Shaul Goldstein : La bataille contre la marée noire sur les plages sera longue
Si le directeur de l'Autorité de la nature et des parcs estime que de nombreuses plages du nord ont meilleure apparence, les rochers sont encore hautement pollués
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
La côte méditerranéenne d’Israël, touchée par le déversement de tonnes de goudron après une fuite de pétrole présumée au large du rivage, est encore largement polluée, en particulier dans ses rochers, a annoncé, lundi après-midi, le directeur de l’Autorité de la nature et des parcs du pays (INPA).
Des plaques noires sont également visibles dans l’eau, à proximité de la rive, et elles sont actuellement étudiées avec le plus grand soin, a commenté le directeur de l’Autorité, Shaul Goldstein, après un survol en hélicoptère des plages du nord du pays en compagnie du chef de l’unité maritime de l’organisation, Yigal Ben-Ari.
Selon l’INPA, le nettoyage de cette pollution sur les plages et dans leurs écosystèmes durera longtemps, et ce sera notamment le cas dans les rocailles qui servent d’habitat à un grand nombre de créatures marines.
L’Autorité s’inquiète tout particulièrement pour les rochers qui se trouvent en eaux peu profondes, au bas des falaises côtières.
Le goudron sur le sable a pris majoritairement l’apparence d’une petite balle de la taille d’une pièce de monnaie, ce qui complique sa collecte, a noté Goldstein, tandis que des boules plus grosses recouvrent les pierres.
Dans une actualisation portant sur chacune des plages touchées par la pollution placées sous la responsabilité des parcs nationaux et des réserves naturelles, l’INPA a déclaré que :
« A Rosh Hanikra, à l’extrême-nord du pays, à proximité de la frontière libanaise, et sur les plages d’Achziv, de Shikmona, de Bat Galim et de Habonim, plus au sud, il n’y a plus de goudron sur les plages mais les pierres sont encore hautement polluées et elles nécessiteront encore un nettoyage intense. »
« A Tel Dor, Beit Yannai et à Gador, la situation est quelque peu meilleure avec un nettoyage substantiel du sable et des rochers qui a été terminé. Sur la plage de Hasharon, le sable et les rochers sont, dans leur majorité, encore contaminés, et c’est le cas également à Palmachim, dans le centre d’Israël ».
« A Ashkelon, sur la côte sud, environ la moitié de la plage a été nettoyée mais à Nitzanim et Zikim, la pollution touche encore une grande partie du sable ».
Lundi, l’Autorité de la nature et des parcs a déployé des inspecteurs et des personnels supplémentaires sur les plages touchées par la catastrophe pour des opérations de nettoyage, aux côtés de centaines de bénévoles et d’autres groupes organisés, avec notamment la participation de soldats de Tsahal. Treize stations ont offert des informations, des conseils et des équipements aux bénévoles – gants, matériel de protection à porter par-dessus les chaussures et les vêtements, des outils comme des râteaux et des bêches, ainsi que des sacs pour collecter le goudron.
La cause de cette pollution – avec des dizaines de tonnes de goudron qui se sont écoulées dans la mer – reste indéterminée. Une enquête a été ouverte.
Elle avait été signalée pour la première fois jeudi dernier, lorsqu’un jeune baleineau de 17 mètres avait été découvert mort, échoué sur le rivage, par des surfeurs, sur la côte du sud d’Israël, aux côtés d’autres animaux sauvages.
Les bénévoles qui souhaitent apporter leur aide dans cette initiative de nettoyage ont été appelés à s’inscrire en ligne auprès de l’Autorité de la nature et des parcs.