Un militaire thaï aurait tiré sur un Israélien suite à une liaison extra-conjugale
L'armée a divulgué le nom de l'officier et admis qu'il avait menacé la vie de l'Israélien marié à une femme thaïlandaise et propriétaire du café où les coups de feu ont été tirés
Selon les médias locaux, un officier de l’armée thaïlandaise a ouvert le feu sur un Israélien lors d’une rixe récente entre les deux hommes. L’officier avait eu une liaison avec l’épouse de l’individu pris pour cible.
Il n’y a pas eu de blessé lors de l’incident qui a eu lieu il y a deux mois. Il a été rendu public par Sittra Biebangkerd, avocat réputé qui a révélé l’affaire jeudi dernier lors d’un point presse et dans des publications sur Facebook.
Sittra a déclaré que Rudy Bahar, un Israélien de 53 ans, propriétaire d’un café dans le pays, avait demandé l’aide de son cabinet après que la police avait refusé d’intervenir et qu’il avait reçu des menaces, selon un article publié samedi dans le Bangkok Post.
Bahar a ouvert son café il y a quatre ans à la demande de sa femme thaïlandaise. Il aurait investi environ deux millions de bahts (54 000 euros) dans l’affaire.
La femme de Bahar et l’officier de l’armée se seraient rencontrés lorsque ce dernier avait été chargé de superviser la construction d’une nouvelle route dans la région, selon Sittra. C’est à ce moment-là que les deux amants avaient entamé leur liaison.
Citant le témoignage de la fille de Bahar – mais sans nommer l’officier – l’avocat avait déclaré que le 6 août, le suspect était arrivé au café de Bahar, situé dans le district de Sawang Daen Din, dans la province de Sakon Nakhon (au nord-est du pays), où l’Israélien vit avec sa femme, ses trois fils et ses deux filles. Bahar lui avait demandé de partir mais le militaire, fou de rage, avait dégainé son arme, tirant quatre coups de feu en direction du sol et cinq autres sur Bahar, qui n’a toutefois pas été blessé.
L’Israélien avait signalé l’incident au poste de police de Sawang Daen Din, qui l’avait renvoyé. Sittra a indiqué que les policiers craignaient l’armée, qui a plus de pouvoir dans la région. Il a ajouté qu’un interprète avait ensuite induit Bahar en erreur, l’amenant à signer un document dans lequel il s’engageait à n’intenter aucune action en justice suite à la fusillade.
L’armée thaïlandaise a admis dans le sillage de ces révélations, samedi, que le lieutenant Preecha Chaimat, 51 ans, du troisième bataillon du génie basé à Nakhon Ratchasima, avait menacé la vie de l’Israélien.
Un porte-parole de l’armée a déclaré que l’officier avait été emmené jeudi au poste de police de Sawang Daen Din, où il lui a été dit qu’il serait accusé d’infraction liée aux armes à feu. Il a ensuite été libéré, mais son arme a été confisquée. Une commission disciplinaire a été mis en place pour examiner l’affaire, selon le porte-parole.