Salves de roquettes et attaques de missiles antichars du Hezbollah sur Israël
Quelques 80 roquettes tirées sur Israël jeudi ; en représailles, Tsahal frappe des sites de tirs, des cellules et des infrastructures appartenant au groupe terroriste libanais
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a lancé des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël jeudi, dans l’une des plus importantes salves tirées depuis le Liban depuis le 7 octobre, poussant des milliers de personnes dans les villes et communautés du nord à se précipiter vers les miklatim – abris anti-bombes.
Selon Tsahal, quelque 35 roquettes lancées depuis le Liban ont franchi la frontière israélienne en une seule salve, jeudi après midi. Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité de ces tirs et a déclaré avoir lancé 48 roquettes sur une base militaire près de Safed.
Le groupe terroriste chiite libanais a également revendiqué plusieurs attaques de missiles guidés antichars et de mortiers contre différentes cibles dans le nord d’Israël, notamment une attaque contre le kibboutz Menara en Haute Galilée qui a endommagé quelques bâtiments, a rapporté la radio militaire.
Au moins 80 roquettes, missiles et mortiers ont été tirés du Liban vers le nord d’Israël en milieu d’après-midi.
Tsahal a déclaré avoir utilisé des avions et des mortiers à guidage laser Iron Sting (« Dard de fer ») pour frapper les sites de tirs en réponse aux salves initiales, et avoir frappé « l’infrastructure terroriste » au Liban par des frappes aériennes menées par des avions de chasse et des hélicoptères d’attaque à la suite des attaques en cours.
En outre, un drone, un hélicoptère et des chars ont frappé une cellule du Hezbollah qui avait tiré un missile antichar sur la base de Biranit, a precisé Tsahal.
Les attaques nourries du groupe terroriste chiite libanais contre Israël jeudi surviennent après que l’armée israélienne a tué cinq terroristes du Hezbollah tard mercredi soir, dont le fils d’un membre du Parlement du Hezbollah et un chef du commando Radwan du Hezbollah.
Le ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, s’est prononcé à deux reprises cette semaine contre les incessantes attaques du Hezbollah contre Israël, déclarant mardi au Conseil de sécurité de l’ONU que le groupe terroriste chiite libanais devait être désarmé et retiré du Sud-Liban pour éviter une escalade dans la guerre en cours, se faisant écho de propos similaires tenus en présence de journalistes étrangers mercredi.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre, déclenchée suite à l’assaut de milliers de terroristes sur le sud d’Israël, massacrant 1 200 personnes et prenant en otage au moins 240 personnes, le front nord d’Israël, à la frontière avec le Liban, s’est également réchauffé. Les échanges quotidiens de tirs et d’attaques avec le Hezbollah, le Hamas et d’autres groupes terroristes font craindre une conflagration plus large.
Depuis le début des échanges transfrontaliers, 107 personnes ont été tuées côté libanais, selon un décompte de l’AFP. Ce bilan comprend au moins 75 terroristes du Hezbollah mais également au moins 14 civils, dont trois journalistes.
Le Hezbollah a annoncé mercredi la mort de son 79e « combattant » tué depuis le début de la guerre. Sept terroristes du Hezbollah ont également été tués en Syrie.
Du côté israélien, six soldats et trois civils ont été tués sur ce front.
Le Hezbollah a annoncé mercredi qu’il participerait à la trêve de quatre jours qui devrait débuter à Gaza vendredi, même s’il n’a pas pris part aux négociations entre Israël et le Hamas, menées par les États-Unis et le Qatar, qui héberge la direction politique du groupe terroriste palestinien à Doha.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait savoir qu’Israël n’avait pris aucun engagement concernant la frontière nord et que le Hezbollah serait jugé « sur ses actes » plutôt que sur ses paroles.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, en visite à Beyrouth, a averti dans une interview que, si la pause entre le Hamas et Israël commence mais « ne se poursuit pas (…), les conditions dans la région ne resteront pas les mêmes qu’avant le ‘cessez-le-feu’ et l’ampleur de la guerre s’élargira ».
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.