Sergent-major Shalev Baranes, 20 ans : soldat Golani féru de motos
Tué en combattant des terroristes du Hamas qui avaient envahi l'avant-poste de Paga, le 7 octobre
Le sergent Shalev Baranes, 20 ans, membre de la brigade Golani originaire de Kfar Baruch, a été tué le 7 octobre en luttant contre la prise de l’avant-poste de Paga par le Hamas.
Son père Avshalom a expliqué à l’antenne de la radio publique Kan que, vers 8h30 ce jour-là, Shalev lui avait envoyé un texto pour lui dire que tout allait bien et qu’il l’appellerait bientôt. Ce qui lui fut impossible.
Des soldats, parmi lesquels figurait Shalev, s’étaient retranchés à l’intérieur du réfectoire de l’avant-poste au moment de l’offensive terroriste, qui ont tenté d’y mettre le feu.
Selon Haaretz, Shalev et trois autres soldats – dont le sergent major Itay Glisko -, ont décidé de sortir pour se défendre et permettre à leurs compagnons de s’échapper. Tous les quatre ont été tués au combat.
« 23 soldats ont pu sortir vivants du réfectoire », a expliqué sa mère Eva à Haaretz. « Pas mon fils. Il aurait pu attendre d’être secouru, mais il a choisi de sortir se battre, car il savait qu’il n’y aurait pas de renforts. Il s’est dit : ‘Je refuse de finir ma vie comme ça. Je ne mourrai pas brûlé par des terroristes’. »
Son père a expliqué qu’ils n’avaient reçu la confirmation de sa mort que trois jours plus tard. Shalev a été inhumé le 11 octobre à Kfar Baruch. Il laisse derrière lui ses parents, Avshalom et Eva, ainsi que ses jeunes frères et sœurs Ron, 17 ans, et May, 11 ans.
Sa mère a dit à Kan qu’il s’était acheté une nouvelle moto peu de temps avant de mourir et qu’il était ravi d’en faire dans les environs d’où ils vivaient. Ses proches ont expliqué qu’ils avaient toujours su qu’il serait un soldat de Golani, suivant en celà les traces de son père et de son oncle.
« Je suis tellement, tellement fière de ce garçon », a confié sa mère à la Quatorzième chaine. « Shalev était tout pour moi. Je suis très fière de lui. »
« Il excellait en tout », a-t-elle ajouté, en parlant des récompenses et certifications reçues pendant son service militaire. « Il était toujours le premier… c’est ce que j’attendais de mon fils, qu’il se batte jusqu’à son dernier souffle. » Eva a ajouté : « Nous avions une relation qui allait bien au-delà de la simple relation mère-fils : il était aussi mon meilleur ami ».
Elevé dans une famille plutôt traditionnaliste, Shalev avait approfondi son engagement religieux après s’être engagé : « Il rentrait à la maison avec une kippa noire, mettait les tefillin et portait des tsitsit », se rappelle-t-elle. En sa mémoire, précise-t-elle, elle s’est, elle aussi, lancée dans un mode de vie plus religieux.
Son grand-père, Alex Baranes, a déclaré à un site d’information local que Shalev « était un prince. Un enfant merveilleux : au sein de sa propre famille, il voulait toujours être un chef et un appui. »
Leur relation forte remontait « au jour de sa naissance… Chaque vendredi, quans il rentrait de l’armée, il venait nous voir avec ses parents et ses frères et sœurs et mangeait la cuisine de Savta. Il me prenait à part et me disait ce qu’il avait fait à l’armée, où il était stationné, précisant que tout allait bien. »
Leur dernier échange de SMS, se rappelle-t-il, a eu lieu le vendredi avant les fêtes : « Il m’a écrit ‘hag sameah [joyeuses fêtes] à toi et savta’. Je lui ai répondu : ‘Prends soin de toi.’ C’était son tout dernier message : le lendemain, il était mort. »