Israël en guerre - Jour 474

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Tsahal a arrêté 3 commandos du Hezbollah cachés sous un bâtiment au sud du Liban

L'armée diffuse des interrogatoires suggérant des dissensions au sein du groupe terroriste ; Najib Mikati dit avoir reçu des garanties des États-Unis qu'Israël réduira ses frappes à Beyrouth

Des terroristes du Hezbollah que l’armée israélienne a arrêté dans le sud du Liban le 15 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)
Des terroristes du Hezbollah que l’armée israélienne a arrêté dans le sud du Liban le 15 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

L’armée israélienne a déclaré mardi qu’elle avait arrêté trois éléments des forces d’élite Radwan du Hezbollah après les avoir découverts sous un bâtiment dans le sud du Liban, dans le cadre de l’opération terrestre contre le groupe terroriste chiite libanais.

Dans un communiqué, Tsahal a déclaré que les troupes du 13e bataillon de la Brigade Golani avaient découvert les terroristes de Radwan « retranchés » dans le puits « avec de nombreuses armes et équipements nécessaires pour un long séjour ».

L’armée n’a pas précisé quand les éléments du Hezbollah avaient été capturés, et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah n’a pas encore fait d’annonce à ce sujet.

Tsahal a également publié une séquence vidéo montrant un terroriste présumé de Radwan interrogé sur les plans du groupe terroriste dans le sud du Liban et sur l’état actuel de ses opérations. Il n’était pas clair si le suspect dans la vidéo était l’un des trois que l’armée a dit avoir arrêté.

Dans la vidéo, il dépeint le chaos qui règne au sein du Hezbollah en général et des forces de Radwan en particulier.

Plusieurs jours avant d’être découvert, il a déclaré qu’une frappe aérienne dans les environs avait coupé son contact avec une cellule voisine de quatre terroristes. Ensuite, les trois individus avec lesquels il était en poste se sont enfuis, le laissant seul.

Un élément des forces d’élite Radwan du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, dans une vidéo d’interrogatoire publiée le 15 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

« Le village a été vidé », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le commandant régional et son adjoint avaient tous deux abandonné leur poste avant les terroristes, supposant qu’ils l’avaient fait parce « qu’ils avaient des conflits entre eux ».

Interrogé, le terroriste de Radwan a affirmé que ceux qui ont fui avaient « peu de foi », ayant choisi de rejoindre le Hezbollah pour l’argent plutôt que par l’idéologie.

« Bien sûr, ils avaient peur d’Israël », a-t-il reconnu.

L’interrogateur s’est ensuite intéressé à un autre sujet.

« Quel était l’objectif de la force Radwan au cours de la dernière période ? »

Marquant un temps d’arrêt avant de répondre, le terroriste a indiqué que le premier objectif était de répondre à toutes les frappes qui leur parvenaient. Le deuxième objectif à long-terme était de « peut-être avancer jusqu’à la Galilée ».

« Entrer en Israël ? », demande l’interrogateur, qui reçoit une réponse affirmative.

« C’était le plan s’il y avait des combats. »

La remarque sur un plan d’invasion de la Galilée est cohérente avec les briefings de l’armée de ces dernières semaines, qui ont révélé que quelques jours après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre, des milliers de terroristes avaient été positionnés près de la frontière libanaise dans le but de prendre d’assaut la Galilée et d’y déclencher un carnage similaire.

Basculant brusquement, l’interrogateur a de nouveau demandé pourquoi les éléments stationnés dans le sud – censés se préparer à une invasion anticipée d’Israël – s’étaient apparemment tous enfuis.

« Après l’élimination de Hassan [Nasrallah], je n’ai [plus] vu aucun d’entre eux », a répondu le terroriste, faisant référence aux frappes de grande envergure qui ont frappé Beyrouth le 27 septembre et au cours desquelles le chef du Hezbollah a été tué.

La capture des éléments du Hezbollah n’est pas chose courante. Dimanche, l’armée a annoncé, pour la première fois depuis le début de l’opération terrestre, qu’elle avait capturé un terroriste du Hezbollah dans un bunker souterrain.

Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a été durement touché au cours du mois dernier, à commencer par les attaques de sabotage au cours desquelles des bipeurs et des talkies-walkies appartenant à des éléments terroristes ont explosé en deux vagues les 17 et 18 septembre, faisant au moins 39 morts et des milliers de blessés. L’attaque a été largement imputée à Israël, bien que ce dernier soit resté silencieux sur la question.

