Sergent-major Elad Sasson, 21 ans : Il voulait être médecin et sauver des vies
Le soldat de la brigade d'élite Egoz a été tué au terme d'une bataille de huit heures, le 7 octobre dernier, pour défendre l'avant-poste militaire Kissufim, près de Gaza
Le sergent-major Elad Michael Sasson, 21 ans, combattant de l’unité d’élite des commandos Egoz, est mort au combat le 7 octobre dernier en défendant l’avant-poste militaire de Kissufim, près de Gaza.
Sasson faisait partie d’une petite escouade de soldats qui a combattu les terroristes du Hamas pendant huit heures et ainsi sauvé la vie de 32 femmes soldats, 14 combattants Golani blessés, trois femmes civiles et un bébé, qui se trouvaient à la base.
Cadet d’une fratrie de quatre – avec ses sœurs Gal et Mor et son frère Roi –, Sasson a grandi à Jérusalem et à Motza Illit, où il a obtenu son diplôme de l’Université hébraïque. Il s’est engagé dans l’armée de l’air et a commencé le cours d’aviateur avant de rejoindre l’unité de lutte anti-guérilla Egoz.
Sa famille, ses amis, ses professeurs, entraîneurs et commandants disent de lui qu’il était un véritable leader.
Ses parents, Aliza et David, se rappellent que Sasson avait toujours voulu être un combattant, comme son défunt grand-père, Michael Peretz, qui avait lui aussi pris les armes lors de la guerre d’indépendance. « Il sentait que c’était ce qu’il devait faire ». « La défense de son peuple, la fierté de l’unité et le travail d’équipe étaient importants pour lui. »
Deux autres membres de son escouade, le sergent-major Jonathan Savitsky et le sergent-major Amit Peled, ont également été tués lors de la bataille du 7 octobre.
Les amis de Sasson se rappellent d’un jeune homme très généreux, curieux et qui aimait par dessus tout aider les gens. Il aimait leur cuisiner pour eux et organiser des soirées cinéma ou des randonnées. Il avait aussi un grand sens de l’humour et aimait rire : il était toujours très positif. Il avait l’esprit aventurier et hâte de partir à la découverte du monde, avec ses amis, après son service militaire, dans six mois, avant d’entreprendre des études supérieures.
« Elad voulait être médecin », ont dit ses parents. « Même s’il avait un vrai talent et une réelle passion pour la guitare, il estimait que c’était important pour lui de sauver des vies. »
« Si tout le monde, à son niveau, fait comme Elad pour donner un peu plus d’amour, être un peu plus gentil, ou simplement ne pas haïr, peut-être que nous aurons un jour un monde meilleur », a déclaré son père David Sasson.
Sa petite amie, Amit Shustak, le pleure également : « Notre ange, mon ange. Je t’aime plus que tout au monde, et je t’aimerai toujours. Je te remercie pour chaque moment que nous avons partagé, pour m’avoir fait ressentir ce qu’est l’amour, pleinement et purement. Tu vas me manquer mon Elad bien-aimé, merci de m’avoir rendue heureuse. »