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GB : démission de l’élue et s’excuse pour avoir dit qu’Israël devrait être relocalisé aux USA

Le Labour, dont fait partie Naz Shah, est actuellement au centre de toutes les attentions des médias pour des dérives jugées antisémites

La députée travailliste Naz Shah (Capture d'écran YouTube)
La députée travailliste Naz Shah (Capture d'écran YouTube)

Un membre du Parlement du parti travailliste britannique a présenté ses excuses, mardi, pour un post Facebook de 2014 dans lequel elle appelait Israël à être transféré aux Etats-Unis.

Le post, qui a été publié lundi bien qu’il ait été publié par Naseem « Naz » Shah en 2014, s’est attiré la colère des dirigeants de la communauté juive, qui ont appelé à une clarification « urgente ».

Shah, une députée de Bradford West, située dans le Yorkshire dans le nord de l’Angleterre, avait partagé un post montrant un graphique dans lequel une petite silhouette de la carte d’Israël est disposée à l’intérieur de la carte des États-Unis titrée « Solution pour le conflit Israël-Palestine – Relocaliser Israël aux États-Unis ».

Le graphique ajoute que : « L’Amérique a bien assez de terres pour accueillir un 51e État », « le coût du transport équivaudrait à moins de 3 ans des dépenses de défense » et « les Palestiniens récupéreront leur terre et leur vie ». Il dit aussi que : « Le Moyen-Orient sera à nouveau pacifique sans ingérence étrangère » et « les prix du pétrole vont baisser, l’inflation va baisser, le monde entier sera heureux ».

Shah, qui est musulmane, ajoute au post un statut : « Problème résolu. Vous économisez 3 milliards de livres de frais bancaires que vous transférez chaque année ».

Le post a été partagé en 2014, avant que Shah ne soit été élue au Parlement britannique. Il a d’abord été publié lundi sur le site politique britannique de Guido Fawkes. Tous les posts Facebook de Shah depuis 2014 ont depuis été supprimés.

Un post Facebook de 2014 affichant une image appelant Israël à être réinstallé aux États-Unis a été posté par une membre du parlement du parti travailliste (Crédit photo : capture d'écran order-order.com)
Un post Facebook de 2014 affichant une image appelant Israël à être réinstallé aux États-Unis a été posté par une membre du parlement du parti travailliste (Crédit photo : capture d’écran order-order.com)

Shah a publié un communiqué mardi, disant : « Ce post datant d’il y a deux ans a été fait avant que je sois députée. Il ne reflète pas mon point de vue et je suis désolée pour toute offense causée ».

Elle a également publié des excuses sur Twitter dans lesquelles elle a annoncé qu’elle quitterait son poste de secrétaire privée parlementaire (PPS) de John McDonnell.

La publication du post a été accueillie par des dénonciations agacées des groupes de coordination juifs du Royaume-Uni. « Les commentaires de Naz Shah sur la relocalisation des Israéliens aux Etats-Unis sont tout simplement épouvantables », a déclaré le porte-parole du Conseil des députés juifs britanniques. « Le Conseil des députés des Juifs britanniques a demandé une réunion d’urgence pour des éclaircissements sur son point de vue sur Israël et la communauté juive du Royaume-Uni. »

Le Parti travailliste a refusé de commenter l’incident aux médias britanniques, y compris le site de Guido Fawkes. Le parti a été largement critiqué au cours des dernières semaines du fait d’une série de scandales au sein du parti impliquant des allégations d’antisémitisme.

Au cours des élections de mai 2015, Shah a défait le titulaire George Galloway, chef du poids plume Respect Party, qui est connu pour sa rhétorique anti-israélienne stridente. Avant ces élections, Galloway avait déclaré son district interdit aux Israéliens, y compris les touristes.

Shah est un membre de la commission des Affaires de la Chambre des communes, qui enquête sur la montée de l’antisémitisme en Grande-Bretagne.

Le Jewish Chronicle a également rapporté mardi que Shah a publié un tweet en août 2014, avec un lien vers un blog qui revendique que le sionisme a été utilisé pour « encourager » les Juifs à « exercer une influence politique au plus haut niveau de la fonction publique », et qui a comparé le sionisme à Al-Qaïda.