Quelques jours plus tard, Israël a lancé une vaste opération contre le Hezbollah, le 23 septembre, dans le but de permettre aux habitants du nord d’Israël de retourner dans les maisons qu’ils avaient été contraints d’évacuer pendant une année de tirs de roquettes transfrontaliers en provenance du Liban.

Les attaques menées contre le nord d’Israël au cours de l’année écoulée ont entraîné la mort de 28 civils. En outre, 38 soldats et réservistes de l’armée israélienne ont trouvé la mort lors d’affrontements transfrontaliers et de l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois dernier.

De l’autre côté de la frontière, le gouvernement libanais a signalé que les frappes avaient fait au moins 2 309 morts au Liban au cours de l’année écoulée, principalement au cours des dernières semaines.

Ce chiffre inclut au moins 960 terroristes du Hezbollah que Tsahal a déclaré avoir éliminés au cours de l’année écoulée, mais il est probable qu’il en inclut beaucoup plus, car le nombre d’éléments du Hezbollah tués n’a pas été régulièrement mis à jour depuis qu’Israël a intensifié ses opérations contre le groupe terroriste chiite libanais.

S’exprimant mardi, le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Herzl Halevi, a déclaré que le Hezbollah cachait le nombre de ses éléments éliminés par Israël.

« Cela indique que le Hezbollah est en détresse et que nous devons intensifier nos efforts contre le groupe terroriste », a-t-il déclaré dans un communiqué publié par Tsahal.

Un graphique publié par l’armée montre comment elle a éliminé la quasi-totalité des hauts gradés du Hezbollah.

Tsahal a également confirmé mardi avoir tué un haut commandant de l’unité aérienne du Hezbollah, qui était chargé de lancer des drones sur Israël à des fins de collecte de renseignements et d’attaque.

La frappe effectuée il y a plusieurs jours à Nabatieh a éliminé Khader Al-Abed Bahja, chef de la région nord du Litani de l’unité aérienne, a indiqué l’armée.

Cette nouvelle survient deux jours après qu’un drone a frappé une base d’entraînement de l’armée, tuant quatre soldats et en blessant des dizaines d’autres. Tsahal n’a toutefois pas précisé si l’unité de Bahja était liée à cette frappe.

Les États-Unis font pression sur Israël pour qu’il limite ses frappes à Beyrouth

Tentant de contrer l’image d’une organisation divisée par l’élimination de Nasrallah, le chef adjoint du Hezbollah, Naïm Qassem, a averti dans un discours mardi que la seule solution à la guerre actuelle serait un cessez-le-feu, et a affirmé que son groupe terroriste ne serait pas vaincu.

« Puisque l’ennemi israélien a pris pour cible l’ensemble du Liban, nous avons le droit, à partir d’une position défensive, de prendre pour cible n’importe quel endroit » en Israël, « que ce soit le centre, le nord ou le sud », a déclaré Qassem.

« Je le dis au front intérieur israélien : la solution est un cessez-le-feu […] la résistance [Hezbollah] ne sera pas vaincue parce que c’est sa terre », a-t-il ajouté, affirmant que le groupe terroriste soutenu par l’Iran avait adopté un nouveau calcul pour qu’Israël ressente de la « douleur ».

Le Premier ministre intérimaire libanais, Najib Mikati, a également soulevé la question d’un cessez-le-feu mardi.

Le Premier ministre intérimairelibanais Najib Mikati accordant une interview à l’AFP, au palais du gouvernement, à Beyrouth le 15 octobre 2024. (Crédit : Anwar Amro/AFP)

Dans un communiqué diffusé par son bureau, Mikati a déclaré avoir reçu des garanties de la part des États-Unis quant à la réduction des frappes israéliennes à Beyrouth, semblant ainsi confirmer les informations diffusées récemment par les médias israéliens selon lesquelles les pressions exercées par le président Joe Biden avaient conduit à un accord d’Israël sur la réduction des frappes dans la capitale libanaise.

Alors que les responsables israéliens ont nié avec véhémence avoir accepté une telle demande, le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré mardi que les États-Unis avaient effectivement fait part de leurs préoccupations concernant la campagne de bombardements à Beyrouth, et a averti que Washington continuerait à surveiller la situation de très près.

« Nous avons dit très directement à Israël que nous nous opposons à ses frappes quasi-quotidiennes dans les zones densément peuplées de Beyrouth », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, lors d’une autre réunion d’information.

