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Satellite militaire iranien: une menace pour la sécurité régionale, selon Paris

A l'instar des États-Unis et d'Israël, la France a "fermement condamné" jeudi le lancement d'un satellite militaire par l'Iran

Une fusée iranienne transportant un satellite est lancée depuis la station spatiale Imam Khomeini dans la province iranienne de Semnan, le 9 février 2020. (Crédit : capture d'écran IRIB via AP)
Une fusée iranienne transportant un satellite est lancée depuis la station spatiale Imam Khomeini dans la province iranienne de Semnan, le 9 février 2020. (Crédit : capture d'écran IRIB via AP)

La France a « fermement condamné » jeudi le lancement d’un satellite militaire par l’Iran, y voyant une nouvelle contribution aux « progrès déjà très préoccupants » du programme balistique de ce pays et une menace pour la sécurité régionale.

« Du fait de la grande proximité des technologies employées pour les lancements spatiaux et les tirs balistiques, ce tir participe directement aux progrès déjà très préoccupants de l’Iran dans son programme de missiles balistiques », a relevé la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

L’Iran doit cesser « toute activité liée au développement de missiles balistiques conçus pour être capables d’emporter des armes nucléaires, y compris des lanceurs spatiaux », a-t-elle ajouté.

L’Iran a annoncé mercredi le lancement d’un premier satellite militaire, aussitôt dénoncé par les Etats-Unis sur fond de nouvelle escalade de tensions dans le Golfe, où Donald Trump menace de « détruire » des embarcations iraniennes.

Sur cette photo de l’agence de presse iranienne semi-officielle, les bateaux des gardiens de la révolution prennent d’assaut une réplique de navire porte-avions américain pendant des exercices à grande échelle près de l’entrée du Golfe persique, le 25 février 2015 (Crédit : AP/Fars News Agency, Hamed Jafarnejad)

« Le programme balistique iranien est une source de préoccupation majeure pour la sécurité régionale et internationale. Il contribue à la déstabilisation de la région et à la montée des tensions », a souligné la porte-parole de la diplomatie française.

Ce lancement n’est « pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-elle poursuivi.

Ce texte enjoint Téhéran à « ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques ».

L’Iran a annoncé, le samedi 23 septembre 2017, avoir testé avec succès un nouveau missile, ayant une portée de 2 000 km, capable d’atteindre les bases israéliennes et américaines dans le Golfe. (Crédit : capture d’écran PressTV)

Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique iranienne, se sont targués pour leur part du lancement, qu’ils ont présenté comme « un nouveau développement dans le domaine spatial » pour l’Iran.

« Le rôle dans ce lancement des forces aérospatiales du corps des Gardiens de la révolution islamique, entité sanctionnée par l’Union européenne, témoigne du lien étroit entre ces deux programmes » spatial et balistique, a estimé la porte-parole de la diplomatie française.

Ce lancement n’est qu’une « façade pour le développement par l’Iran de technologies balistiques avancées », a également dénoncé Israël.

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