Israël en guerre - Jour 374

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Soutien évangéliste pour Trump incertain en raison de son silence sur l’annexion

Un important évangéliste américain estime que le manque de soutien par Trump du projet d'annexion de Cisjordanie pourrait lui coûter l'élection, ce que d'autres contestent

Des responsables religieux locaux prient aux côté du président américain Donald Trump au Ministère international du Roi Jésus lors d'un meeting "Évangéliques pour Trump" à Miami en Floride, el 3 janvier 2020. (Scott McIntyre/ Pour The Washington Post via Getty Images, JTA)
Des responsables religieux locaux prient aux côté du président américain Donald Trump au Ministère international du Roi Jésus lors d'un meeting "Évangéliques pour Trump" à Miami en Floride, el 3 janvier 2020. (Scott McIntyre/ Pour The Washington Post via Getty Images, JTA)

JTA — L’annexion potentielle par Israël de zones de la Cisjordanie n’est ni le sujet de discussion principal actuel des Juifs américains, ni même celui de la plupart des Israéliens.

Mais certains Chrétiens évangélistes américains espèrent bien en faire un sujet porteur pour les électeurs de leur communauté lors de l’élection présidentielle de cet automne.

C’est particulièrement vrai pour Mike Evans, un auteur évangéliste qui a fondé un musée célébrant les soutiens chrétiens d’Israël, les Amis du centre de l’héritage de Sion à Jérusalem. Sa page Facebook, « Equipe de prière Jérusalem », compte plus de 73 millions d’abonnés.

« Cette année, Israël sera l’élément principal qu’ils emporteront avec eux dans l’isoloir, et je vais vous dire pourquoi », a déclaré Evans à l’agence JTA cette semaine. « Ce qui unit tous les évangélistes sur Israël est la Genèse 12:3 : ‘Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront.’ J’ai 73 millions d’évangéliques rien que sur la page Facebook ‘Equipe de prière Jérusalem’. Je les connais… La seule chose qu’ils pensent pouvoir faire pour que Dieu les bénisse, c’est de bénir la terre d’Israël. »

Portrait de Mike Evans, gérant du musée des amis de Sion à Jérusalem, le 16 mai 2017. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Le revers de la médaille, a expliqué Evans, est que si Trump se dresse en travers de l’annexion, il pourrait subir un retour de flamme des évangélistes dans l’isoloir.

Pourtant, on ne sait pas précisément combien il y a d’électeurs évangélistes et dans quelle mesure ils sont mobilisés sur la question de l’annexion.

Gallup a déclaré que les évangélistes ont pendant des décennies représenté un peu plus de 40 % de la population. Un sondage de 2017, commandé par des évangélistes pro-Israël, montrait que le pourcentage d’évangélistes croyant que la création d’Israël était l’accomplissement d’une prophétie se situait à 80 %.

Un événement avec le révérend évangéliste Franklin Graham à Greenville, en Caroline du Nord, le 2 octobre 2019. (AP Photo/Chris Seward)

Elizabeth Oldmixon, politologue de l’University of North Texas qui s’intéresse aux évangélistes et à leur relation à Israël, estime qu’environ un tiers des évangélistes va probablement placer la politique israélienne au centre de leur choix électoral. (Les autres questions qui mobilisent le vote évangéliste concernent l’avortement et la liberté religieuse.)

Oldmixon a déclaré à Vox en 2018 qu’un « sous-ensemble de la communauté évangélistepour lequel la situation d’Israël est vraiment très importante » représenterait environ 15 millions de personnes.

Beaucoup de ces électeurs ont déjà pu être satisfaits des décisions prises par Trump. Sarah Posner, une auteure qui a écrit sur les affinités des évangélistes pour Trump, a déclaré qu’ils n’allaient probablement pas se préoccuper des détails précis de l’annexion.

« Ils sont très contents du transfert de l’ambassade et ne vont pas abandonner de politiques qu’ils cherchent à faire soutenir [par les Etats-Unis] sur l’annexion », a-t-elle souligné. « Honnêtement, je pense que la plupart des évangélistes ne comprennent pas bien la question de l’annexion et ont été plus impressionnés par des choses comme le transfert de l’ambassade. »

Le mois dernier, deux responsables évangélistes pro-Israël, Robert Jeffress et Joel Rosenberg, ont déclaré au New York Times que les évangélistes étaient indifférents à l’annexion. Ils pourraient même se retourner contre Trump s’il donnait sa bénédiction à l’annexion et que cela provoquait une instabilité régionale.

L’implantation de Givat Zeev en Cisjordanie, le 25 juin 2020. (Ahmad Gharabli/AFP)

« Je ne vois aucun gain parmi les électeurs évangélistes pour cette décision, et il y a même un risque de perdre certains votes évangélistes, dans les États mêmes où vous pourriez être vulnérable », a déclaré Rosenberg au journal.

Il convient de noter que ces positions pourraient suivre les conseils soufflés par des responsables israéliens avec lesquels ils sont proches et qui, malgré leurs déclarations publiques, pourraient préférer qu’Israël évite de prendre des mesures trop périlleuses alors même que l’Etat juif fait face à une deuxième vague de coronavirus et à des tensions croissantes avec l’Iran.

Mais Rosenberg a souligné dans un article détaillé et publié sur son site internet que ses conversations avec les responsables palestiniens et arabes l’avaient davantage fait réfléchir. Il a écrit que l’annexion unilatérale renforcerait l’instabilité dans le pays auquel les évangélistes sont si attachés.

« Maintenant, ce serait le bon moment pour prier en faveur de la paix de Jérusalem et de la région, prier pour que les responsables israéliens et américains fassent preuve d’une véritable sagesse en ce moment critique », a écrit Rosenberg sur son site internet. « S’il vous plaît, priez pour le peuple palestinien qui se sent de plus en plus désespéré et tenu à l’écart du processus de paix et voit que les Etats-Unis et Israël prennent des décisions sans lui. Et priez, aussi, pour les responsables et les peuples des États arabes modérés qui sont davantage en faveur de la paix avec Israël et voient une opportunité extraordinaire pour améliorer la prospérité des deux camps si des traités peuvent être signés et des relations commerciales ouvertes… Moments étranges dans l’Epicentre ces derniers jours. »

Alors que les Etats-Unis et Israël font face à une recrudescence des cas de coronavirus, l’annexion semble beaucoup moins urgente qu’au 1er juillet, date à partir de laquelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu devait procéder à l’annexion. Cette semaine, un responsable israélien a déclaré que la question perdait de l’importance parce que les Etats-Unis s’en souciaient moins.

Pourtant, Mike Evans a affirmé que ses partisans allaient eux aussi prier pour que l’annexion ait lieu et pour agrandir la terre qu’Israël contrôle.

« Ils sont terrifiés que Dieu ne soit pas satisfait de l’Amérique », a-t-il dit. « Ils regardent ces émeutes, ils regardent le fléau du virus, et ils sont inquiets : ‘Dieu est-il insatisfait, nous maudit-Il ?’ Ils ne sont pas sûrs, mais ils veulent que Dieu les bénisse. »

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