Des militants Likud derrière les plaintes contre le campement anti-Netanyahu ?
Avant l'intervention matinale de la police, des activistes du Likud ont reçu un message les invitant à se plaindre à la mairie de la capitale
Des militants du parti du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu seraient à l’origine d’une série de plaintes à la police et à la municipalité de Jérusalem. Ces plaintes ont conduit à l’évacuation, pour la deuxième fois, d’un site de protestation situé à proximité de la résidence du Premier ministre.
Selon un reportage de la Douzième chaîne, un message a circulé auprès des activistes, pas nécessairement habitant dans la ville, pour leur demander de se plaindre auprès de la municipalité que le camp de protestation leur causait des problèmes en tant que résidents.
« Les amis, commencez à appeler et à dénoncer la nuisance » pouvait-on lire dans le message, avec le numéro et téléphone concerné et des instructions claires. La plainte devrait souligner que le droit à la libre circulation des piétons était entravé par le campement.
La municipalité a déclaré que les résidents locaux et les hôtels du quartier s’étaient plaints du camp de protestation. La police a déclaré qu’il s’agissait d’un trouble à l’ordre public.
Pourtant, Dafna Kaplanski, qui vit à côté de la résidence du Premier ministre depuis 40 ans, a déclaré à la Douzième chaîne qu’elle n’était pas au courant de la moindre plainte des résidents du quartier.
« Je suis habituée aux manifestations et, dans ce cas, je soutiens les manifestants et je suis prête à ce qu’ils soient ici du matin jusqu’au soir. Je ne connais aucun voisin qui a déposé plainte à la police donc, à ma connaissance, [ceux qui ont déposé plainte] sont des militants de droite », a-t-elle dit.
La mairie a déclaré dans un communiqué dimanche que le site, qui s’était développé autour d’une manifestation autorisée il y a des semaines, était devenu un « avant-poste » permanent, ce qui constituait une nuisance pour les résidents locaux et les hôtels.