Un panel chargé de trouver un directeur pour Galei Tsahal, sur le point de fermer
Le ministre de la Défense annonce la création d'une commission composée de responsables militaires et d'avocats, qui soumettra une recommandation dans un délai de deux mois
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le ministre de la Défense Benny Gantz a annoncé lundi la nomination d’une commission consultative chargé de trouver un nouveau responsable pour la radio militaire, malgré les projets de fermeture ou de privatisation de la station.
La commission sera dirigée par le général de division (Res.) Amir Abulafia, l’ancien commandant de la Direction de la planification de l’armée, a déclaré le bureau de Gantz. Les autres membres sont l’ancien avocat général de l’armée, le général de division (Rés.) Ilan Schiff, le chef de la direction de la main-d’œuvre de l’armée, le général de division Yaniv Asor, et Zohar Kadmon, un avocat.
L’équipe soumettra ses recommandations pour un nouveau chef de la station à Gantz dans les 60 jours.
En août dernier, Gantz avait confié à la journaliste Galit Altstein le poste de commandant par intérim de la station. Altstein, qui avait déjà travaillé à la station, était rédactrice en chef des informations au journal financier Calcalist.
Depuis plusieurs années, l’armée israélienne cherche à séparer la radio militaire du domaine de l’armée et du ministère de la défense. En janvier 2021, Gantz a annoncé un plan visant à séparer la radio militaire de Tsahal, une mesure attendue depuis longtemps mais qui a été plusieurs fois retardée afin d’éviter la fermeture définitive de la station.
Le bureau du procureur général a déclaré plus tôt cette année que Gantz et le chef d’état-major de l’armée israélienne Aviv Kohavi n’étaient pas habilités à fermer la radio de l’armée de leur propre chef, et qu’un projet de loi de la Knesset serait la meilleure méthode pour approuver une telle décision.
Le fonctionnement et le financement par l’armée d’une station de radio avec des journalistes chargés d’enquêter sur l’armée elle-même, ainsi que sur les politiciens, ont longtemps été considérés comme anachroniques, coûteux et un champ de mines éthique.
La position de la station en tant que média a donc toujours été difficile, fonctionnant simultanément, et parfois de manière discordante, comme un organisme d’information indépendant qui cherche à critiquer le gouvernement et comme une branche de l’armée israélienne qui se consacre à la couverture des troupes et à la promotion du récit de l’armée en tant que domaine de consensus national.
Un mélange de jeunes soldats et de journalistes expérimentés travaillent à la radio militaire – l’une des stations d’information les plus écoutées du pays.