Un Arabe israélien tué par balle à Shfaram, dans le nord du pays
Depuis le début de l'année, 69 Arabes israéliens ont été tués dans des incidents violents, signes d'une criminalité qui s'est considérablement aggravée ces deux dernières années
Un sexagénaire a été tué par balle à Shfaram, dans le nord du pays, dans la matinée de vendredi, selon la police et les services de secours.
La victime, qui n’a pas été identifiée, ne montrait plus aucun signe de vie quand elle a été trouvée, vers 8 heures, par les urgentistes du Magen David Adom. Ces derniers ont constaté le décès. La police a ouvert une enquête mais aucune arrestation n’a encore eu lieu.
Depuis le début de l’année, ce sont 69 Arabes israéliens qui ont été tués dans des incidents violents, victimes d’une vague de criminalité qui s’est considérablement aggravée ces deux dernières années.
Jeudi matin, ce sont deux frères, Jalal et Matin al-Shamali, qui ont été assassinés dans le cadre d’une rixe entre familles à Ramle. Deux frères de ces mêmes victimes avaient été tués en 2019 et 2020 en raison de ce conflit.
Dans l’après-midi, la police a interpelé trois résidents soupçonnés d’être impliqués dans le crime.
La majorité des affaires de meurtre, au sein de la communauté arabe, ne sont pas résolues par les forces de l’ordre – et les autorités communautaires reprochent à la police de ne pas en faire assez pour lutter contre les crimes violents au sein des localités arabes.
Ces dernières années, la société arabe a connu une augmentation massive des crimes violents, qui ont fait plus de 200 victimes par an en 2023 et 2024.
Dans son rapport annuel, l’organisation à but non-lucratif Abraham Initiatives estime que l’an dernier, les forces de l’ordre ont résolu un peu moins de 15 % des affaires de meurtre impliquant des Arabes israéliens.
L’organisation a des preuves de la hausse des meurtres au sein de la communauté depuis 2023, soit la première année d’Itamar Ben Gvir à la tête du ministère de la Sécurité intérieure.
En 2024, Abraham Initiatives a recensé 230 homicides au sein de la communauté arabe, et en 2023, 244, soit plus du double de l’année précédente.
L’organisation estime que cette hausse est liée à l’abandon par Ben Gvir du plan de son prédécesseur, élaboré en coordination avec les dirigeants arabes locaux, pour lutter contre le crime organisé au sein de la communauté.