Tour d’Italie : un sprint du désert pour cette dernière étape en Israël
Les habitants du sud d'Israël sont attendus sur le bord des routes afin d’encourager les coureurs avant qu'ils ne partent en Italie pour la suite du Giro

La course cycliste du Giro d’Italia s’apprête à entrer dans sa dernière étape en Israël ce dimanche avec une course marathon de 229 kilomètres à travers le désert, depuis la ville de Beer-Sheva jusqu’à la ville portuaire d’Eilat.
La course de dimanche, qui débute à 12h30, fait suite à un contre-la-montre de vendredi à Jérusalem et à l’étape entre Haifa et Tel Aviv samedi. Il s’agissait là de la première fois qu’une grande course cycliste européenne se déroule en dehors du continent.
Les habitants du sud du pays sont attendus afin d’encourager les cyclistes ce dimanche, bien que le nombre de spectateurs puisse être affecté par la reprise du travail en ce début de semaine. Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies à Jérusalem et dans plusieurs villes le long du littoral pour les deux premières étapes de la course.
La rue Zalman Shazar est fermée à Beer-Sheva et des tronçons de la route 40 et de la route 90, deux routes principales qui traversent le désert, seront fermées toute la journée. Dans la ville d’Eilat, à proximité de la mer Rouge, les rues Durban et Kamen seront fermées.
Un porte-parole de la police a déclaré dimanche que 4 000 officiers étaient impliqués dans l’opération afin de garantir la sécurité sur cet événement d’une durée de trois jours, avec des équipes d’officiers travaillant aux côtés des unités spéciales de patrouille et de la police des frontières.

Après deux jours de températures inhabituellement chaudes, la vague de chaleur qui a envahi le pays ces derniers jours s’est finalement atténuée samedi soir, bien que les températures devraient encore atteindre les 35 degrés Celsius dimanche dans le désert.
A l’issue de l’étape de dimanche, près de 1 000 personnes et trois avions-cargos partiront en Sicile pour une journée de repos, avant de traverser l’Italie. L’étape finale aura lieu à Rome le 27 mai.

Des milliers d’Israéliens enthousiastes se sont rassemblés le long des routes côtières samedi, alors que les cyclistes ont traversé les anciennes villes d’Acre et de Césarée, avant de terminer la course dans le parc Charles Clore de Tel Aviv.
Elia Viviani a remporté la deuxième étape de samedi en moins de quatre heures, dépassant son compatriote italien Jakub Mareczko dans le sprint final. Au classement général Rohan Dennis, leader de l’équipe BMC Racing, a pris une avance d’une seconde sur Dumoulin. Le Belge Victor Campenaerts est à la troisième place.

Durant son histoire de 101 ans, le Giro s’était déjà ouvert une dizaine de fois en dehors d’Italie, mais jamais en dehors de l’Europe. Son arrivée en Israël est le résultat des efforts de lobbying de Sylvan Adams, un passionné de cyclisme canado-israélien encouragé par l’idée de faire coïncider le départ de la course en Israël avec les 70 ans d’indépendance du pays.
Pour Israël, l’organisation de l’événement représente un coup d’état majeur. Les responsables espèrent qu’il attirera des dizaines de milliers de touristes et présentera le pays et ses paysages à un public télévisuel mondial.
Représentant l’événement sportif le plus important et le plus complexe de toute l’histoire d’Israël, les trois étapes du Giro d’Italia coûteront plus de 120 millions de shekels (près de 28 millions d’euros).
Adams a déclaré à l’agence Associated Press que son objectif pour la course était double : promouvoir le sport en Israël mais aussi projeter son image « normale » au monde, plutôt que l’association typique faite avec la guerre et le conflit.
Des équipes du Bahreïn et des Emirats ont envoyé leurs équipes en Israël en dépit du fait qu’elles n’ont pas de relations diplomatiques officielles avec le pays, et ont tweeté avec enthousiasme sur leur présence. Cependant, aucune des deux équipes ne compte des concurrents citoyens de ces deux pays. Leurs porte-paroles ont refusé de répondre à des questions liées à la politique.