Un professeur israélien, basé aux Etats-Unis, dit avoir parlé avec Pezeshkian – N12
Lior Sternfeld a donné un exemplaire de son livre au président iranien, qui savait qu'il était Israélien ; une rabbin transgenre et un groupe d'une secte juive anti-sioniste étaient présents
Un universitaire israélien basé aux Etats-Unis a déclaré mardi avoir rencontré à New York le président iranien Massoud Pezeshkian, dans le cadre d’un dialogue interreligieux organisé par l’Iran en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Lior Sternfeld, professeur associé d’histoire et d’études juives à l’université d’État de Pennsylvanie, a déclaré que Pezeshkian savait qu’il était israélien et qu’il en avait informé la délégation de l’ONU avant la session. Malgré cela, l’invitation n’a pas été annulée, selon des remarques partielles publiées par le média libéral israélien Relevant.
L’auteur de Between Iran and Zion : Jewish Histories of Twentieth-Century Iran (« Entre l’Iran et Sion : Histoires juives de l’Iran du XXe siècle »), Sternfeld a déclaré qu’il avait remis au président un exemplaire de son livre.
Plusieurs rabbins ont également assisté à la réunion, selon la chaîne N12, ainsi que des représentants musulmans et chrétiens. Parmi eux se trouvait Abby Stein, une femme rabbin transgenre et militante qui est une figure de proue parmi les Juifs progressistes anti-Israël.
President Pezeshkian has met with a number of religious leaders and scholars in New York. pic.twitter.com/IlZTP9Tklc
— Press TV ???? (@PressTV) September 24, 2024
La chaîne iranienne Press TV a publié des photos de la réunion, qui montrent que des membres de la secte juive anti-sioniste Neturei Karta, étaient également présents.
N12 a indiqué que Sternfeld avait été invité par des chercheurs iraniens avec lesquels il était en contact. La chaîne précise qu’après avoir vérifié auprès des autorités israéliennes, il avait obtenu leur accord pour participer. Elle a également indiqué que Sternfeld avait soulevé la question des otages enlevés et toujours détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas, soutenu par l’Iran, dans la bande de Gaza.
« C’était intéressant. C’était difficile. C’était respectueux », a indiqué Sternfeld à propos de la rencontre, tout en citant Pezeshkian qui a déclaré que « la guerre est terrible et doit cesser » dans la vidéo en question.
Sternfeld a affirmé que « l’Iran veut jouer un rôle de médiateur sur la question des otages ».
Il a également déclaré que Pezeshkian avait affirmé que lorsqu’Israël et les Palestiniens parviendraient à un accord sur la fin du conflit qui soit acceptable pour la plupart des Palestiniens, l’Iran ne porterait pas le drapeau de la lutte palestinienne.
L’Iran a rompu ses relations diplomatiques avec Israël après la Révolution islamique de 1979. En plus de prôner la destruction d’Israël et de soutenir des groupes terroristes ayant juré de faire de même – tels que le Hamas et le chiite libanais du Hezbollah -, Téhéran a adopté plusieurs textes législatifs sanctionnant les relations commerciales avec Israël et a interdit à ses athlètes de se mesurer à des Israéliens lors de compétitions internationales.
Le président iranien de l’époque, Mohammad Khatami, avait provoqué une tempête en interne lorsqu’il avait été accusé par les médias conservateurs iraniens d’avoir salué le président israélien en fonction, Moshe Katsav, lors des funérailles du pape en 2005. Khatami a réfuté l’existence de cette interaction.