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Tel Aviv: Des manifestants agressés par des activistes d’extrême droite présumés

Les victimes manifestaient aux abords du domicile du ministre de la Police ; 5 personnes ont été hospitalisées dont deux blessées au couteau, il y a eu 4 arrestations

Une femme assise dans une rue de Tel Aviv après une attaque de la part d'activistes d'extrême-droite présumés contre les manifestants anti-Netanyahu, le 29 juillet 2020 (Capture d'écran/Ynet)
Une femme assise dans une rue de Tel Aviv après une attaque de la part d'activistes d'extrême-droite présumés contre les manifestants anti-Netanyahu, le 29 juillet 2020 (Capture d'écran/Ynet)

Plusieurs activistes d’extrême-droite présumés ont attaqué mardi soir des manifestants rassemblés près du domicile du ministre de la Sécurité intérieure, Amir Ohana, après la diffusion d’un enregistrement dans lequel ce dernier donnait pour instruction aux hauts-responsables de la police d’intensifier la répression à l’encontre des Israéliens lors des mouvements de protestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les attaquants ont été vus en train de frapper les manifestants avec des bouteilles de verre et des chaises, et les asperger de gaz lacrymogène.

Les organisateurs du mouvement ont fait savoir que cinq personnes avaient été hospitalisées, deux d’entre elles blessées au dos par une arme blanche.

« Ils nous ont frappés avec des chaises, ils nous ont attaqués à coup de bouteilles de verre. Il y a eu du sang », a commenté un participant au rassemblement, s’adressant au site d’information Walla.

La radio militaire a fait savoir que les agresseurs appartenaient au club de hooligans du Beitar Jérusalem, la Familia. Le groupe est connu pour ses éléments d’extrême-droite et racistes, et il aurait été responsable d’agressions similaires commises contre des manifestants à Jérusalem, la semaine dernière.

La police a annoncé avoir procédé à quatre arrestations pour troubles à l’ordre public et agression, sans donner d’autres détails.

Des centaines de personnes se sont réunies, mardi soir, aux abords du domicile d’Ohana.

Certains ont ensuite bloqué l’autoroute Ayalon, obligeant la police à dévier la circulation routière.

Au domicile du ministre du Likud, les protestataires se sont tenus derrière une barrière, scandant des slogans dénonçant Ohana, le gouvernement et la police, à grand renfort de vuvuzelas. Parmi les slogans : « Police, qui protèges-tu ? », « C’est la honte », « Qui nous protégera de la police ? » et autres accroches contre les policiers.

Un voisin d’Ohana qui s’est confié au Times of Israel a déclaré que le rassemblement avait été plus dense que d’autres qui avaient eu lieu, dans le passé, aux abords de son domicile, dans une tour de Tel Aviv. Il a également noté qu’il avait été toutefois moins important que les autres mouvements de protestation anti-gouvernementaux récents.

Des Israéliens manifestent contre le ministre de la Sécurité intérieure, Amir Ohana, à Tel Aviv, le 28 juillet 2020 (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Pour leur part, ce sont des centaines de personnes qui se sont réunies près de la résidence officielle de Netanyahu à Jérusalem, amplifiant la pression dans le cadre d’une campagne qui appelle le chef de gouvernement de longue date à démissionner.

Les participants ont scandé le slogan devenu le cri de ralliement dans les manifestations contre Netanyahu, accusé de corruption et dont le procès a lieu actuellement : « Capital ! Régime ! Pègre ! »

Netanyahu est traduit devant la justice pour une série de dossiers dans lesquels il est mis en cause. Il aurait ainsi reçu des cadeaux luxueux de la part de ses amis milliardaires et il aurait fait des faveurs en termes de réglementations à des magnats des médias en échange d’une couverture plus favorable de ses actions et de celles de sa famille dans leurs journaux.

Le Premier ministre, pour sa part, n’a cessé de clamer son innocence, accusant les médias et le système judiciaire de « chasse aux sorcières » visant à lui faire quitter sa fonction, et il a refusé d’abandonner son poste.

Les Israéliens manifestent contre Amir Ohana à Tel Aviv, le 28 juillet 2020 (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Les manifestants ont également tourné leur attention vers Ohana qui aurait encouragé la police à réprimer les rassemblements organisés à la résidence du Premier ministre à Jérusalem.

Selon des enregistrements qui ont fuité et qui ont été diffusés, dimanche, par la chaîne publique Kan, Ohana tenterait de mettre au défi un jugement émis par la Haute-cour de justice qui avait autorisé les manifestations continues à Jérusalem contre Netanyahu. Il exercerait de fortes pressions sur les forces de l’ordre en faveur de répressions plus sévères.

Répondant à cette fuite d’information, le procureur-général Avichai Mandelblit a envoyé une lettre au commissaire de police Motti Cohen, mardi, lui disant de ne prendre des décisions que sur la base de considérations professionnelles.

« La pouvoir décisionnaire, en ce qui concerne la prise en charge de ces manifestations, a été accordé à la police qui est placée sous votre autorité ; il ne doit dépendre que de votre jugement professionnel et sans autre considération indépendante », a écrit Mandelblit.

Le ministre de la Sécurité publique Amir Ohana lors d’une conférence de presse à Jérusalem, le 15 juillet 2020. (FLASH90)

Des mouvements de protestation ont été organisés de manière répétée aux abords de la résidence officielle du Premier ministre. Ils ont attiré des milliers d’Israéliens furieux contre la corruption gouvernementale, la gestion de la crise du coronavirus et autres maux. Des scènes occasionnelles de violences ont pu avoir lieu, souvent de la part des agents de police qui tentaient de disperser la foule.

Netanyahu et certains de ses partisans ont condamné les manifestants, les qualifiant « d’anarchistes ».

Ohana aurait demandé, dans le passé, que les rassemblements à Jérusalem soient interdits ou organisés ailleurs que devant l’habitation du Premier ministre.

La Haute-cour a approuvé les manifestations actuelles près de la résidence de Netanyahu, qui habite dans le quartier Rehavia de Jérusalem, entraînant la colère de résidents locaux qui ont porté plainte devant le tribunal pour les faire interdire, évoquant des perturbations de leur vie quotidienne.

Michael Bachner a contribué à cet article.

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