Syrie: attentat à la bombe dans le nord-est de Damas, près de l’ambassade russe
L'OSDH fait état de 4 blessés légers dans l'explosion d'une voiture ; il s'agit du troisième attentat dans des zones contrôlées par le régime de Bachar al-Assad depuis dimanche
Un attentat à la bombe a secoué jeudi un secteur du nord-est de la capitale syrienne Damas, non loin de l’ambassade de Russie, sans faire de victime, a indiqué l’agence officielle Sana et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Sana a fait état de « l’explosion d’un engin (…) placé sous une voiture dans le secteur Adwi à Damas » ayant provoqué « des dégâts matériels sans faire de victimes civiles ».
L’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a de son côté fait état d’un bilan préliminaire de quatre blessés légers.
« L’attentat a eu lieu non loin de l’ambassade de Russie » situé dans la rue « 6 octobre », dans le nord-est de la capitale.
Il s’agit du troisième attentat à toucher des zones contrôlées par le régime de Bachar al-Assad depuis dimanche: ce jour-là, une explosion avait déjà secoué Damas, la première attaque du genre en plus d’un an. L’OSDH avait fait état de « morts et blessés », sans donner de bilan précis. Les autorités avaient de leur côté assuré que l’attaque n’avait fait aucune victime.
Mardi, c’est la ville côtière de Lattaquié, fief du clan Assad, qui a été la cible d’un attentat à la voiture piégée. Il a entraîné la mort d’un civil et fait 14 blessés, selon Sana.
Le dernier attentat dans la province de Lattaquié, relativement à l’abri de la guerre depuis 2011, avait eu lieu en janvier 2017.
La région, restée sous le contrôle de Damas depuis le début du conflit, jouxte directement un des derniers bastions échappant encore au régime, qui englobe, outre la majeure partie de la province d’Idleb (nord-ouest), des segments des provinces voisines d’Alep et de Hama.
En mai 2018, le régime avait annoncé contrôler « totalement » Damas et ses environs pour la première fois depuis 2012, après avoir progressivement chassé rebelles et jihadistes de leurs derniers réduits dans la capitale.
Soutenu par la Russie, l’Iran et des milices étrangères dont le Hezbollah libanais, le régime d’Assad a enchainé les reconquêtes territoriales ces deux dernières années et contrôle aujourd’hui près des deux-tiers de la Syrie.
Déclenché en 2011 avec la répression par le pouvoir de manifestations pro-démocratie, le conflit syrien a fait plus de 360 000 morts et déplacé plusieurs millions de personnes.