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Un dirigeant musulman américain « heureux que les Gazaouis aient brisé le siège le 7 octobre »

Pour le chef du CAIR, le massacre est de la légitime défense et Israël « n'a pas le droit » de se défendre. L'Université Columbia a accueilli un événement faisant l'éloge des « combattants de la libération » du Hamas

Nihad Awad, directeur exécutif national du Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR), lors d'une conférence de presse, à Washington, le 30 janvier 2017. (Crédit : AP Photo/Alex Brandon)
Nihad Awad, directeur exécutif national du Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR), lors d'une conférence de presse, à Washington, le 30 janvier 2017. (Crédit : AP Photo/Alex Brandon)

Le mois dernier, le fondateur et directeur exécutif du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) s’était dit « heureux » de voir les Gazaouis « briser le siège », le 7 octobre, lorsque des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont franchi la frontière de l’enclave avec Israël, massacré 1 200 personnes et fait 240 otages.

« Le peuple de Gaza n’a décidé de briser le siège – les murs de ce camp de concentration – que le 7 octobre », a déclaré Nihad Awad dans un discours prononcé lors de la convention des Musulmans américains pour la Palestine (AMP) à Chicago, dans des images publiées jeudi par l’Institut de recherche sur les médias du Moyen-Orient (MEMRI).

« Et oui, j’ai été heureux de voir des gens briser le siège et jeter leurs chaînes sur leurs propres terres, marcher librement sur leurs terres, qu’on leur interdisait », a-t-il ajouté, évoquant le blocus imposé par Israël et l’Égypte à Gaza depuis que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, dans le but d’empêcher le groupe terroriste d’importer des armes et équipements pour perpétrer des attentats.

Le 7 octobre, sous un tir nourri de roquettes sur Israël, des terroristes ont envahi plusieurs communautés dans lesquelles ils se sont livrés à des massacres de masse de civils de tous âges. Des familles ont été assassinées chez elles ou ont été brûlées vives. Les victimes, parmi lesquelles on compte des enfants, ont été violées, torturées ou mutilées. Lors d’un festival de musique en plein air, plus de 360 personnes ont été massacrées.

« Et oui, le peuple de Gaza a le droit à l’autodéfense, il a le droit de se défendre, et non, Israël, en tant que puissance occupante, n’a pas ce droit à l’autodéfense », a poursuivi Awad. « Gaza a marqué les esprits dans le monde entier, même des non-musulmans. Quelle foi ces gens ont-ils ? Ils sont reconnaissants, ils n’ont pas peur. Israël ne leur fait pas peur parce qu’ils savent que leur paradis, c’est Gaza, et que s’ils meurent, ils iront dans un autre paradis. C’est cela, la foi du peuple de Gaza. C’est pourquoi Gaza et le peuple de Gaza ont marqué les esprits », a-t-il déclaré.

« Ils ont appris de ces gens. Ceux qui se sentaient mal pour Gaza. Ils ne comprennent pas ce qui est en jeu. Ceux qui pensaient les Gazaouis inférieurs à ceux qui les aident se trompent. Ils se trompent. Les Gazaouis ont gagné. »

Jeudi, la Maison-Blanche a condamné les « déclarations choquantes et antisémites du directeur du CAIR dans les termes les plus forts ».

Les attaques terroristes effroyablement brutales commises par le Hamas le 7 octobre sont, comme l’a dit le président Biden, « odieuses » et représentent le « mal à l’état pur ». Le 7 octobre est le jour le plus meurtrier pour le peuple juif depuis la Shoah », a déclaré jeudi le porte-parole de la Maison Blanche, Andrew Bates.

« Les atrocités commises ce jour-là ont choqué les consciences, c’est pourquoi nous ne pourrons jamais oublier la douleur que le Hamas a causée à tant d’innocents. Il y a ces familles profondément endeuillées et toutes celles qui font l’impossible pour faire libérer leurs proches encore otages », a poursuivi Bates.

« Tous les dirigeants devraient dénoncer les manifestations d’antisémitisme », a déclaré Bates.

Le CAIR se présente comme un groupe musulman de défense des droits civiques, mais ses détracteurs l’accusent d’ourdir des complots antisémites et d’entretenir des liens avec le Hamas et les Frères musulmans.

Quatre jours après le 7 octobre, le CAIR a publié une déclaration : « S’en prendre à des civils est une erreur, qu’ils soient palestiniens, israéliens, américains ou de toute autre nationalité ».

Par ailleurs, les étudiants de l’Université Columbia ont organisé un événement mercredi – intitulé « Signification de la contre-offensive palestinienne du 7 octobre » – qui a fait l’éloge de l’assaut du 7 octobre.

« Les combattants de la libération palestinienne ont manifesté leur refus d’être dominés. Ils nous ont montré qu’à force de créativité, de détermination et de force, les masses peuvent accomplir de grandes choses », a déclaré un étudiant lors de l’événement.

En amont de l’événement, l’université avait fait savoir qu’il n’était pas autorisé, mais les organisateurs l’ont malgré tout maintenu.

La Columbia School of Social Work, qui a hébergé l’événement, a déclaré par voie de communiqué que les étudiants s’étaient vus interdire l’accès à la salle qu’ils devaient utiliser et qu’ils s’étaient rabattus sur le hall, sans autorisation.

« Les administrateurs de l’école et de l’université ont informé les étudiants de possibles mesures disciplinaires et les ont invités à se disperser, ce qu’ils ont fait. L’affaire est maintenant en cours d’examen, conformément aux règles de l’université », a-t-il déclaré.

Lors d’une audience très médiatisée du Congrès, sur fond de regain de l’antisémitisme sur les campus depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les présidents de trois grandes universités américaines ont refusé de dire explicitement que les appels au génocide du peuple juif enfreignaient les règles universitaires en matière de harcèlement.

Lorsque la Représentante républicaine de New York, Elise Stefanik, a demandé si « appeler au génocide des Juifs » était contraire aux codes de conduite de l’Université de Harvard, du Massachusetts Institute of Technology et de l’Université de Pennsylvanie, les trois présidents ont répondu que la réponse dépendait du contexte.

« Cela dépend du contexte », a répondu la présidente de Penn, Liz Magill, ce qui a conduit Stefanik à répondre : « Appeler au génocide des Juifs dépend du contexte ? Ce n’est pas de l’intimidation ou du harcèlement ? C’est pourtant bien là la question à laquelle il est le plus facile de répondre par l’affirmative, madame Magill. »

Les présidents de l’Université Harvard et de l’Université de Pennsylvanie ont donné le sentiment de revenir sur certains de leurs propos, manifestement pour tenter de limiter les dégâts.

Les présidents des universités ont convenu, lors de l’audience, que l’antisémitisme était un problème sérieux sur leur campus et qu’il s’était aggravé depuis l’attaque meurtrière contre Israël. Ils ont par ailleurs tous personnellement dénoncé l’activisme anti-israélien.

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