Suite à l’opposition des habitants du sud, la plupart des événements Darom Adom annulés
Le maintien de l'événement cette année visait à aider les petites entreprises locales ; un habitante de Sufa dont un frère est otage à Gaza explique pourquoi elle est contre

Face à l’opposition grandissante des habitants des villes frontalières de Gaza et des membres des familles des personnes tuées ou enlevées le 7 octobre, la plupart des événements prévus dans le cadre du festival de Darom Adom ont été annulés.
« Hier, nous avons décidé d’annuler la plupart des événements annoncés », a annoncé vendredi Yossi Keren, président par intérim du conseil régional de Shaar Hanegev, à la radio de l’armée.
Keren a remplacé Ofir Libstein, le chef du conseil local de Shaar Hanegev qui a été tué en défendant le kibboutz Kfar Aza le 7 octobre et qui était l’un des fondateurs de Darom Adom.
Keren a précisé que la marche en mémoire de Libstein serait, elle, maintenue « même si je dois marcher seul ».
Hier, Sharon Kalderon, une résidente du kibboutz Sufa dont le frère Ofer a été enlevé du kibboutz Nir Oz avec ses deux enfants (ces derniers ont été libérés le 27 novembre dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire) et qui est encore aux mains du groupe terroriste à Gaza, a expliqué au média les raisons pour lesquelles elle jugeait le festival inapproprié.
« Les anémones cette année sont plus rouges que jamais, non pas à cause de la pluie, mais à cause du sang de nos victimes. Les habitants du sud n’ont plus de vie. Il n’y a aucune raison que le reste [du pays] puisse venir pique-niquer sur les anémones », a-t-elle déclaré.
Il était prévu que cette année, le festival, qui attire habituellement des dizaines de milliers d’Israéliens dans la région au cours du week-end de février, se tienne à une échelle plus réduite.
Lors de l’annonce, un porte-parole avait expliqué que le maintien du festival visait à soutenir financièrement des dizaines de petites entreprises locales.