Tsahal va inculper 5 soldats pour avoir frappé des Palestiniens attachés
Les soldats, dont l'un est un officier, sont soupçonnés d'avoir maltraité des détenus, dont ils ont bandé les yeux, pour se venger d'une attaque ayant tué deux de leurs camarades
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
L’armée israélienne a fait savoir dimanche qu’elle allait inculper cinq soldats soupçonnés d’avoir frappé des détenus palestiniens le mois dernier, les blessant grièvement.
D’après elle, les soldats les auraient agressés « alors qu’ils avaient des menottes et les yeux bandés ». Les deux Palestiniens avaient été arrêtés la semaine dernière, lors d’un raid de l’armée destiné à localiser un terroriste qui a ouvert le feu et tué les deux camarades d’unité des soldats devant l’avant-poste de Givat Assaf en Cisjordanie.
Tsahal a indiqué que les Palestiniens détenus souffraient de graves blessures des suites des violences.
Les militaires sont soupçonnés d’avoir battu les deux Palestiniens, accusés d’avoir aidé le tireur à s’enfuir, pour venger leurs camarades tombés sous les balles du terroriste.
En plus de charges d’agression, de coups et blessures graves et de violences, certains d’entre eux devraient être également inculpés d’entrave à la justice.
Ce chef d’accusation semble lié à des tentatives de dissimulation d’images vidéos filmés par un des soldats, qui montreraient les militaires asséner coups de pied et de poing aux suspects palestiniens.
Si les faits sont avérés, ils encourent une lourde peine de prison.
L’armée a également arrêté leur commandant, qui n’aurait pas participé activement aux violences mais n’aurait rien fait pour y mettre fin. Son cas est jugé séparément. Il doit être présenté à un juge dimanche.
Le parquet militaire doit signifier leur mise en examen dimanche. Ils demanderont le maintien de leur détention jusqu’à la fin du procès, a fait savoir l’armée.
Ils servent tous dans le bataillon religieux Netzah Yehuda de la Brigade Kfir.
Les soldats du bataillon Netzah Yehuda, qui opère principalement en Cisjordanie, ont été au centre de plusieurs controverses liées aux extrémistes de droite et aux Palestiniens, notamment ces derniers temps.