Israël en guerre - Jour 628

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250 terroristes du Hezbollah tués dans l’offensive israélienne au Sud-Liban

Des sources militaires font état de signes "d'épuisement" parmi les hommes armés ; Gallant prévient qu'Israël a "d'autres surprises en réserve" ; plus de 180 roquettes ont été tirées vers le nord vendredi

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Les troupes de la 188e brigade des blindés en opération dans le sud du Liban, dans une image publiée le 4 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)
Les troupes de la 188e brigade des blindés en opération dans le sud du Liban, dans une image publiée le 4 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Plus de 250 terroristes du Hezbollah ont été tués au cours des opérations militaires lancées par Israël dans le sud du Liban depuis que les soldats mènent une offensive terrestre dans cette région – une offensive qui avait commencé en début de semaine – a déclaré Tsahal vendredi. De son côté, le ministre de la Défense Yoav Gallant a averti qu’Israël avait « d’autres surprises en réserve », ajoutant que le groupe terroriste libanais prenait pour cible le nord du pays par de nombreux tirs de roquette.

La campagne d’Israël au Sud du Liban a été décrite par les militaires comme ayant pris la forme de « raids limités, localisés et ciblés ». Objectif : détruire les infrastructures du Hezbollah dans la zone proche de la frontière, en particulier dans les villages adjacents à Israël, afin de permettre aux habitants du nord de l’État juif de rentrer chez eux.

Des responsables militaires ont déclaré que Tsahal avait l’intention de mettre fin à ses opérations le plus vite possible – peut-être en l’espace de quelques semaines.

Parmi les 250 membres du Hezbollah qui ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre, lundi dernier, il y aurait eu au moins 21 commandants de terrain, dont cinq commandants de brigade. L’armée a aussi tué dix commandants de compagnie et six commandants de section.

Le bilan israélien de l’offensive terrestre contre le Hezbollah au Liban s’élève à neuf morts.

Les 98e et 36e divisions de l’armée ont mené des opérations dans plusieurs villages libanais proches de la frontière israélienne. Tsahal a déclaré que les troupes avaient localisé une grande quantité d’armes et d’infrastructures que le Hezbollah avait laissées derrière lui.

Un lance- missiles trouvé dans un village au sud du Liban, dans une photo publiée par l’armée, le 4 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Plus d’un demi-million de civils libanais ont fui le Sud du Liban à la suite des mises en garde des militaires qui leur ont demandé d’évacuer, selon les évaluations faites par les soldats – y compris les résidents de 37 villes et villages qui ont été sommés, vendredi matin, de quitter immédiatement la région et de se diriger vers le nord de la rivière Awali. Les troupes ont indiqué qu’elles informeraient les civils lorsqu’ils pourraient rentrer en toute sécurité.

Les soldats ont été la cible de tirs de missiles antichars et d’attaques au mortier au cours des opérations – mais il y a également eu plusieurs face à face entre les troupes et les hommes armés.

Jeudi, les parachutistes de l’armée israélienne ont tué une quinzaine de membres du Hezbollah qui avaient été repérés dans des bâtiments et dans des tunnels situés dans un village du Sud du Liban. Un soldat a été blessé au cours des affrontements.

Cette campagne terrestre a été lancée alors qu’Israël continuait à frapper les principaux commandants du groupe terroriste dans la capitale, à Beyrouth, visant également ses armements et autres infrastructures dans tout le pays et les convois de livraison d’armes en provenance d’Iran.

Dans le sud du Liban, au cours de l’offensive terrestre, plus de 2 000 sites du Hezbollah ont été frappés par les avions israéliens, a déclaré Tsahal.

Les troupes de la 188e brigade des blindés en opération dans le sud du Liban, dans une image publiée le 4 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Des sources militaires ont déclaré que Tsahal avait perçu des signes « d’épuisement » parmi les terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban, sans donner plus de détail.

Une lassitude des forces du Hezbollah qui, selon l’armée, est due à l’assassinat de nombreux commandants du groupe terroriste – avec notamment de nombreux officiers de terrain.

« Le Hezbollah reçoit des coups très durs, les uns après les autres. Nous avons éliminé [le chef du Hezbollah, Hassan] Nasrallah et nous avons d’autres surprises en réserve, dont certaines ont déjà été révélées et d’autres le seront à l’avenir », a déclaré Gallant vendredi lors d’une visite au quartier général de la 36e division, dans le nord d’Israël. Les troupes de la division mènent des opérations dans le sud du Liban.

« La division chargée des missiles et des roquettes [du Hezbollah] a subi un coup très dur. Une grande partie a été détruite grâce à une opération de précision et de grande qualité. Les quartiers-généraux de commandement et de contrôle, les communications, l’ensemble de la direction [des forces d’élite Radwan] et, en fait, l’ensemble des deuxième et troisième niveaux de commandement sous Nasrallah ont été éliminés », a-t-il poursuivi.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant rencontre des officiers au quartier général de la 36e division de Tsahal dans le nord d’Israël, le 4 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Gallant a ajouté que Tsahal « mène aujourd’hui des raids dans plusieurs villages et cela se poursuivra partout où cela sera nécessaire pour détruire toutes les infrastructures à partir desquelles le Hezbollah prévoyait de mener des attaques. »

Tirs de roquettes sur le nord et frappes au Liban

Pendant ce temps, environ 180 roquettes ont été tirées du Liban en direction du nord d’Israël tout au long de la journée – dont plus de 70 en l’espace de deux heures dans la soirée de vendredi.

