Trois accords dans le domaine du transport signés entre Israël et le Maroc
Ces accords qui renforcent les liens entre les deux pays portent notamment sur la reconnaissance mutuelle des permis de conduire et sur le développement du transport maritime direct
La ministre des Transports, Miri Regev, a signé lundi, au cours de sa visite dans le pays d’Afrique du Nord, trois accords dans le domaine du transport qui faciliteront les échanges entre Israël et le Maroc.
Ces accords prévoient la reconnaissance réciproque des permis de conduire – les Israéliens pourront désormais conduire au Maroc avec leur permis israélien et vice-versa ; le développement du transport maritime direct entre les deux pays ; et la facilitation des échanges en matière de sécurité routière et d’innovation dans le domaine des transports.
Regev a signé les accords avec son homologue marocain, Mohamed Abdeljalil.
La ministre a écrit sur Twitter, dimanche, qu’elle prévoyait de se rendre sur la tombe de son grand-père qui « a eu la chance de vivre une longue vie au Maroc » et d’y allumer une bougie.
Le royaume maghrébin avait normalisé ses liens avec Israël en décembre 2020, dans le cadre d’une série d’accords connus sous le nom d’accords d’Abraham, appuyés par l’administration du président américain de l’époque, Donald Trump.
En échange, Rabat avait obtenu une concession déterminante de la part de Washington : la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental contesté, dont le mouvement Polisario revendique l’indépendance.
Les liens entre le Maroc et Israël ont rapidement évolué depuis la signature des accords en 2020, avec l’achat par Rabat de drones de pointe et d’autres équipements militaires, ainsi que divers produits de cybersécurité.
Le commerce bilatéral entre Jérusalem et Rabat a augmenté d’un tiers en 2022, et quelque 200 000 Israéliens ont visité le Maroc, selon les chiffres officiels. Près de 700 000 Israéliens sont d’origine marocaine et nombre d’entre eux ont conservé des liens étroits avec le Maroc.
La normalisation a également été une aubaine pour les chercheurs israéliens désireux d’officialiser les relations académiques entre les pays et de poursuivre leurs recherches sur les communautés juives du Maroc.