Reconnaissance de la Palestine : Mahmoud Abbas se rend mardi à Madrid – officiel
Le chef de l'Autorité palestinienne doit être reçu par le Premier ministre, Pedro Sanchez, et le roi Felipe VI d'Espagne, avant de se rendre à New York pour l'AGNU
Le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, doit se rendre mardi à Madrid pour une visite de 48 heures, à « l’invitation de l’Espagne », après la reconnaissance par ce pays de l’État de Palestine, a-t-on appris lundi de source officielle palestinienne.
Abbas doit être reçu par le Premier ministre, Pedro Sanchez, et le roi Felipe VI d’Espagne, avant de se rendre à New York où il est attendu vendredi, en vue de participer à l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, a indiqué à l’AFP une source à la présidence de l’AP, sans plus de précisions.
Le roi Felipe VI a reçu lundi les lettres de créances de Hosni Abdel Wahed, premier ambassadeur en Espagne de l’État de Palestine, après sa reconnaissance par Madrid au mois de mai.
Abdel Wahed, qui était chef de la mission diplomatique de l’AP en Espagne depuis 2022 et jouissait d’un statut similaire à celui d’un ambassadeur, a changé officiellement de rang après la reconnaissance de l’État palestinien par Madrid il y a quelques mois.
Le 28 mai, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, avaient reconnu la Palestine comme un État, s’attirant les foudres d’Israël, dont le ministre des Affaires étrangères, Israel Katz, avait alors accusé MSanchez, de se rendre « complice des appels au génocide du peuple juif ».
L’Espagne a adopté depuis le début de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza une position très critique vis-à-vis d’Israël.
Entrée dans son 12e mois, la guerre a été par le pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a coûté la vie à plus de 1 200 personnes et lors duquel 251 autres ont été enlevées et emmenées de force dans la bande de Gaza.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. Le Hamas avait échangé 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre contre des prisonniers. Quatre captives avaient été remises en liberté. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.
Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 41 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.