Surintendant Emin Akhundov, 36 ans : Un oleh azéri au grand sens des responsabilités
Tué en combattant les terroriste du Hamas, au festival de musique Supernova, le 7 octobre 2023
Le commandant Emin Akhundov, 36 ans, chef d’équipe de l’unité Yoav de la police israélienne, a été tué le 7 octobre au combat lors de l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas au festival de musique Supernova.
Emin était en service en tant que policier au festival lorsque l’assaut du Hamas a commencé. Il a raconté à son épouse par téléphone qu’ils essayaient d’évacuer le grand nombre de festivaliers après que la rave-party a été interrompue en raison de tirs de roquettes. Une heure plus tard, vers 7h30, il lui a écrit que le sud d’Israël était envahi par des terroristes et qu’elle devait se terrer dans leur maison. Passé 8 heures, sa femme n’a plus eu de nouvelles.
Un autre policier, le commissaire Sergey Dyachuk , a raconté à Ynet qu’alors qu’il réalisait l’ampleur de l’attaque, il a rencontré Emin et qu’ils ont décidé que Dyachuk et d’autres policiers se dirigeraient vers l’autoroute tandis qu’Emin et une équipe se dirigeraient vers la forêt. Les deux hommes ont été accueillis par d’énormes volées de coups de feu, a-t-il expliqué, et peu après, alors qu’Emin ne répondait plus, Sergey a compris qu’il avait été tué.
Emin a été enterré à Beer Sheva le 8 octobre. Il laisse dans le deuil son épouse, Luba, leurs enfants Daniel, 7 ans, et Romi, 5 ans, ses parents, Galina et Ragim, et sa sœur Sabina.
Né en Azerbaïdjan, il est arrivé en Israël à l’adolescence dans le cadre du programme d’immigration des jeunes Naaleh, s’installant dans un dortoir du kibboutz Shefayim, selon l’éloge funèbre de la municipalité d’Ofakim.
Après avoir terminé ses études secondaires, il s’est engagé comme soldat seul et a servi comme combattant dans l’armée de l’air israélienne et a participé aux combats de la Deuxième Guerre du Liban. Emin a décidé de rester au sein de Tsahal au-delà de son service obligatoire, pour finalement servir pendant dix ans dans l’armée, selon un éloge funèbre de l’Académie d’Ashkelon, où il a plus tard obtenu une licence en criminologie.
Après avoir terminé son service militaire, Emin a rejoint la police israélienne en 2015, où il a une fois de plus gravi les échelons et suivi un cours d’officier avant d’assumer le rôle de commandant d’escouade au sein de l’unité Yoav. Parallèlement, il a obtenu un MBA à l’université Ben Gurion et s’apprêtait à commencer un autre master à l’université dans le domaine de la préparation aux situations d’urgence en octobre 2023.
Il a rencontré sa femme, Luba, alors qu’ils étaient tous deux lycéens et participaient au programme Naaleh pour les immigrants sans leurs parents. Le couple s’est installé à Beer Sheva, a eu deux enfants et a déménagé en 2022 à Ofakim.
Ses camarades le décrivent comme un commandant juste et solidaire, dévoué à son travail et qui consacrait tout son temps libre à sa famille. Il aimait les sports extrêmes et les voitures, ont raconté ses proches, en particulier le vélo et la course à pied.
Luba a confié à Ynet que la période qui a suivi sa mort « a été une montagne russe et un énorme choc ».
« J’essaie d’être forte pour les enfants, de me concentrer sur le bon côté des choses et de préserver sa mémoire – après tout, il n’a pas seulement été tué, il a été tué alors qu’il protégeait des personnes innocentes. »
Elle a ajouté qu’elle avait toujours su que son travail comportait un certain danger. « Mais nous n’aurions jamais pensé que cela se produirait lors d’un festival innocent… [Emin] voulait travailler sur le terrain, il ne voulait pas s’asseoir dans un bureau. Nous avions une bonne situation, les enfants étaient un peu plus grands et la maison s’épanouissait. Nous venions, spontanément, de partir en vacances à Berlin. »
Elle a raconté qu’on avait demandé à Emin de travailler au festival « parce qu’il n’y avait pas d’officiers supérieurs pour [assurer] la sécurité. Il ne voulait pas y aller, mais Emin était une personne responsable – honnête et décente – et il s’est senti obligé d’y aller ».
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.