Tsahal informe 199 familles que leurs proches sont retenus en otage à Gaza
Le porte-parole indique que l'armée dispose d'informations sur le lieu de détention de certaines des personnes enlevées lors de l'assaut meurtrier mené par les terroristes du Hamas
Les familles de 199 personnes ont été informées que leurs proches faisaient partie des otages retenus dans la bande de Gaza à la suite de leur enlèvement au cours de l’attaque terroriste du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, a déclaré l’armée lundi.
Le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que l’armée disposait de certains renseignements sur l’endroit où se trouvaient les otages détenus dans la bande de Gaza.
« Nous déployons des efforts considérables pour essayer de déterminer où les otages se trouvent à Gaza, et nous disposons de renseignements à ce sujet », a assuré Hagari, en réponse à une question posée lors d’une conférence de presse.
« Nous ne mènerons pas d’attaque qui puisse mettre en danger notre peuple », a-t-il ajouté.
Quelque 200 Israéliens et ressortissants étrangers, certains n’étant que des nourrissons, d’autres des enfants ayant des besoins particuliers, et d’autres encore des personnes âgées de plus de 80 ans souffrant de problèmes de santé chroniques, auraient été emmenés par des terroristes dans la bande de Gaza samedi dernier. Leur sort est inconnu depuis lors.
Si la majorité d’entre eux sont détenus par le Hamas, le Jihad islamique palestinien affirme détenir 30 otages, compliquant encore les efforts déployés pour obtenir leur libération.
On ignore combien d’entre eux sont encore en vie.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a néanmoins rencontré dimanche des représentants des familles des captifs et s’est engagé à travailler au retour des otages dans les plus brefs délais.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion qui s’est tenue dans une base du Commandement du Front intérieur de l’armée israélienne à Ramle, le forum des familles déclare que « Netanyahu a dit aux familles que l’un des objectifs de la guerre était le retour des captifs et des disparus ».
Netanyahu a été vivement critiqué pour ne pas avoir rencontré plus tôt les familles des Américains disparus vendredi, alors que le Président des Etats-Unis, Joe Biden, a lui aussi passé un appel de 90 minutes avec les familles de ces disparus.
Alors qu’Israël s’est largement abstenu de tout commentaire sur les otages et les efforts déployés pour obtenir leur libération, indiquant que son objectif principal et immédiat était d’éradiquer le Hamas, le groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza, la question figure en tête de l’agenda du secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui fait la navette diplomatique à travers la région.
Lundi, le coordinateur des otages et des personnes disparues, Gal Hirsch, a rencontré pour la deuxième fois l’envoyé spécial adjoint du président des États-Unis pour les affaires d’otages, Steven Gillen.
Quinze Américains sont toujours portés disparus depuis l’assaut du Hamas de samedi dernier et certains d’entre eux font partie des otages.
Parmi les six pays visités par Blinken au cours des derniers jours figure le Qatar, qui abrite le bureau politique du Hamas et qui a engagé des pourparlers avec le groupe terroriste au sujet des otages.
Dans un premier temps, le Hamas, représenté dans les pourparlers par son chef à l’étranger Ismail Haniyeh, avait dit au Qatar qu’il était prêt à restituer les femmes, les enfants et les personnes âgées otages en échange de la libération par Israël de 36 femmes et adolescentes palestiniennes détenues dans les prisons israéliennes, a déclaré le diplomate au Times of Israel.
Cette proposition n’a toutefois pas été prise en compte par Israël, a déclaré le diplomate, ajoutant que les pourparlers se poursuivaient sous les auspices du Qatar.
Une deuxième source au fait des négociations a confié au Times of Israel que certains membres du Hamas reconnaissaient que la prise en otage de femmes, d’enfants et de personnes âgées avait renforcé la légitimité internationale d’Israël à intensifier de manière significative sa campagne militaire contre le groupe terroriste.
Samedi, des centaines de personnes se sont jointes à une veillée devant le ministère de la Défense à Tel Aviv, à l’initiative d’un homme dont la femme et les trois enfants sont retenus en otage par des terroristes à Gaza.
Le chef du Conseil national de sécurité, Tzachi Hanegbi, a déclaré samedi qu’Israël ne négociait pas activement le rapatriement des otages, affirmant que « pour l’instant, il n’y a pas moyen de négocier » avec l’organisation.
« Israël ne négociera pas avec un ennemi que nous avons juré d’effacer de la surface de la terre », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au quartier général de l’armée israélienne à Tel Aviv.
Ses propos ont suscité la fureur des familles des otages disparus, leur porte-parole accusant le gouvernement d’avoir abandonné les otages.
La guerre a éclaté après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre, au cours duquel au moins 1 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant plus de 1 400 personnes et prenant au moins 199 otages de tous âges, sous un barrage de milliers de roquettes tirées sur les villes israéliennes.
La grande majorité des personnes tuées lorsque les terroristes sont entrés dans les localités frontalières étaient des civils.
Des familles entières ont été exécutées dans leurs maisons et plus de 260 ont été massacrées lors d’une rave en plein air. Beaucoup de ces meurtres ont été marqués par d’horribles actes de brutalité commis par les terroristes, que le président américain Joe Biden a décrits comme « le pire massacre du peuple juif depuis l’Holocauste ».