Trump proposé pour le prix Nobel de la paix s’il obtient le retour de tous les otages
Trois lauréats israéliens et le président de l'Académie des sciences d'Israël "soutiennent sans réserve" l'appel du président américain à la libération de tous les captifs

Quatre éminents scientifiques israéliens, dont trois lauréats du prix Nobel, ont signé mercredi une lettre adressée au président américain Donald Trump. Ils y déclarent soutenir son appel lancé au groupe terroriste palestinien du Hamas pour qu’il libère tous les otages détenus à Gaza, et ajoutent qu’ils nommeront Trump pour le prix Nobel de la paix s’il parvient à obtenir leur libération.
Selon le site d’information Walla, les signataires de la lettre sont Aaron Ciechanover et Avram Hershko, qui ont remporté conjointement le prix Nobel de chimie en 2004 ; Ada Yonath, cristallographe qui a remporté le même prix en 2009 ; et David Harel, informaticien et actuel président de l’Académie des sciences d’Israël.
« Nous tenons à vous faire part de notre profonde et sincère inquiétude pour la sécurité et la survie des 76 otages détenus par le Hamas depuis 495 jours, et nous soutenons sans réserve votre désir de les voir tous libérés le plus rapidement possible, qu’ils soient encore en vie ou non », ont écrit à Trump les quatre scientifiques.
La lettre ajoute que si Trump parvient à obtenir la libération rapide de tous les otages, « nous quatre, en coopération avec un certain nombre d’autres personnalités de premier plan, serions très heureux de soumettre avec enthousiasme votre candidature au prix Nobel de la paix ».
Interrogé la semaine dernière lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur la possibilité de remporter le prix Nobel de la paix s’il parvenait à libérer tous les otages, Trump avait répondu : « Ils ne me décerneront jamais un prix Nobel. »
Tout lauréat du prix Nobel peut proposer la candidature d’une personne pour cette récompense, de même que les hauts responsables scientifiques, les membres des gouvernements et des assemblées nationales, entre autres.

Trump a déjà été pressenti pour le prix Nobel de la paix pour avoir négocié les Accords d’Abraham de 2020, qui ont conduit Israël à normaliser ses relations avec plusieurs pays arabes voisins. Il n’a finalement pas été sélectionné.
La chaîne CBS News avait rapporté les propos d’un assistant anonyme de Trump, qui accusait le président américain de faire « une hyperfixation » sur l’obtention du prix Nobel de la paix.
Lundi, Trump a demandé que tous les otages soient libérés par le groupe terroriste d’ici samedi midi, menaçant de relancer la guerre s’ils ne répondaient pas à ses exigences.
Cet ultimatum a été partiellement retenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a déclaré mardi que le cessez-le-feu prendrait fin si les otages n’étaient pas libérés samedi, sans toutefois exiger explicitement que les 76 otages encore à Gaza, incluant les dépouilles de ceux qui ont été tués, soient libérés à cette date.

Dans une série de déclarations contradictoires, le gouvernement a menacé de reprendre la guerre si « nos otages » n’étaient pas libérés, puis a révisé cette position pour exiger que les neuf otages vivants devant être libérés lors de la première phase du cessez-le-feu le soient « dans les prochains jours », et a finalement exigé que « tous » soient libérés, laissant ainsi la porte ouverte à diverses interprétations.
On estime que 73 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le Hamas a jusqu’à présent libéré 21 otages – civils, soldats et ressortissants thaïlandais – au cours d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier. Il avait précédemment libéré 105 civils au cours de la semaine de trêve de la fin novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cela.
Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.
Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal, également tué en 2014, a récemment été récupéré à Gaza lors d’une opération militaire israélienne secrète.