Israël en guerre - Jour 349

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Un terroriste qui a tué un soldat israélien, libéré après 40 ans, accueilli en héros

Karim Younis reçoit un accueil chaleureux dans sa ville natale de Ara ; Ben Gvir aurait ordonné qu’il soit relâché avant l’aube pour empêcher toute célébration devant la prison

Capture d'écran de la vidéo du terroriste condamné Karim Younis accueilli par sa famille après sa libération après avoir purgé 40 ans de prison pour le meurtre d'un soldat israélien, le 5 janvier 2023. (Crédit : Twitter. Utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Capture d'écran de la vidéo du terroriste condamné Karim Younis accueilli par sa famille après sa libération après avoir purgé 40 ans de prison pour le meurtre d'un soldat israélien, le 5 janvier 2023. (Crédit : Twitter. Utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Karim Younis, le prisonnier le plus longtemps emprisonné pour des crimes sécuritaires, a été libéré de prison jeudi après avoir passé 40 ans derrière les barreaux.

Younis, un Arabe israélien, avait été condamné pour terrorisme après avoir assassiné un soldat israélien en 1980. Il a été libéré de la prison de Hadarim, au nord de Tel Aviv, à 4 heures du matin.

Les cousins Maher et Karim Younis, originaires de la ville arabe de Ara dans le nord d’Israël, ont tué le caporal Avraham Bromberg en 1980. Les auteurs du meurtre avaient offert au soldat, qui rentrait chez lui depuis sa base militaire sur le plateau du Golan, de le ramener en voiture, avant de le maîtriser, de lui tirer une balle dans la tête et de lui voler son arme. Ils l’ont laissé sur le bord d’une route où il a été retrouvé et amené à l’hôpital, mais il est mort quelques jours plus tard.

Maher devrait être libéré dans deux semaines. Les deux frères avaient écopé d’une peine de prison à vie, mais leurs peines ont été commuées en 2012 par le président de l’époque, Shimon Peres.

La Treizième chaîne a rapporté que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a ordonné que Younis soit libéré avant l’aube, afin d’empêcher toute célébration à l’extérieur de l’établissement. Bien que sa famille soit venue le chercher à la prison, Younis a été emmené dans un fourgon du Service pénitentiaire israélien et remis à la police, qui l’a déposé à la jonction de Raanana. Sa famille l’a finalement récupéré à 6 heures du matin.

« La manière dont il a été libéré montre à quel point les autorités ont peur que nous célébrions l’événement », a déclaré un membre anonyme de la famille à la chaîne.

Traditionnel keffieh noir et blanc sur les épaules, l’ex-prisonnier, brandissant un drapeau palestinien, a été accueilli par ses proches et des centaines de personnes à Ara.

« Chaque histoire de prisonnier est l’histoire de tout un peuple et je suis fier de faire partie de ceux qui se sont sacrifiés pour la Palestine », a déclaré Karim Younis. « Ses cheveux et ses rides ont changé mais sa résilience s’est décuplée », a affirmé son frère Nadim Younis.

Karim Younis faisait partie du groupe de prisonniers palestiniens qui devaient être libérés en 2013 dans le cadre de négociations de paix israélo-palestiniennes menées sous l’égide du secrétaire d’Etat américain John Kerry, mais leur libération avait finalement été refusée par Israël et les discussions ont ensuite été suspendues.

En 2017, il avait été nommé membre du Comité central du Fatah par Mahmoud Abbas.

La chaîne Kan a rapporté que Ben Gvir a également donné l’ordre à la police d’empêcher toute célébration publique à Ara. Ben Gvir, qui dirige le parti d’extrême droite Otzma Yehudit, a justifié cet ordre par un avis juridique selon lequel ces célébrations constituent un soutien au terrorisme.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent Younis accueilli chaleureusement par ses amis et sa famille à Ara et donnant apparemment des interviews aux médias de langue arabe.

Ara se trouve à quelques kilomètres de Zichron Yaakov, où se trouvait le domicile de Bromberg. La famille de ce dernier vivrait toujours dans la région.

La sœur de Bromberg, Adah, a déclaré mardi au quotidien Israel Hayom que la situation était « insupportable », que la famille était persuadée que les terroristes passeraient toute leur vie en prison.

« Qui aurait pu croire que je me retrouve dans une telle situation ? Je suis désemparée et incapable de continuer à mener ma vie. Il est impensable que de telles personnes se promènent parmi nous, qu’elles rient et s’amusent. C’est une catastrophe. Nous ne savons pas quoi faire. Cela me ramène au jour où Avi [Avraham] a été assassiné », a-t-elle déclaré.

Les législateurs des partis HaTzionout HaDatit et Likud travaillent sur un projet de loi visant à retirer la citoyenneté des terroristes condamnés. Ce projet doit être examiné par la commission des Lois.

La ministre des Missions nationales, Orit Strouk, également membre d’Otzma Yehudit, a tweeté jeudi : « La population israélienne, qui assiste aujourd’hui aux célébrations organisées pour la libération du terroriste Karim Younis dans le village de Ara, espère voir l’ensemble de la Knesset… s’unir autour de cette loi importante et élémentaire. »

En 2007, le fils d’Orit Strouk, Zvi Strouk, a été condamné pour avoir torturé un adolescent palestinien.

Le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri a demandé à la procureure générale Gali Baharav-Miara de permettre au projet de loi de passer à la Knesset.

« Il est impensable que de tels individus puissent conserver la citoyenneté israélienne », a déclaré Deri dans une lettre adressée à Baharav-Miara, selon la Douzième chaîne. « En révoquant leur citoyenneté, nous enverrons un message important à l’égard de ceux qui sont devenus des icônes pour avoir commis des actes terroristes et criminels.  »

L’organisation Choose Life, qui apporte son soutien aux familles des victimes de terrorisme, a salué la proposition de loi dans une déclaration.

Elle a appelé « tous les partis sionistes de la Knesset à faire avancer la législation le plus rapidement possible, ainsi que les lois dissuasives supplémentaires » que Choose Life a proposées.

En début de semaine, Younis, membre du mouvement Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré dans un communiqué que son « âme demeure auprès de ceux qui maintiennent les braises de la lutte palestinienne. »

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