Israël en guerre - Jour 494

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Un mélange de joie, d’espoir et de chants accueille les otages libérées à Tel Hashomer

"Le peuple d'Israël vous aime", amis, sympathisants et patients étaient émus à l'arrivée des véhicules transportant Romi Gonen, Emily Damari et Doron Steinbrecher à l'hôpital

Avishag Gadot, et ses amies, attendent l’arrivée des trois otages libérées de Gaza tenant une affiche portant l’inscription « Le peuple d’Israël vous aime », à l’hôpital Tel Hashomer, le 19 janvier 2025. (Crédit : Shoshanna Solomon/Times of Israel)
Avishag Gadot, et ses amies, attendent l’arrivée des trois otages libérées de Gaza tenant une affiche portant l’inscription « Le peuple d’Israël vous aime », à l’hôpital Tel Hashomer, le 19 janvier 2025. (Crédit : Shoshanna Solomon/Times of Israel)

Romi, Emily et Doron sont de retour et en sécurité. Toute une nation peut à nouveau respirer, ne serait-ce qu’un court instant, jusqu’à la libération du prochain groupe d’otages, prévue samedi.

Alors que les ambulances et les voitures de sécurité s’approchaient de la place située à l’entrée de la clinique pour enfants Safra de l’hôpital Tel Hashomer, dans la banlieue de Tel Aviv, la foule rassemblée, parmi laquelle se trouvaient de nombreux journalistes, a éclaté en cris de joie et en applaudissements lorsque les véhicules ont traversé les bâches temporaires érigées pour protéger l’accès à la clinique.

Quelques minutes plus tôt, des agents de sécurité avaient interrompu la circulation. L’un d’eux filmait les événements avec son smartphone, tandis que les patients depuis les étages supérieurs, ouvraient leurs fenêtres pour observer la scène.

Avishag Gadot, 20 ans, présente avec un groupe de jeunes femmes effectuant leur service national, s’est mise à chanter en agitant un drapeau qu’elle portait sur ses épaules.

« Am Israel Chai », ont-elles entonné, « Le peuple d’Israël vit », reprenant une chanson d’Eyal Golan diffusée après le 7 octobre.

Tenant une affiche sur laquelle était inscrit « Le peuple d’Israël vous aime », Gadot a expliqué qu’elle était venue assister au retour des otages. « Il y a beaucoup d’excitation, mais aussi une profonde tristesse pour ceux qui ne sont pas encore revenus et pour les soldats tombés au combat », a-t-elle confié.

Foules et amis d’Emily Damari applaudissent à son arrivée devant l’hôpital Tel Hashomer à Ramat Gan près de Tel Aviv, le 19 janvier 2025. (Crédit : Jack GUEZ / AFP)

Les trois otages libérées – Romi Gonen, 24 ans, Emily Damari, 28 ans, et Doron Steinbrecher, 31 ans – resteront à l’hôpital dans les jours à venir. Elles y ont retrouvé des membres de leur famille dans des retrouvailles empreintes d’émotion, mêlant étreintes, larmes et rires. Elles ont également été examinées par le personnel médical.

L’hôpital leur a fourni des vêtements neufs, des articles de toilette, des soins de beauté, ainsi que des repas spécialement préparés. Chacune dispose de sa propre chambre, équipée d’installations personnelles, où elles pourront rester aussi longtemps que nécessaire.

Un groupe d’amis enthousiastes d’Emily Damari a traversé les couloirs et pris l’ascenseur pour rejoindre sa chambre.

« C’est une joie mêlée de tristesse », a indiqué Rivka Mizrahi, une orthodoxe de Tel Aviv, qui était avec son fils, patient à l’hôpital. Avant l’arrivée des otages, elle se tenait à l’extérieur de la zone bouclée de l’hôpital réservée aux journalistes. « Je suis heureuse de les voir revenir, mais je suis vraiment triste quand je pense à tous les soldats qui ont été tués. Il est important qu’ils ne soient pas morts en vain ».

De même, Liat Lahat, dont la fille de 16 ans est également patiente à l’hôpital, a confié qu’elle ressentait « une joie mêlée de tristesse ». Selon elle, tous les enfants du service se réjouissent du retour des otages, a-t-elle déclaré. « Ma fille a écrit et enregistré des chansons pour les otages. »

Doron Steinbrecher (en noir) retrouve sa famille à l’hôpital Tel Hashomer de Ramat Gan, le 19 janvier 2025. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)

Dehors, sur la place, en attendant l’arrivée de l’ambulance, David, qui a utilisé un pseudonyme pour des raisons de confidentialité, attendait également les otages, assis dans son fauteuil roulant aux côtés de sa fiancée et de son frère. Officier de Tsahal, il a été gravement blessé lors de la guerre actuelle et vient de passer plusieurs mois en convalescence à l’hôpital. Et son parcours est loin d’être terminé : il devra encore y rester de nombreux mois.

Il s’est dit « ému » par le retour des otages. « L’armée a joué un rôle crucial dans leur libération », a-t-il déclaré. « Nous avons tout mis en œuvre pour y parvenir, et je suis heureux que cela ait pu se concrétiser. »

Le professeur Itai Pessach, de l’hôpital pour enfants Safra, a dit que les otages qui ont maintenant retrouvé leur famille sont « dans un état stable, ce qui leur permet de se concentrer sur ce qui est le plus important pour l’instant, [à savoir] retrouver leur famille ». Il a précisé que l’équipe de l’hôpital continuerait à surveiller leur état de santé. Quelques jours pourraient être nécessaires pour compléter les examens et administrer les traitements appropriés.

Emily Damari retrouvant les membres de sa famille, à l’hôpital Tel HaShomer de Ramat Gan, le 19 janvier 2025. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)

Dans le cadre de la première phase de l’accord, le Hamas libérera 33 otages « humanitaires » en 42 jours (enfants, femmes, femmes soldats, personnes âgées et malades). En contrepartie, Israël relâchera jusqu’à 1 904 prisonniers et détenus palestiniens, dont plusieurs purgent des peines de réclusion à perpétuité pour des attentats terroristes meurtriers et des assassinats, conformément aux termes du cessez-le-feu.

Israël estime que la plupart des 33 otages sont encore en vie, bien que certains aient peut-être péri. Cependant, Jérusalem n’a pas encore reçu d’informations détaillées sur le statut de chacun.

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