Un officier supérieur qui a combattu le Hamas à Beeri tué dans les combats de Gaza
Le lieutenant-colonel Salman Habaka, 33 ans, originaire du village druze de Yanuh-Jat en Galilée, est l'officier le plus haut gradé à avoir péri au cours de l'incursion terrestre
Le lieutenant-colonel Salman Habaka, 33 ans, commandant du 53e bataillon de la 188e brigade du Corps Blindé mécanisé, originaire du village druze de Yanuh-Jat en Galilée occidentale, a été tué jeudi lors de combats contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la partie nord de la bande de Gaza.
Habaka est l’officier le plus haut gradé à avoir été tué jusqu’à présent au cours de l’incursion terrestre de Tsahal dans la bande de Gaza.
Le 7 octobre, lorsque 3 000 terroristes du Hamas ont lancé leur attaque dans le sud d’Israël, Habaka a été l’un des premiers soldats de Tsahal à être entré dans le kibboutz Beeri. Il a été chargé de neutraliser des dizaines de terroristes et de sauver les habitants retranchés dans leurs maisons et leurs abris.
En route vers le sud, il aurait donné l’ordre à une partie de son bataillon de se redéployer rapidement de Hébron, en Cisjordanie, à Tzeelim, dans le sud, et de là, de se rendre dans les kibboutzim Kfar Azza, Nahal Oz et Beeri, où les terroristes du Hamas se livraient à des massacres. Il a conduit deux chars à Beeri et y a rejoint un contingent de parachutistes.
« La situation à Beeri était très mauvaise », a-t-il déclaré plus tard. « Mais nous avons compris que nous n’avions qu’une seule mission : sauver les habitants restants et tuer autant de terroristes que possible (…) Nous sommes allés de maison en maison et avons éliminé [les terroristes]. »
Habaka a été célébré comme un héros au cours des jours suivants, et sa famille s’est rendue de l’ouest de la Galilée à une zone de rassemblement de Tsahal dans le sud pour le soutenir et l’encourager alors qu’il se préparait à entrer dans Gaza avec son bataillon. Il a également été interviewé sur un certain nombre de chaînes d’information locales et de comptes sur les réseaux sociaux, partageant son récit du 7 octobre.
Il a expliqué à la Treizième chaîne qu’il s’était précipité vers le sud lorsqu’il a vu les premières alertes arriver le samedi matin. En chemin, lorsqu’il a réalisé la nature sans précédent de l’attaque du Hamas, il a commencé à appeler les équipages de chars de son bataillon. « C’était un samedi, un jour chômé ; il était très difficile de faire venir les gens », a-t-il expliqué.
« S’il peut conduire, tirer, et qu’il a une radio, il est en route », a-t-il expliqué à la Douzième chaîne à propos de l’organisation des ressources qu’il a rassemblées. « Notre mission était de sécuriser la zone, d’évacuer les habitants hors de la ligne de feu et de vaincre les terroristes » qui avaient fait irruption en Israël.
La guerre a éclaté après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre, au cours duquel quelque 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant plus de 1 400 personnes et prenant au moins 240 otages de tous âges sous le couvert d’un déluge de milliers de roquettes tirées sur les villes et villages israéliens. La grande majorité des personnes tuées lorsque les terroristes se sont emparés des communautés frontalières étaient des civils, notamment des bébés, des enfants et des personnes âgées. Des familles entières ont été exécutées dans leurs maisons et plus de 260 ont été massacrées lors d’un festival en plein air, souvent au milieu d’actes d’une horrible brutalité de la part des terroristes.
« Ce que nous avons vu lorsque nous sommes entrés à Beeri était digne d’un cauchemar », a déclaré Habaka à la Douzième chaîne. « Des maisons en feu, des voitures renversées, des terroristes morts. Nous avons vu des terroristes dans les maisons, une bande de lâches qui se cachent dans les abris. Au début, il était difficile pour nous de faire la distinction entre les terroristes et les civils, nous devions donc être prudents. »
Habaka laisse derrière lui une femme et un fils de deux ans, ainsi que ses parents, deux frères et trois sœurs.
Emanuel Fabian a contribué à cet article.