l'accord, ainsi que son frère, sa mère et son père

Les familles des otages détenus à Gaza et leurs sympathisants se réuniront à Tel Aviv et ailleurs en Israël samedi pour les rassemblements hebdomadaires demandant la libération des captifs. Les manifestations de cette semaine coïncident avec le deuxième anniversaire de Kfir Bibas, le plus jeune Israélien enlevé par le groupe terroriste palestinien du Hamas au cours du pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023. Kfir Bibas a été enlevé à 8 mois et demi par le Hamas.
Ces rassemblements auront également lieu la veille du début prévu d’un accord de cessez-le-feu en plusieurs phases entre Israël et le Hamas. Le premier des trois captifs doit être libéré dimanche, après l’approbation formelle de l’accord par le gouvernement, tôt samedi matin.
Le Forum des familles des otages et disparus, organisateur du rassemblement sur la Place des Otages, à Tel Aviv, a publié une déclaration appelant les Israéliens à se joindre au rassemblement.
« Une nation entière attend de voir tous les otages rentrer au pays. L’accord actuel ne doit prendre fin qu’avec la libération de tous les otages, d’une manière et à une date connues à l’avance », indique le communiqué du forum.
Parmi les orateurs prévus, on trouve l’ancienne otage Amit Soussana, qui a été relâchée de Gaza en novembre 2023 à l’occasion d’une trêve d’une semaine, ainsi que les proches de plusieurs captifs, dont Ofri Bibas Levy, la tante de Kfir.
Bibas Levy est la sœur de Yarden Bibas, qui a été prise en otage séparément de Kfir, qui a été enlevé avec son frère Ariel et sa mère Shiri.

La famille Bibas fait partie des otages les plus médiatisés et est toujours détenue à Gaza. Ariel, âgé de 4 ans au moment de son enlèvement, et Kfir sont les seuls enfants qui restent après l’accord de novembre 2023 qui a permis la libération de plus de 100 des 251 personnes arrêtées lors de l’assaut barbare et sadique mené par les terroristes du Hamas le mois précédent. Cet assaut a fait plus de 1 200 morts, dont la plupart étaient des civils, ce qui en fait la journée la plus meurtrière de l’histoire d’Israël depuis la Shoah.
À l’époque, le Hamas avait déclaré que les enfants avaient été tués avec leur mère. Israël avait indiqué enquêter sur cette affirmation « cruelle » mais ne l’avait pas confirmée, et l’armée israélienne a depuis déclaré qu’elle ne disposait d’aucun renseignement permettant de confirmer le statut de ces enfants.
Les quatre otages feront partie des 33 otages qui seront libérés dans le cadre de la première phase de l’accord sur les otages. Les familles de ces captifs ont été informées vendredi par l’unité de coordination des otages et des personnes disparues du gouvernement.
Les personnes figurant sur la liste, qui doivent être relâchées sur une période de 42 jours, sont des cas dits « humanitaires » : femmes, enfants, personnes âgées et malades.
Fait notable, Israël n’a pas été informé du nombre de personnes en vie parmi les 33 otages qui seront libérés, bien qu’il s’attende à ce que la majorité d’entre eux soient en vie.
Si le cessez-le-feu tient, Israël et le Hamas commenceront à négocier la libération des 65 autres otages, des hommes plus jeunes dont certains sont vivants et d’autres morts.
Il n’y a eu aucun signe de vie des deux frères depuis le jour de leur enlèvement, lorsqu’eux et leur mère, Shiri, sont devenus des symboles de ces violences.
Après avoir proclamé leur mort en novembre 2023, le Hamas a diffusé une vidéo montrant Yarden, leur père, à qui l’on avait annoncé la mort de sa famille. En février 2024, Tsahal a découvert d’autres images provenant de caméras de surveillance à Khan Younès et montrant l’enlèvement de Shiri, de Kfir et d’Ariel.

Leurs proches, comme ceux d’autres otages, ont plaidé avec force, lors de manifestations publiques et en coulisses, en faveur du retour de leurs proches en Israël. Eli Bibas, le père de Yarden, a pris la parole lors d’un rassemblement à Tel Aviv en faveur d’un accord sur les otages mardi soir, déclarant qu’il n’y avait pas d’autre solution que celle d’un accord sur les otages.
« Le cauchemar qui est devenu notre réalité l’année dernière doit cesser. »
Dans une déclaration faite mercredi, alors qu’il était évident qu’un accord était en cours de finalisation, la famille a appelé à ne pas spéculer.
« Nous savons que des informations indiquant que tous les membres de notre famille sont inclus dans la première phase de l’accord et que Shiri et les enfants seront parmi les premiers à être libérés », indique le communiqué.
« Nous avons acquis suffisamment d’expérience et de déceptions et l’histoire ne s’arrêtera donc pas tant que nos proches n’auront pas franchi la frontière. »
« Nous attendons de savoir avec certitude s’ils ont été libérés et quel est leur état, et nous demandons que personne ne nous contacte en cette période délicate. Nous vous prions de ne pas contribuer à la propagation de rumeurs. Nous nous adressons au Premier ministre [Benjamin Netanyahu] et continuons à demander leur libération à tous, jusqu’au dernier otage », ajoute le communiqué.