Israël en guerre - Jour 499

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Shaked, Bennett et les 30 autres députés qui ajouteront « ancien » à leur titre

Les co-dirigeants de HaYamin HaHadash sont rejoints par 9 députés du Likud, 11 du parti travailliste et 10 autres n'ayant pas réussi à être élus à la 21e Knesset de 2019

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le ministre de l'Éducation, Naftali Bennett, et la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, du parti HaYamin HaHadash, lors d'une tournée électorale dans le centre de Jérusalem, le 23 janvier 2019. (Noam Revkin Fenton/Flash90)
Le ministre de l'Éducation, Naftali Bennett, et la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, du parti HaYamin HaHadash, lors d'une tournée électorale dans le centre de Jérusalem, le 23 janvier 2019. (Noam Revkin Fenton/Flash90)

Alors qu’Ayelet Shaked et Naftali Bennett ont peut-être été les noms les plus souvent cités parmi ceux qui n’erreront pas dans les couloirs du Parlement en tant que députés au cours du prochain mandat, les nouveaux co-leaders de HaYamin HaHadash sont rejoints par 28 autres députés de la 20e Knesset qui seront contraints de vider leur bureau au terme des résultats de mardi les ayant poussés vers la sortie.

Likud

Malgré la réussite du Premier ministre Benjamin Netanyahu à obtenir 36 sièges pour son parti, les primaires internes de la formation au pouvoir ont considérablement remanié sa liste, laissant plusieurs députés de longue date et nouveaux venus dans des situations irréalistes à l’approche des élections, quelle que soit l’issue du jour pour le Likud.

La personnalité la plus en vue sur cette liste était Ayoub Kara, qui a siégé dans les 15e, 16e, 18e et 20e Knessets et officié comme ministre des Communications tout récemment. Fidèle de longue date de Netanyahu, il serait entré dans une colère noire en février, qualifiant les autres membres du Likud de « nazis », après que le Premier ministre a offert la place réservée qu’il occupait auparavant sur la liste à un membre d’un groupe minoritaire. Il était le seul ministre issu de la communauté druze du pays.

Le ministre des Communications, Ayoub Kara, s’adresse aux journalistes avant la réunion hebdomadaire du Cabinet au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 12 novembre 2017. (Olivier Fitoussi/Pool/Flash90)

Bien qu’il ne soit pas le plus en vue, Oren Hazan était probablement le député Likud le plus connu à n’avoir pas réussi à conserver son siège à la Knesset. Il s’est présenté comme président du parti Tzomet, disparu depuis longtemps, après une mauvaise performance aux primaires du Likud. Ses passages, pendant la campagne électorale, devant les prisons israéliennes, où il a interpellé les familles des prisonniers de sécurité palestiniens qui rendaient visite à leurs proches, indiquaient qu’il comptait continuer ses provocations avec la 21e Knesset aussi.

Entré à la Knesset lors des élections de 2015, il est devenu l’enfant terrible du parlement israélien. Il s’est pris en selfie avec le président américain Donald Trump lors de son accueil à l’aéroport Ben Gurion en mai 2017, ce qui avait entraîné une modification du protocole gouvernemental.

Peu de temps après son entrée en politique, un reportage de Hadashot avait allégué qu’Oren Hazan avait déjà dirigé un casino en Bulgarie où les drogues dures et la prostitution étaient autorisées. Depuis, il a été temporairement banni de la Knesset à plusieurs reprises pour divers actes répréhensibles. Il s’est moqué publiquement d’une collègue handicapée, a dit à une députée qu’elle était trop laide pour être une prostituée et a traité un autre député en fauteuil roulant de « demi-homme. »

L’experte en terrorisme et députée du Likud Anat Berko. (Crédit : Noah Melamed)

Parmi les autres membres du Likud s’étant présentés sans succès au scrutin du 9 avril, citons Yehudah Glick, militant du Mont du Temple, Avraham Neguise, Nava Boker, Nurit Koren, Yaron Mazuz et Anat Berko, qui a remis en question de façon mémorable la véracité de la revendication palestinienne sur la terre en invoquant l’absence du son « P » dans l’alphabet arabe.

