L’Iran doit cesser d’enrichir l’uranium, clarifie l’émissaire de Trump
"Il est impératif [...] que nous créions un accord solide et juste, susceptible de durer : c’est ce que le président Trump m’a demandé de faire", a dit l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient

Les États-Unis semblent durcir le ton dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranen : l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a finalement affirmé que tout accord avec Téhéran impliquerait que la République islamique « arrête et renonce à son programme d’enrichissement nucléaire militaire ».
Witkoff a publié cette déclaration après avoir laissé entendre, la veille, que les États-Unis s’acheminaient vers une limitation de l’enrichissement de l’uranium iranien et non le démantèlement total de son programme nucléaire.
« Il n’y aura pas d’accord avec l’Iran sans Trump », a-t-il déclaré aujourd’hui.
« Tout arrangement final devra inclure un cadre pour la paix, la stabilité et la prospérité au Moyen-Orient – ce qui signifie que l’Iran doit cesser et abandonner son programme d’enrichissement nucléaire militaire. Il est impératif pour le monde que nous créions un accord solide et juste, susceptible de durer : c’est ce que le président Trump m’a demandé de faire. »
Le Kremlin a pour sa part refusé de s’exprimer sur la question de savoir si la Russie était prête à prendre les stocks d’uranium enrichi de l’Iran dans le cadre d’un éventuel futur accord nucléaire avec les États-Unis.
Plus tôt dans la journée, le Guardian rapportait que Téhéran rejetterait probablement la proposition américaine de transférer ses stocks d’uranium enrichi vers un pays tiers tel que la Russie dans le cadre d’un futur accord avec Washington visant à réduire le programme nucléaire iranien.
Moscou, qui a signé le pacte nucléaire iranien de 2015 – connu sous l’acronyme JCPOA -, que le président américain Donald Trump avait abandonné au cours de son premier mandat, a soutenu le droit de Téhéran à disposer d’un programme nucléaire civil.
Les États-Unis et d’autres pays affirment que Téhéran, qui s’est engagé à détruire Israël, construit une arme nucléaire, ce que l’Iran conteste.