Un caméraman de la 14e chaîne dit avoir été retenu exprès par la sécurité de Lapid
Le caméraman aurait été retenu 2 heures pour des "raisons inconnues" ; le cabinet de Lapid affirme que le journaliste a quitté les lieux de son propre chef et a crié sur les agents
Nati Langermann, correspondant diplomatique de la Quatorzième chaîne, a accusé mercredi le bureau du Premier ministre de s’en prendre à la chaîne de droite et d’avoir délibérément empêché un de ses cameramen d’entrer dans le cabinet du Premier ministre.
Mercredi soir, les journalistes des différents médias israéliens se sont rendus au cabinet du Premier ministre, dans le bâtiment de la rue Kaplan, à Jérusalem pour y assister à une conférence de presse sur l’accord maritime avec le Liban.
Le cameraman de la Quatorzième chaîne, contrairement aux autres journalistes et à leurs équipes, n’était pas présent à la conférence de presse, ce qui a amené Langermann à dénoncer cette absence comme étant le fruit d’une discrimination délibérée à l’encontre de la chaîne.
« Je voudrais informer nos téléspectateurs de la raison pour laquelle nous ne sommes pas à l’intérieur », a déclaré Langermann lors d’une émission en direct à l’extérieur du cabinet du Premier ministre.
« C’est parce que les employés [du cabinet du Premier ministre] ont choisi de retenir notre caméraman pour des raisons inconnues pendant deux heures », a-t-il affirmé. « Une livraison de hamburgers est passée avant que les employés aient fini de vérifier l’équipement [de notre caméraman]. »
« C’est non seulement très malheureux, mais c’est aussi préoccupant et cela soulève de nombreuses questions », a déclaré Langermann.
ההתנכלות נמשכת: מדוע לא הוכנס צוות חדשות 14 להצהרת לפיד-גנץ? כתבנו המדיני @NatiLang32 מדווח מחוץ למשרד ראש הממשלה – שם בחרו לעכב את הצלם מסיבה לא ברורה מחוץ לבניין ולא אפשרו לו להיכנס#המהדורה_המרכזית@MaggieTabibi pic.twitter.com/80rnxLfNyT
— עכשיו 14 (@Now14Israel) October 12, 2022
En réponse à ces informations, le cabinet du Premier ministre a déclaré que le caméraman en question avait refusé de coopérer avec les protocoles de sécurité et avait tenu des propos injurieux à l’encontre d’un agent de sécurité sur place.
« Un caméraman venu couvrir la conférence de presse tenue par le Premier ministre, le ministre de la Défense et le ministre de l’Énergie a fait l’objet d’un contrôle de sécurité conformément au protocole. Pendant le contrôle de sécurité, il a été agacé par la manière et la durée du processus, a crié sur l’un des gardes et son chef de service, et a décidé de son propre chef de quitter la zone sans compléter le contrôle de sécurité. Un tel comportement à l’égard du personnel de sécurité qui ne fait que son travail est inadmissible », a déclaré le cabinet du Premier ministre, ajoutant que l’incident ferait l’objet d’une enquête plus approfondie.
Selon la correspondante du Times of Israel, Tal Schneider, sur place au moment des faits, tous les journalistes présents à la conférence de presse ont été soumis à un long contrôle de sécurité.
« J’ai parlé à l’extérieur du bâtiment à l’équipe de la Quatorzième chaîne qui dit avoir été retardée par des contrôles qui l’ont empêchée d’entrer, et je leur ai dit que cela m’avait pris beaucoup de temps pour entrer aussi et que j’ai dû faire des allers-retours entre les cabines de sécurité. C’est dommage qu’ils n’aient pas attendu d’être autorisés à entrer », a-t-elle tweeté après l’incident.
Cet incident intervient dans un contexte de tensions entre le parti du Premier ministre Yair Lapid, Yesh Atid, et la Quatorzième chaîne.
Le mois dernier, Yesh Atid a introduit une plainte contre la chaîne d’information de droite auprès de la commission centrale électorale (CEC), affirmant que la chaîne faisait une campagne active de promotion du Likud, le parti du leader de l’opposition Benjamin Netanyahu, en vue des élections générales du 1er novembre.
Le parti de Lapid avait demandé à la CEC que la chaîne soit classée comme un organe politique travaillant pour le compte du Likud, ce qui aurait obligé la Quatorzième chaîne à avertir ses téléspectateurs du caractère propagandiste de leurs programmes.