Parti travailliste

Pour le parti travailliste, la liste est encore plus longue, 11 candidats n’ont en effet pas réussi à conserver leur mandat. Alors que le parti historique n’a obtenu que six sièges, même son ancienne présidente  Merav Michaeli, numéro 7 sur la liste, sera contrainte de vider son bureau. L’ancienne journaliste était membre de la Knesset depuis 2013 et était connue depuis longtemps pour son franc-parler en faveur de l’égalité des sexes. Avi Gabbay et son numéro deux Tal Russo ont fait l’objet de pressions croissantes pour démissionner, mais le premier n’envisagerait que de renoncer au titre de président tout en restant à la Knesset et le second, vendredi, a nié être sous pression. Ce qui veut dire que, pour l’instant, Merav Michaeli reste à la porte de la Knesset.

Elle a été suivie sur la liste du parti travailliste par Omer Barlev. Ancien commandant de l’unité de commando d’élite de Tsahal Sayeret Matkal, il était un partisan actif d’une solution à deux États et s’est principalement intéressé aux questions de sécurité pendant ses six années à la Knesset.

Le président du parti de l’Union sioniste Isaac Herzog, au centre ; le député Amir Peretz, deuxième à gauche, le député Hilik Bar, à gauche ; le député Eitan Cabel, à droite, et la députée Merav Michaeli, deuxième à droite, lors d’une conférence de presse saluant le retour de Peretz au sein du Parti travailliste, le 8 février 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les autres députés sortants du parti sont Haim Jelin, qui a rejoint le parti après avoir obtenu une place peu réaliste sur la liste de Yesh Atid, Eitan Cabel, pilier de longue date du Parti travailliste et détracteur d’Avy Gabbay, Revital Swid, Michal Biran, Yael Cohen-Paran, Salah Saad, Leah Fadida, Nachman Shai et Moshe Mizrahi.

HaYamin HaHadash

Alors que beaucoup d’encre a coulé pour tenter d’expliquer comment HaYamin HaHadash n’a pas réussi à entrer à la Knesset, on a moins insisté sur ce que la Knesset perdra avec l’absence de Shaked et Bennett.

L’une des ministres les plus populaires d’Israël, selon les sondages menés tout au long du dernier mandat, Shaked s’est fait la marraine de la réforme judiciaire, tentant de limiter le pouvoir de la Cour suprême et à nommer des juges plus conservateurs aux différents niveaux du pouvoir judiciaire. Depuis son entrée à la Knesset en 2013, elle a présenté un projet de loi visant à légaliser les avant-postes dans toute la Cisjordanie et a utilisé sa fonction de ministre de la Justice pour créer des précédents juridiques sur la question susceptibles d’être utilisés pour réglementer les villes situées au-delà de la Ligne verte, autrefois promises à la démolition.

Le ministre de l’Education, Naftali Bennett, et la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, lors d’une réunion de faction du parti HaBayit HaYehudi à la Knesset, le 7 mai 2018. (Crédit : Miriam Alster / Flash90)

Dès son arrivée en 2013, M. Bennett a rajeuni le parti HaBayit HaYehudi, portant le parti sioniste religieux à 12 sièges à la 19e Knesset, où il a été à la fois ministre de la Diaspora et ministre de l’Economie. Aux élections de 2015, il a fait passer le parti à huit sièges avant de devenir ministre de l’Éducation. Pendant son séjour à la Knesset, Bennett s’est battu agressivement contre l’idée d’un état palestinien et a souvent interpellé Netanyahu sur cette question, avertissant qu’il allait faire éclater toute coalition qui accepte une formule terre contre paix. Il s’est aussi ouvertement opposé à l’échange de prisonniers avec les dirigeants palestiniens et a poussé le cabinet de sécurité à approuver une opération visant à démanteler les tunnels terroristes transfrontaliers à la frontière de Gaza pendant l’opération Bordure protectrice en 2014.

