Un concert au Zénith de Paris le 22 mai en soutien aux Palestiniens affiche complet
Plusieurs rappeurs, qui appellent aussi la libération de tous les otages, ont donné rendez-vous le 22 mai à leurs fans. Les bénéfices iront à l'ONG britannique Medical Aid for Palestinians
Un concert organisé à l’initiative de plusieurs rappeurs, dont PLK et Soolking, au profit d’une ONG opérant dans les territoires palestiniens affichait complet jeudi, un mois avant sa tenue au Zénith de Paris.
Le concert « Solidarité Palestine » est programmé le 22 mai dans cette salle qui peut accueillir jusqu’à 6.800 personnes.
« Notre objectif est de contribuer à l’assistance et au soutien direct des populations impactées sur place », ont écrit les organisateurs dans un communiqué.
Ils ont promis de reverser les bénéfices à l’ONG britannique Medical Aid for Palestinians, qu’ils disent avoir choisie « pour son indépendance religieuse et politique, ainsi que sa gestion transparente et rigoureuse des interventions ».
« Notre initiative est dépourvue de toute affiliation partisane, religieuse ou étatique », précisent-ils. « Toutes les vies comptent. Nous nous indignons devant le traitement des civils palestiniens, souvent déshumanisés ou occultés, et nous défendons la libération de tous les otages, immédiate et sans conditions ».
« Dans un contexte troublé et polarisé, propice aux invectives et à la caricature, nous affirmons avec force notre engagement contre toutes les formes de racisme et de discrimination, y compris l’antisémitisme et l’islamophobie », martèlent-ils.
Le rappeur controversé Médine, dont un tweet jugé antisémite avait créé la polémique l’été dernier, a rendu hommage jeudi soir « à tous les enfants palestiniens morts sous les bombardements » à Gaza.
« Merci aux Flammes (les Victoires du rap et ses courants, NDLR) de nous permettre d’afficher le nom de tous les enfants disparus. Les noms des 35.000 victimes », a déclaré le rappeur, après avoir interprété le titre « Gaza Soccer Beach » sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris.
Dans ce morceau de l’album « Démineur » (2015), l’artiste, invité l’an dernier aux universités d’été des écologistes et des insoumis, chante « Gaza soccer beach » où l’on « joue la Coupe du monde sous l’œil des journalistes ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.
Le Hamas est accusé de gonfler le nombre des victimes civiles et d’y inclure les Palestiniens tués par les roquettes tirées par les factions terroristes qui retombent dans la bande. Le Hamas ne fait pas non plus de distinction, dans ce bilan, entre les civils et les terroristes.
On estime que 129 des 253 otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés lors d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre otages avaient été libérées avant cela et une soldate avait été secourue. Les corps de huit otages ont également été récupérés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre. Deux autres otages ont été secourus grâce à une opération conjointe de l’armée et du Shin Bet. Une autre personne est portée disparue depuis le 7 octobre. L’armée israélienne a confirmé la mort de 34 des personnes toujours détenues par le Hamas et ses complices, tuées le 7 octobre ou en captivité, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza. Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.