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Selon le conseiller diplomatique d’Abbas, il n’existe pas de plan de paix régionale

Le démenti de Majdi al-Khalidi suit des informations selon lesquelles Trump cherche une “normalisation” arabe avec Israël pour relancer les négociations de paix avec les Palestiniens

Le président américain Donald Trump, le roi saoudien Salmane et le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi pendant l'inauguration d'un centre de lutte contre l'extrémisme à Ryad, en Arabie saoudite, le 21 mai 2017. (Crédit : capture d'écran)
Le président américain Donald Trump, le roi saoudien Salmane et le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi pendant l'inauguration d'un centre de lutte contre l'extrémisme à Ryad, en Arabie saoudite, le 21 mai 2017. (Crédit : capture d'écran)

Le premier conseiller diplomatique du président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a jeté un froid avec la publication d’informations sur un processus de paix régionale mené par les Etats-Unis, qui verraient les états arabes dégeler partiellement leurs relations avec Israël, une première étape vers la reprise des négociations de paix.

« Il n’y a pas de processus de paix régional ou quelque chose de ce genre, a dit Majdi al-Khalidi au Times of Israël. Personne ne parle de cela avec nous, ou avec quiconque. »

Le dernier article, publié jeudi par le quotidien israélien Israël Hayom, citait un responsable palestinien anonyme qui révélait des détails de ce que le président américain Donald Trump avait dit à Abbas pendant leur rencontre à Bethléem mardi.

Selon cet article, l’approche de Trump semble conforme à celle du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui promeut une approche dite « inverse » qui voit la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes modérés comme un moyen de promouvoir la paix avec les Palestiniens.

Au contraire, les dirigeants palestiniens insistent sur une formule consacrée par l’usage, établie pour la première fois dans l’initiative de paix saoudienne, qui voit un traité de paix entre Israéliens et Palestiniens comme un pré-requis à la normalisation avec tout le monde arabe et musulman.

Majdi al-Khalidi, conseiller diplomatique du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. (Crédit : Wafa)
Majdi al-Khalidi, conseiller diplomatique du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. (Crédit : Wafa)

Khalidi a souligné jeudi que l’AP n’avait absolument pas changé sa position.

« D’abord, la solution à deux états doit exister et être mise en place. Une fois que les Palestiniens auront leur propre état aux côtés d’Israël, alors l’initiative de paix arabe pourra être mise en œuvre », a-t-il dit pendant un entretien téléphonique.

Trump, pendant son discours prononcé mardi à Bethléem après sa rencontre avec Abbas, a semblé soutenir l’approche palestinienne.

« Je pense aussi fermement que si Israël et les Palestiniens peuvent faire la paix, cela initiera un processus de paix dans tout le Moyen Orient », a-t-il dit.

Cependant, pendant sa rencontre en février avec Netanyahu à la Maison Blanche, Trump avait semblé soutenir une approche de paix régionale, disant qu’il voulait conclure un « accord bien plus important » au Moyen Orient, qui inclurait « beaucoup, beaucoup de pays. »

Selon le responsable anonyme cité par Israël Hayom, Trump a insisté auprès d’Abbas sur un accord de principe avec l’Arabie saoudite et les autres états arabes modérés pour donner une chance de réussite à la nouvelle formule.

Le président américain Donald Trump, à gauche, et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, 2e à gauche, au palais présidentielle de Bethléem, en Cisjordanie, le 23 mai 2017. (Crédit: Thomas Coex/AFP)
Le président américain Donald Trump, à gauche, et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, 2e à gauche, au palais présidentielle de Bethléem, en Cisjordanie, le 23 mai 2017. (Crédit: Thomas Coex/AFP)

Les états arabes modérés reconnaîtraient officiellement Israël et le droit de l’Etat juif à exister, même si les traités de paix et les échanges d’ambassadeurs ne viendraient qu’après un accord israélo-palestinien, aurait affirmé le responsable.

La source anonyme a ajouté que ces développements irritaient la rue palestinienne et entraînaient des tensions entre Abbas et le roi Abdallah II de Jordanie.

Mais Khalidi a indiqué que, jusqu’à présent, aucun responsable n’avait été nommé dans les articles confirmant l’existence d’un plan de paix régionale.

Abbas a rencontré Abdallah II et le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi de nombreuses fois depuis que Trump a été élu. Ces réunions ont été organisées pour garantir un consensus sur le processus de paix.

Cependant, malgré l’apparence de rang serré entre Le Caire, Amman et Ramallah, les dirigeants égyptiens et jordaniens ont rencontré en secret le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Aqaba l’année dernière, dans le cadre d’un effort américain pour lancer un processus de paix régionale.

Le sommet s’est terminé quand Netanyahu aurait rejeté la proposition américaine.

Certains des récents articles non confirmés sur un processus de paix régionale abordent la possibilité d’un sommet de paix accueilli par le président américain à Washington, ou par l’Egypte et la Jordanie, qui aurait lieu dans les prochaines semaines pour lancer le processus.

Le président américain Donald Trump, à droite, et le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi à Riyad, Arabie saoudite, le 21 mai 2017. (Crédit : Mandel Ngan/AFP)
Le président américain Donald Trump, à droite, et le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi à Riyad, Arabie saoudite, le 21 mai 2017. (Crédit : Mandel Ngan/AFP)

Par exemple, le quotidien libanais al-Akhbar citait lundi des sources diplomatiques égyptiennes anonymes qui disaient que Trump et Sissi s’étaient mis d’accord, pendant leur rencontre à Ryad dimanche, pour organiser « très bientôt » un sommet pour la paix à Washington ou en Egypte.

L’article libanais indiquait que l’Arabie saoudite avait exprimé son souhait de participer à ce sommet. Ceci serait un changement de politique majeur pour le royaume du Golfe, qui ne s’est jamais assis ouvertement à une table de négociations avec des Israéliens.

Aucun responsable gouvernemental n’a cependant confirmé qu’un tel sommet était prévu, et Khalidi l’a démenti.

Trump n’a toujours pas soutenu officiellement la solution à deux états, et depuis qu’il a pris le pouvoir en janvier, il a suggéré qu’il adoptait une approche différente pour résoudre le conflit. Pendant sa visite de 28 heures en Israël et en Cisjordanie, il n’a pas fait mention d’un état palestinien, ni de l’Initiative de paix arabe.

Il a fait plusieurs références à ses rencontres à Ryad avec le roi Salmane pendant le week-end, disant à Bethléem que le roi « n’aurait pas pu être plus aimable, et je vous le dis : c’est un homme sage, très sage. »

Dans les jours qui ont précédé le départ de Trump pour son premier voyage présidentiel à l’étranger, des médias avaient indiqué qu’il existait des discussions entre les états arabes pour proposer de meilleures relations avec Israël si l’Etat juif était prêt à prendre des mesures consistantes pour tenter de conclure un accord de paix avec les Palestiniens.

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