Bennett et Shaked avaient également entraîné la députée Shuli Moalem-Refaeli avec eux lorsqu’ils ont quitté HaBayit HaYehudi, elle aussi devra plier bagages après la défaite de mardi. Depuis son entrée à la Knesset avec le parti HaBayit HaYehudi en 2013, elle a présenté un projet de loi visant à légaliser les avant-postes illégaux au-delà de la Ligne verte, à faire marche arrière sur le retrait des implantations israéliennes dans le nord de la Cisjordanie, et a poussé à l’adoption d’une mesure visant à interdire la prostitution.

Koulanou

La mauvaise performance électorale de Koulanou mardi signifie que trois de ses députés sortants ne seront pas de retour. Les places cinq, six et sept étaient toutes occupées par des candidats qui ont fait partie de la 20e Knesset : Tali Ploskov, Merav Ben-Ari et Akram Hasson. Ben-Ari a incarné une législation à caractère social et a été reconnu comme un défenseur de l’égalité des sexes et des droits des LGBT.

Raam-Balad

Alors que certains députés de Raam-Balad de la Knesset précédente n’ont pas pu se représenter en raison du protocole interne, les membres du Mouvement islamique Taleb Abu Arar et Said al-Harumi n’ont pas réussi à se présenter pour un second mandat malgré des places « réalistes » sur la liste de l’alliance, qui ne compte plus que quatre sièges de députés.

Abu Arar et al-Harumi étaient connus comme des militants des communautés bédouines non reconnues du Néguev, d’où ils sont tous deux originaires.

Le député Taleb Abu Arar de la Liste arabe unie à la Cour suprême, le 23 janvier 2017. (Hadas Parush/Flash90)

Gesher

La seule autre présidente de parti qui a siégé au Parlement sortant mais qui n’a pas réussi à réintégrer la Knesset est Orly Levy-Abekasis de Gesher. Elle a fondé le parti à vocation socio-économique après s’être séparée de Yisrael Beytenu en 2016 et avoir siégé en indépendante dans l’opposition de la Knesset au cours des trois dernières années.

Pendant près de dix ans à la Knesset, elle a été vice-présidente et a défendu les intérêts des jeunes à risque, l’égalité des sexes et les victimes de violences sexuelles.

Kakhol lavan

Seule une députée de la 20e Knesset qui s’est présentée sur la liste Kakhol lavan n’a pas réussi à conserver son siège mardi : Aliza Lavie. Cette ancienne universitaire est membre de la Knesset comme députée de Yesh Atid depuis 2013. Au cours de cette période, elle a présidé la Commission de la condition de la femme et de l’égalité des genres et fait partie des principales commissions des finances et des affaires étrangères et de la défense. En juillet 2015, elle a été nommée « Membre éminent de la Knesset » par l’Institut israélien de la démocratie, pour ses activités dans l’assemblée sortante.

Aliza Lavie, députée de Yesh Atid, lors d’une réunion conjointe de la Knesset et de la Commission constitutionnelle à la Knesset à Jérusalem, le 16 juillet 2018. (Miriam Alster/Flash90)

Yisrael Beytenu

Hamad Amar était le seul membre Yisrael Beytenu de la 20e Knesset à s’être représenté, mais sans succès. Le responsable politique druze siège au Parlement depuis près d’une décennie et, tout en restant fidèle à l’affirmation de son président selon laquelle la citoyenneté israélienne devrait exiger un engagement de loyauté de la part des citoyens non-juifs, il a été un ardent opposant à la loi d’État-nation adoptée l’année dernière, faisant valoir qu’elle marginalisait sa minorité de langue arabe.

Meretz

A Meretz, seul Mossi Raz a tenté d’entrer à la Knesset pour un nouveau mandat mais a échoué, le parti n’ayant remporté que quatre sièges. Raz a remplacé l’ex-présidente Zehava Galon lorsqu’elle a démissionné en 2017. Il a également été député à la 15e Knesset de 2000 à 2003. L’ancien directeur de La Paix maintenant s’opposait ouvertement au mouvement des implantations, ainsi qu’à la domination militaire israélienne sur les Palestiniens en Cisjordanie. Raz s’est rendu au Rwanda l’année dernière avec sa consœur, la députée Michal Rozin, dans le but de faire pression sur Kigali pour qu’il cesse sa coopération avec une politique israélienne de courte durée visant à l’expulsion de force des demandeurs d’asile.

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