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Trump : L’accord sur le nucléaire ne permettra pas à Téhéran d’enrichir de l’uranium

Sous-entendant que les États-Unis pourraient frapper l'Iran, le président a dit à la presse : "S'ils enrichissent, alors nous devrons agir autrement" ; Téhéran a rejeté l'accord qui aurait permis un enrichissement limité

Le président américain Donald Trump faisant un geste en descendant de l'Air Force One à son arrivée à l'aéroport municipal de Morristown, dans le New Jersey, le 6 juin 2025. (Crédit : Andrew Caballero-Reynolds/AFP)
Le président américain Donald Trump faisant un geste en descendant de l'Air Force One à son arrivée à l'aéroport municipal de Morristown, dans le New Jersey, le 6 juin 2025. (Crédit : Andrew Caballero-Reynolds/AFP)

Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi que l’Iran ne serait pas autorisé à enrichir son niveau d’uranium, malgré des informations selon lesquelles l’accord proposé par Washington permettrait à Téhéran de le faire à faible niveau pendant une période limitée.

« Ils n’enrichiront pas. S’ils s’enrichissent, nous devrons alors agir autrement », a déclaré Trump aux journalistes, faisant allusion à une frappe militaire contre les sites nucléaires iraniens si aucun accord n’était conclu, tout en réaffirmant que la voie diplomatique restait son option préférée.

Depuis le début des négociations entre l’administration Trump et la République islamique, les États-Unis n’ont pas été tout à fait cohérents quant à la question de savoir s’il fallait autoriser l’Iran à enrichir son niveau d’uranium — au grand dam des responsables israéliens, qui s’opposent fermement à tout enrichissement —, certaines déclarations laissant entrevoir une ouverture à un accord similaire à celui conclu par l’administration Obama en 2015 – connu sous l’acronyme JCPOA -, qui autorisait un enrichissement à faible niveau et, tant que l’accord était en vigueur, le plaçait sous contrôle international.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé que les capacités d’enrichissement et les installations nucléaires de l’Iran soient entièrement démantelées.

Cependant, Israël a assuré à la Maison Blanche qu’il ne lancerait pas d’attaque contre les installations nucléaires iraniennes à moins que Trump n’indique que les négociations en cours avec Téhéran ont échoué, a rapporté jeudi Axios, citant deux responsables israéliens proches du dossier.

Un responsable a déclaré que cela pourrait prendre plusieurs mois avant que cela ne se produise, et que l’Iran tenterait d’empêcher l’échec des négociations.

À gauche : Steve Witkoff, envoyé spécial américain, à Paris, le 17 avril 2025 ; à droite : Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, à Moscou, le 18 avril 2025. (Crédits : Ludovic Marin, via AP ; Tatyana Makeyeva, via AP)

Après cinq cycles de négociations, les États-Unis ont présenté la semaine dernière à l’Iran une proposition d’accord limitant l’enrichissement de l’uranium par la République islamique sans toutefois le suspendre complètement. Mercredi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a rejeté cette proposition.

Le guide suprême a insisté sur le fait que l’Iran n’abandonnerait pas son programme d’enrichissement d’uranium, affirmant que sans enrichissement, son programme nucléaire était « inutile » et demandant aux États-Unis : « Qui êtes-vous pour nous dire si nous devons ou non avoir un programme nucléaire ? »

Selon un article publié lundi par Axios, la proposition rejetée aurait permis à l’Iran de maintenir de faibles niveaux d’enrichissement à des fins civiles, telles que la médecine nucléaire et l’énergie commerciale, à condition de fermer ses sites souterrains hautement protégés pendant un certain temps.

En contrepartie, l’accord aurait empêché l’Iran de mener de nouvelles recherches et de développer de nouvelles centrifugeuses. Il aurait également obligé l’Iran à cesser d’enrichir son uranium à des niveaux supérieurs à ceux actuellement atteints et à mettre hors service ses installations souterraines d’enrichissement pendant une période à convenir.

Cependant, l’Iran aurait pu poursuivre l’enrichissement dans des installations en surface jusqu’à 3 %, soit le niveau nécessaire pour alimenter un réacteur nucléaire civil.

L’accord prévoit la création à terme d’un consortium régional chargé de l’enrichissement de l’uranium à des fins civiles. Ce projet avait été étudié pour la première fois il y a plus de dix ans lors des négociations qui ont abouti au JCPOA de 2015. Trump avait retiré les États-Unis de cet accord au cours de son premier mandat présidentiel.

Selon Axios, ce consortium inclurait en théorie les États-Unis, l’Iran et des pays tels que l’Arabie saoudite, le Qatar et peut-être la Turquie, dont les activités d’enrichissement seraient surveillées par les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

L’Iran, qui proclame ouvertement sa volonté de détruire Israël, a toujours nié chercher à se doter d’armes nucléaires. Cependant, il enrichit de l’uranium à des niveaux qui n’ont aucune application pacifique, empêche les inspecteurs internationaux de contrôler ses installations nucléaires et développe ses capacités en matière de missiles balistiques, tandis que ses responsables multiplient les déclarations selon lesquelles ils pourraient se doter de la bombe atomique.

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei (à droite) visitant une exposition sur les projets nucléaires de l’Iran, à Téhéran, en Iran, le 11 juin 2023. (Crédit : Bureau du Guide suprême iranien/AP)

Il a accumulé suffisamment d’uranium enrichi à 60 % – juste un peu moins que ce qu’il faut pour fabriquer une bombe – pour fabriquer neuf bombes, et a mené des activités nucléaires secrètes avec des matières non déclarées à l’AIEA sur trois sites faisant depuis longtemps l’objet d’une enquête, avait rapporté l’agence onusienne la semaine dernière.

L’Iran a commandé à la Chine de grandes quantités de matériaux destinés à la fabrication de missiles balistiques dans le cadre d’une initiative visant à rétablir sa présence militaire et celle de ses mandataires, a rapporté jeudi le Wall Street Journal.

Le matériel devrait arriver en Iran dans les prochains mois. Le Wall Street Journal a indiqué que la livraison avait été convenue « il y a plusieurs mois, probablement avant » l’annonce faite par Trump en mars, selon laquelle il avait proposé des négociations sur le nucléaire à Khamenei.

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