Une deuxième carcasse de bovin s’échoue sur une plage de tel Aviv
A Jaffa, les personnes présentes ont indiqué avoir d'abord pensé que le veau était un être humain avant de réaliser qu'il s'agissait d'un animal mort depuis longtemps

Pour la seconde fois en un peu plus d’une semaine, une carcasse de veau s’est échouée sur une plage de la région de Tel Aviv, dimanche, horrifiant les baigneurs qui profitaient de la fête de Shavouot.
Le dernier incident en date était survenu sur une plage de Jaffa ouverte aux chiens, à plusieurs kilomètres de la plage Tzuk où la carcasse de bovin est apparue sur le rivage, samedi dernier.
Roi Erel, qui était sur les lieux, dimanche matin, lorsque l’animal a été aperçu en train de flotter vers le sable, a déclaré au site Ynet que les premières personnes à avoir remarqué sa présence ont commencé à appeler à l’aide pour le sortir de l’eau.
« Ils ont d’abord pensé que c’était probablement le corps d’un homme », a-t-il raconté, ajoutant que le spectacle était « répugnant et dégoûtant ».
Erel a expliqué à Ynet qu’il avait appelé la hotline de la municipalité et que les baigneurs avaient attendu que des agents se présentent pour enlever la carcasse. Il a exprimé son inquiétude face aux chiens qui s’approchaient du veau mort en raison de l’odeur, ajoutant que de tels contacts pouvaient être dangereux.
Le groupe de défense des droits Animals (connu dans le passé sous le nom d’Anonymes pour les droits des animaux) a rappelé que les navires jetaient souvent des bêtes malades ou blessées à la mer, parfois alors qu’elles étaient encore vivantes.
Près de 50 000 veaux vivants ont été importés en Israël pour l’engraissage et l’abattage au mois de juillet seulement.
L’année dernière, la Knesset a donné son feu vert à un projet de loi adopté en lecture préliminaire qui permettrait de mettre un terme au transport vers l’Etat juif d’agneaux et de veaux vivants depuis l’Europe et l’Australie, chaque année.
La législation proposée vise à réduire graduellement le nombre de têtes de bétail importées en Israël et prévoit d’arrêter totalement ces importations dans les trois ans pour privilégier l’entrée dans le pays de viande fraîche.
Selon les notes explicatives du projet de loi, les animaux, lors des transports, sont beaucoup trop nombreux pour l’espace qui leur est alloué, baignent dans leurs excréments et souffrent de la chaleur et de graves blessures dues au roulis des vagues.
Un grand nombre d’entre eux tombent malades ou ne survivent pas au voyage.
Une commission ministérielle avait donné le feu vert à la législation au mois de juillet dernier.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait ensuite téléchargé la photographie d’un veau couvert d’excréments, écrivant : « Nous avons approuvé, à la commission des Lois de la Knesset, une loi qui mettra un terme au transport d’animaux vivants en Israël ».
Au mois de juillet dernier, 228 juristes ont signé une pétition appelant à la fin du transport d’animaux vivants, affirmant qu’ils contrevenaient aux lois sur les droits des animaux. Au mois de mai 2018, 60 rabbins ont rédigé une lettre qui disait, « ni la Torah, ni la morale humaine n’autorisent de telles cruautés sur les animaux ».

Toutefois, 685 000 veaux et agneaux ont été importés vivants en Israël en 2018 contre 500 000 en 2017 — ce qui représente une hausse de 37 %.
Les manifestations organisées au sein de l’Etat juif – avec à leur tête les ONG Animals et Let Animals Live – se sont intensifiées après un reportage diffusé au mois d’avril dans l’émission australienne « 60 Minutes » sur les conditions de transport atroces des moutons vers le Moyen-Orient, au cours de voyages qui durent des semaines.
Au cours de l’un des voyages relatés, 2 400 ovins avaient péri et avaient été jetés à la mer.