Un ancien directeur du Musée d’Israël prend la tête du Musée juif de New York
James Snyder ne devrait pas apporter de changements curatorials importants, mais l'institution envisagerait des expositions sur l'antisémitisme
(JTA) – Le prochain directeur du Musée juif de New York sera James Snyder, un ancien directeur du Musée d’Israël à Jérusalem, connu pour ses collectes de fonds importantes pour les causes juives.
Snyder, 71 ans, prendra ses fonctions en novembre, après avoir été pendant quatre ans président exécutif de la Fondation de Jérusalem, qui soutient des projets visant à promouvoir et à renforcer la coexistence et la diversité dans la capitale.
Les responsables du musée ont indiqué qu’ils avaient décidé de confier ce poste à Snyder en raison de ses 40 ans d’expérience dans la gestion de musées, dont 22 ans à la tête du Musée d’Israël et, plus tôt dans sa carrière, comme directeur adjoint du Musée d’Art Moderne de New York.
« La gestion d’un musée aujourd’hui est plus difficile que jamais, et l’expérience de James est un atout considérable pour nous en ce moment », a déclaré Robert Pruzan, président du conseil d’administration du musée, au New York Times. « Les perspectives que James entrevoit pour le musée sont considérables et s’alignent sur celles du conseil d’administration ».
Le Musée juif, présidé par Claudia Gould pendant 12 ans, a été salué pour la diversité de ses expositions dans les domaines de l’art, de la mode et du design, axées sur des thèmes juifs.
Pruzan a confié au New York Times que le musée ne s’attendait pas à ce que Snyder apporte des changements majeurs au niveau de la conservation. Mais il a également suggéré que Snyder pourrait orienter l’institution dans de nouvelles directions en abordant des sujets d’actualité tels que l’antisémitisme, en rupture avec sa ligne traditionnelle de centre d’art et de culture.
« Nous pouvons explorer les différentes manières dont notre institution peut prendre les devants sur des problèmes de société tels que l’antisémitisme et démontrer l’importance de la contribution des institutions culturelles à l’avancement du dialogue sur ces thèmes par le biais de nos expositions et de nos programmes éducatifs », a déclaré Pruzan.
Créé en 1904 dans la bibliothèque du Séminaire théologique juif, le Musée juif est considéré comme le premier musée des États-Unis à se consacrer à une culture spécifique.
Dans un récent article paru dans le Sapir Journal sur l’avenir des musées, Snyder affirme qu’avec la montée de la polarisation et de l’extrémisme à travers le monde, les institutions culturelles ont une responsabilité particulière. Il a appelé les musées à pratiquer la « diplomatie culturelle » et à « explorer et célébrer les merveilles de l’inclusion et de l’intégration sociale et communautaire qui renforcent les fondements du patrimoine mondial ».
Lorsque Snyder a pris la direction du Musée d’Israël en 1997, il l’a élevé au rang de centre d’art visuel et d’archéologie. Il a supervisé une extension du musée qui a coûté 100 millions de dollars et qui s’étend sur un campus de 8 ha. Sous sa direction, le Musée a vu sa fréquentation annuelle plus que doubler pour atteindre environ un million de visiteurs. Le fonds de dotation du musée est passé de 40 millions de dollars à 200 millions de dollars pendant le mandat de Snyder.
Il prend aujourd’hui la tête d’un établissement dont la dotation s’élève à 114 millions de dollars et dont le nombre de visiteurs ne cesse de croître.
« Outre ses collections vastes et variées, le dynamisme de sa programmation d’expositions et son expertise professionnelle, ce qui m’a attiré au Musée, c’est la possibilité qu’il offre d’ancrer la culture juive mondiale dans le contexte des époques et des lieux où elle s’est épanouie à travers le monde », a déclaré Snyder dans un communiqué joint à l’annonce de son nouveau rôle par le Musée, lundi.