Tsahal rappelle de ne pas se fier aux applications GPS, après le dernier sauvetage
L’armée réitère ses messages après que deux soldats sont entrées à Tulkarem, en Cisjordanie, et ont été attaquées
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

L’armée israélienne a réitéré ses avertissements destinés aux soldats. L’armée insiste auprès des soldats pour qu’ils ne se fient pas exclusivement aux applications GPS au cours de leurs déplacements, et leur demande d’être armés dès la tombée de la nuit. Cet avertissement fait suite à une opération au cours de laquelle deux soldates ont dû être secourues après avoir pris le mauvais embranchement, qui les a conduits vers une ville palestinienne.
Lundi, deux soldates sont entrées par erreurs dans la ville de Tulkarem en Cisjordanie et ont subi des blessures légères dues à des jets de pierre en leur direction avant d’être secourues par la police locale et des fonctionnaires du ministère de la Défense.
Une enquête initiale a révélé que les soldates s’étaient fiées à une application GPS, comme le rapporte la Deuxième Chaine. De plus, elles n’étaient pas armées.
L’armée a souligné l’importance de porter les armes, spécialement lors de déplacements nocturnes, et de préparer correctement l’itinéraire avant de prendre la route.

La fiabilité des applications GPS est discutable, car beaucoup d’endroits en Israël et en Cisjordanie portent le même nom.
Ramon, par exemple, est le nom d’une base de l’armée dans le sud du pays, mais c’est également un village près de Ramallah. Tapuah, Halhoul et Taibe sont les dénominations de villes en Israël et en Cisjordanie.
Les deux soldates tentaient de se rendre à la jonction Bit Lid, dans le Sharon, mais l’application qu’elles utilisaient les a dirigé vers un village du même nom en Cisjordanie, selon la Deuxième chaine.
En avril, deux soldats se sont accidentellement rendus à Beit Fajjar, au sud de Jérusalem, déclenchant ainsi un accrochage avec les résidents, qui ont criblé leur véhicule de pierres. Ils ont réussi à quitter le village sain et sauf, sans avoir recours aux services de secours.

En mars, deux soldats se sont accidentellement rendus dans le camp de réfugiés Qalandiya, entre Jérusalem et Ramallah, déclenchant là aussi un affrontement qui a couté la vie à un Palestinien et en blessé 15 autres.
Dans ce cas, les soldats utilisaient apparemment une application GPS, Waze, application développée en Israël, et que Google s’est offert pour plus d’un million de dollars en 2013.
Après cet incident, Moshe Yaalon, ministre de la Défense de l’époque, avait souligné qu’il était important de ne pas se reposer sur la technologie et recommandait l’usage de cartes routières.
A l’époque, Waze avait communiqué dans une déclaration à l’AFP que cette application « intègre un paramètre par défaut qui signale les routes passant par des régions dangereuses ou interdites au israéliens. »
« Dans ce cas, ce paramètre était désactivé. De plus, le conducteur a dévié de l’itinéraire suggéré par l’application, et par conséquent, est entré dans une région interdite. »
Waze avait également été critiqué en 2013 quand un dysfonctionnement avait envoyé ses utilisateurs sur une autoroute inondée à Tel Aviv.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.