Selon l’armée israélienne, de nombreuses roquettes ont été abattues par le système de défense antiaérienne, et les autres sont retombées dans des champs.

Par ailleurs, l’armée de l’air israélienne a abattu deux drones présumés qui avaient pénétré dans l’espace aérien israélien depuis le Liban.

Auparavant, une vingtaine de roquettes avaient été tirées depuis le Liban en direction de la région de Haïfa en deux salves, dans la matinée de vendredi. Les sirènes avaient été activées à cette occasion dans la ville côtière du nord du pays et dans les communautés environnantes.

L’armée a fait savoir que la plupart des projectiles avaient été interceptés, tandis que d’autres se sont abattues dans des champs

De surcroît, des roquettes ont été tirées en direction de la Galilée. Elles ont également été interceptées ou ont touché des zones inhabitées.

Il n’y a pas eu de blessés ni de dégâts importants lors de ces attaques.

Des roquettes tirées depuis le sud du Liban interceptées par le système de défense aérienne israélien Iron Dome au-dessus de la Haute Galilée, le 4 octobre 2024. (Jalaa Marey/AFP)

De l’autre côté de la frontière, Tsahal a déclaré que des avions de combat et des drones avaient frappé des dizaines de sites du Hezbollah au Liban au cours des dernières vingt-quatre heures.

L’armée a indiqué que les cibles, à Beyrouth, avaient compris des dépôts d’armes, des salles de commandement, des sites utilisés par les unités de renseignement, des équipements de surveillance et d’autres infrastructures.

Dans le sud du Liban, les soldats ont indiqué que des dizaines de dépôts d’armes du Hezbollah, de cellules terroristes, de lance-roquettes et de bâtiments utilisés par le groupe ont été frappés.

Ces attaques israéliennes et les tirs de roquettes en provenance du Liban ont eu lieu après qu’Israël a mené des frappes intensives à Beyrouth tard jeudi – elles auraient visé Hachem Safieddine, successeur présumé de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah qui a été assassiné la semaine dernière.

Son sort reste indéterminé et ni l’armée, ni le Hezbollah n’ont fait de commentaire sur l’attaque.

Vendredi, l’armée a annoncé avoir tué le commandant de la division des communications du Hezbollah lors d’une autre frappe aérienne à Beyrouth, jeudi en fin de journée.

Muhammad Rashid Sakafi dirigeait les communications du Hezbollah depuis 2000 et il était considéré comme proche de la direction du groupe terroriste.

« Sakafi a déployé des efforts considérables pour développer les capacités de communication entre toutes les unités du Hezbollah dans toutes ses périodes d’opération, afin de maintenir le flux des informations dans l’ensemble de l’organisation terroriste », a notél’armée.

Au cours des deux dernières semaines, Israël a intensifié ses attaques contre le Hezbollah au Liban, décimant pratiquement le haut-commandement du groupe terroriste à l’occasion d’une série de frappes aériennes massives sur Beyrouth et le Sud-Liban.

Des flammes s’élèvent à la suite de frappes aériennes israéliennes à Dahiyeh, Beyrouth, Liban, le 4 octobre 2024. (Crédit : Hussein Malla/AP)

Cette escalade fait suite à la décision prise le mois dernier par Israël de faire du retour des habitants du nord du pays dans leurs foyers un objectif de guerre officiel.

60 000 environ habitants avaient été évacués des villes du nord, à la frontière avec le Liban, peu après le pogrom commis par le Hamas, le 7 octobre, craignant que le Hezbollah ne mène une attaque similaire.

Lors de ce massacre, des milliers de terroristes placés sous la direction du Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël, tuant près de 1 200 personnes et kidnappant 251 personnes, qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza. Israël avait déclaré la guerre au groupe terroriste en riposte.

Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah attaquent presque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires situés le long de la frontière, le groupe affirmant que ces frappes viennent soutenir la population de l’enclave côtière dans le cadre du conflit opposant Israël au groupe terroriste.

Jusqu’à présent, les hostilités ont causé la mort de 26 civils du côté israélien et, sans compter les soldats tués lors de l’opération terrestre, la mort de 22 soldats et réservistes. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

Le Hezbollah a fait savoir que 516 membres de son organisation ont été tués par Israël au cours des affrontements en cours, principalement au Liban mais aussi en Syrie. Quatre-vingt-douze hommes armés issus d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont également été tués. Ces chiffres n’ont pas été régulièrement réactualisés depuis le début de la nouvelle offensive israélienne contre le Hezbollah. Le ministère libanais de la Santé a annoncé, pour sa part, que plus de 1 100 personnes avaient perdu la vie.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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