« Nous comprenons qu’ils mènent des opérations ciblées pour s’en prendre aux infrastructures du Hezbollah, et nous reconnaissons qu’ils ont le droit de le faire, mais ils ont aussi la responsabilité de le faire d’une manière qui ne menace pas la vie des civils, des forces de maintien de la paix de l’ONU ou des membres des forces armées libanaises qui ont subi des pertes ici », a déclaré Kirby. « C’est inacceptable et nous avons insisté auprès des Israéliens pour qu’ils nous fournissent plus de détails à ce sujet. »

Israël n’a pas frappé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah connu sous le nom de Dahiyeh, depuis la fin de la semaine dernière, après avoir frappé la zone presque tous les soirs pendant plusieurs semaines lors d’attaques visant des terroristes du Hezbollah qui, selon le ministère libanais de la Santé, auraient également tué des dizaines de personnes sans lien avec le groupe terroriste.

Mikati n’a pas fourni plus de détails sur les assurances qu’il aurait reçues des États-Unis à ce sujet, mais il a déclaré que Washington était « sérieux dans sa volonté de faire pression sur Israël pour qu’il parvienne à un cessez-le-feu ».

Il a déclaré mardi à l’AFP que des efforts internationaux étaient toujours en cours pour parvenir à un cessez-le-feu qui mettrait fin aux hostilités qui durent depuis un an entre Israël et le Hezbollah, depuis que le groupe terroriste a commencé à lancer des attaques à la suite du pogrom du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël.

Il a réitéré son engagement à mettre en œuvre la résolution 1701 des Nations unies, qui prévoit que l’armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies (FINUL) soient les seules forces armées déployées au sud du fleuve Litani.

« Actuellement, nous avons 4 500 soldats au sud-Liban et nous souhaitons en ajouter entre 7 000 et 11 000 », a déclaré Mikati, ajoutant que son gouvernement, à court d’argent, commencerait par recruter 1 500 soldats supplémentaires et que, dès qu’un cessez-le-feu serait conclu, il transférerait des soldats d’autres régions du Liban.

« L’État libanais est prêt à imposer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire libanais », a-t-il assuré.

« Nous sommes entrés dans une guerre qui n’est pas pour nous »

Alors que les frappes israéliennes se sont concentrées principalement sur le sud et l’est du Liban, en plus de la capitale, une frappe meurtrière dans le nord du Liban lundi a fait craindre une aggravation du conflit.

Les recherches se poursuivent parmi les décombres d’un bâtiment détruit sur le site de la frappe aérienne israélienne de lundi dans le village d’Aito, au nord du Liban, le 15 octobre 2024. (Crédit : Hussein Malla/AP)

Israël a déclaré que la frappe, qui aurait fait 22 morts, avait touché une cible du Hezbollah. Les Nations unies ont néanmoins demandé l’ouverture d’une enquête indépendante.

L’attaque a été menée à Aito, un village situé dans le cœur chrétien du pays, loin de la principale zone d’influence du groupe terroriste chiite libanais.

En fouillant les débris mardi, les secouristes ont trouvé le corps d’un enfant, puis une petite jambe et d’autres restes qu’ils ont rassemblés dans un sac mortuaire. Les forces armées libanaises (LAF) ont regardé un bulldozer dégager des tas d’acier tordu, d’oliviers détruits et de rochers écrasés.

S’adressant à l’AFP au lendemain de la frappe, une habitante du village a reproché au Hezbollah d’avoir entraîné le Liban dans une guerre qu’il ne souhaitait pas.

« Nous sommes entrés dans une guerre qui n’est pas pour nous, nous en subissons tous les conséquences », a-t-elle déclaré.

Les activités de déminage dans le Golan pourraient indiquer un élargissement du front

Ce qui pourrait indiquer qu’Israël cherche à étendre ses opérations terrestres contre le Hezbollah tout en renforçant ses défenses, des sources de sécurité et des analystes ont déclaré que ses troupes ont déminé et établi de nouvelles barrières à la frontière entre le plateau du Golan et une bande démilitarisée limitrophe de la Syrie.

Ce mouvement suggère qu’Israël pourrait chercher à frapper le Hezbollah pour la première fois à partir d’une zone plus à l’est le long de la frontière libanaise, tout en créant une zone sécurisée à partir de laquelle il pourrait librement reconnaître le groupe terroriste et empêcher les infiltrations, ont déclaré les sources.

Alors que des activités de déminage ont été signalées, les sources qui se sont adressées à Reuters – notamment un soldat syrien stationné dans le sud de la Syrie, un responsable de la sécurité libanaise et un responsable des opérations de la FINUL – ont révélé d’autres détails inédits montrant qu’Israël déplaçait la clôture séparant la zone démilitarisée vers le côté syrien et creusait de nouvelles fortifications dans la région.

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