L’article, intitulé « Colonisation, Israël, la résistance palestinienne et … », tiré d’un blog appelé Walk Together (Marcher ensemble), déclare que le sionisme, « comme Al-Qaïda, a été et est un mouvement politique en lien avec le symbolisme religieux. »

En juillet 2014, pendant la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, Shah a posté un lien sur Facebook sur le sondage d’un journal demandant si Israël avait commis des crimes de guerre, selon le Jewish Chronicle. Elle a écrit : « Les Juifs se rallient au scrutin », et a appelé ses partisans à voter « oui ».

Un porte-parole de l’ambassade d’Israël à Londres a dit qu’il avait envoyé une lettre à Shah en janvier, condamnant les remarques qu’elle avait faites minimisant les effets des jets de pierres par des mineurs palestiniens. La lettre n’a pas obtenu de réponse.

La révélation du post de Shah est la dernière en date d’une série de commentaires controversés sur Israël et les Juifs faite par les membres travaillistes au cours des derniers mois, dont beaucoup ont conduit à des suspensions du parti.

Dans le cadre de la répression auto-déclarée de l’antisémitisme, le Parti travailliste britannique a suspendu cette semaine un chroniqueur irlandais qui, apparemment, avait déclaré qu’Israël utilisait l’Holocauste pour recevoir de l’argent.

John McAuliffe (Crédit : Facebook via JTA)
John McAuliffe (Crédit : Facebook via JTA)

John McAuliffe, membre international du parti britannique, chroniqueur au Digital Journal et au Cambridge Globalist, a été suspendu après avoir prétendument posté sur Facebook un message dans lequel il décrivait le génocide comme « l’outil politique le plus utile du gouvernement sioniste en Israël pour établir un trafic financier en Occident, grâce auquel Israël reçoit une somme illimitée pour la durée de son existence », a rapporté le Jewish News, lundi.

Dans son post Facebook, McAuliffe a écrit : « Le grand niveau de pauvreté en Israël parmi les survivants de l’Holocauste montre qu’ils ne se soucient pas de l’impact émotionnel qu’ils essaient de générer. Il est question d’argent et de technologie militaire. Cela dépeint en outre une image plus claire de la fracture entre sionisme et judaïsme, ainsi que de leur incompatibilité.  »

L’un des sept cas d’antisémitisme exposés au sein du parti depuis mars a impliqué Vicki Kirby, une militante du parti qui a suggéré sur les médias sociaux qu’Adolf Hitler pourrait être un « dieu sioniste » et que les Juifs ont « gros nez ». Elle a été suspendue.

Dans un autre cas, Aysegul Gurbuz, un politicien de la région de London, a été suspendu et a plus tard démissionné après qu’on a trouvé sur son compte Twitter des éloges à l’égard d’Hitler et des plans de l’Iran visant à « rayer Israël de la carte. »

Le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn, pendant son discours le troisième jour de la conférence annuelle du parti travailliste à Brighton, dans le sud de l'Angleterre, le 29 septembre 2015. (Crédit : AFP / LEON NEAL)
Le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn, pendant son discours le troisième jour de la conférence annuelle du parti travailliste à Brighton, dans le sud de l’Angleterre, le 29 septembre 2015. (Crédit : AFP / LEON NEAL)

Jeremy Corbyn, qui a été élu leader du parti travailliste en septembre, a déclaré à la BBC, le 11 avril, que toute personne faisant des déclarations antisémites « serait automatiquement exclue du parti ».

Cette politique a été annoncée alors que tous les médias sont attentifs aux déclarations du parti Travailliste, suite à plusieurs incidents impliquant des discours de haine contre les Juifs. Ces critiques remontent au soutien passé de Corbyn aux ennemis d’Israël, dont le Hamas et le Hezbollah. Il a qualifié les militants des deux groupes terroristes antisémites comme ses « amis ».

Jonathan Arkush, le président du Conseil britannique des députés juifs, a déclaré que ces cas ainsi que l’inaction perçue de Corbyn et son incapacité à se distancer du Hamas et du Hezbollah, signifient que la plupart des Juifs britanniques se méfient du parti Travailliste.

Le mouvement travailliste juif a présenté une proposition visant à modifier les règles du parti pour rendre plus facile l’exclusion de façon permanente de ceux qui expriment des opinions antisémites ou islamophobes.

Le parti Travailliste étudie actuellement des allégations d’antisémitisme dans sa branche de l’Université d’Oxford, des allégations faites par l’ancien co-président non-juif de la branche, qui a démissionné pour protester contre l’approbation de la société de la Semaine de l’apartheid israélien.

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