Israël en guerre - Jour 503

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Sullivan : Le Hamas peut être écarté du pouvoir une fois l’accord mis en place

Le conseiller américain à la sécurité nationale a précisé que la coopération arabe était subordonnée à l'acceptation par Israël d'ouvrir la voie à un futur État palestinien

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s'exprimant lors de la séance d'information quotidienne, à la Maison Blanche, à Washington, le 22 mai 2024. (Crédit : Susan Walsh/AP)
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s'exprimant lors de la séance d'information quotidienne, à la Maison Blanche, à Washington, le 22 mai 2024. (Crédit : Susan Walsh/AP)

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a de nouveau affirmé mardi que la proposition israélienne d’accord pour la libération des otages pouvait conduire au retrait du groupe terroriste palestinien du Hamas du pouvoir à Gaza.

En parvenant à un accord et en franchissant ses multiples étapes, « nous pouvons aboutir à une entreprise de sécurité et de gouvernance intérimaire qui peut conduire à une Gaza qui n’est plus une plateforme pour le terrorisme », a déclaré Sullivan lors d’une conférence à Washington organisée par l’American Jewish Committee (AJC), sans fournir de détails sur la manière dont un tel résultat serait atteint.

Le mois dernier, des responsables américains ont affirmé au Times of Israel que si l’accord sur les otages qu’ils proposent pouvait permettre au Hamas de continuer à fonctionner sous une forme ou une autre, l’initiative diplomatique plus large que Washington préconise verrait le groupe terroriste marginalisé à Gaza par des forces alternatives soutenues par les alliés arabes de l’Amérique.

Selon Sullivan, la proposition israélienne permet une réalité d’après-guerre dans laquelle « les États arabes jouent un rôle important dans la stabilisation et la reconstruction de Gaza, de sorte qu’elle ne soit plus la plateforme du terrorisme qu’elle a été par le passé, et nous pouvons commencer à suivre la voie de l’intégration complète d’Israël dans la région, y compris la normalisation avec d’autres pays, dont l’Arabie saoudite, où le résultat final est intégré dans l’architecture de sécurité qui la rend plus sûre ».

Il a précisé que la coopération arabe était subordonnée à l’acceptation par Israël d’ouvrir la voie à un futur État palestinien, une exigence maintes fois rejetée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Sullivan a reconnu que le soutien israélien à une solution à deux États était limité, en particulier depuis le 7 octobre. Toutefois, il insiste sur le fait que les avantages qui découleront des compromis nécessaires avec les Palestiniens rendront Israël plus sûr qu’il ne l’est actuellement grâce au front régional uni qu’il construira contre l’Iran.

Netanyahu s’est également agacé de l’approche américaine et a insisté sur le fait que l’offre israélienne d’échange d’otages lui permettrait de poursuivre la guerre jusqu’à ce que les capacités armées et de gouvernement du Hamas aient été démantelées.

Bien que l’offre n’ait pas été entièrement rendue publique, la Douzième chaîne a révélé lundi ce qu’elle considère comme des éléments clés de la proposition qui contredisent les affirmations de Netanyahu. Le bureau du Premier ministre a dénoncé le reportage comme étant « un mensonge total ».

Sullivan a également été interrogé sur l’abstention de Washington sur une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en mars qui appelait à un cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages.

Israël s’est opposé à cette résolution, arguant qu’elle ne liait pas directement le cessez-le-feu à la libération des otages – une affirmation rejetée par les États-Unis.

Sullivan a affirmé que la résolution était suffisamment conforme à la politique américaine pour que l’administration ne s’y oppose pas.

En outre, il a affirmé que la flexibilité de Washington sur cette question lui a permis de maintenir une position suffisamment bonne avec les autres membres du Conseil de sécurité pour les rallier à la résolution de lundi, qui ostracise le Hamas et exige qu’il accepte la proposition israélienne.

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